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Fernand

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Messages posté(e)s par Fernand

  1. 2) auctoribus veut-il dire "avec les défenseurs"? j'ai lu d'autres traductions où l'on renversait totalement la phrase et où le "ut sequerentur" était traduit par "qu'ils suivent"...

    Auctoribus qui aderant ut sequerentur, Avec les défenseurs qui étaient présents pour l’accompagner...

    Il faut comprendre Auctoribus [eis] qui aderant "Ceux qui étaient présents (pour l'accompagner) étant garants" (Auctoribus [eis] : ablatif absolu).

     

    Apparemment le passage n'est pas facile à comprendre parce que sur Perseus on trouve la traduction "Her supporters advised her to follow him" qui revient un peu au même mais qui ne respecte pas du tout la construction, et sur Itinera Electronica "...la jeune fille, que les défenseurs engagent à l'y suivre." comme s'il y avait sequeretur au singulier. Et effectivement certains manuscrits portent sequeretur, leçon qui a été retenue par l'éditeur Ogilvie (1974). Dans ce cas, la phrase signifierait "Ceux qui assistaient (Virginie) étant les instigateurs du fait qu'elle suive l'accusateur". Si on garde sequerentur au pluriel, ça veut plutôt dire "Ceux qui étaient là pour suivre Virginie étant des garants" (garants du fait que la justice fera bien son travail). Et en effet plus loin on parle de l'intervention d'avocats (advocati) de Virginie devant le tribunal.

  2. Une première petite chose.

    question existentielle:

     

    1) quelle est la justification grammaticale de ma traduction (de l'extrait souligné en gras) (que j'ai piochée ailleurs), et comment pourrait-on dire les choses plus littéralement?

    si elle résiste, elle sera entraînée de force. cunctantem ui abstracturum cunctantem "perdant du temps, tardant" part. prés. du dép. cunctor, accusatif fém. sg. (s.-e eam) COD de abstracturum (esse); abstracturum (esse) de abstraho "entraîner" infinitif futur actif dans un style indirect "libre" (dixit sous-entendu) le sujet de l'infinitif est encore se sous-entendu. ui "par la force" => "(il dit) qu'il emmènerait de force (elle) tardant" Cette façon d'employer des participes sans pronom devient très courante chez Suétone. Je pense que c'est un usage qui imite un peu le grec (part. avec article).

  3. Ce qui donnerait pour la première phrase : "il semble que la nature a expérimenté en Alcibiade [tout] ce qu' (1) elle a pu peut (en général) réaliser ." ?

    Alcibiade est le réceptacle de toute une série de caractéristiques différentes portées à un très haut degré. Un auteur néerlandais le qualifiait de "Français né trop tôt".

    (1) oui, en fait quidquid est un relatif indéfini et non un interrogatif...

  4. Bonjour, pourriez-vous m'aider à traduire les phrases suivantes? Je vous remercie par avance!

     

    - "in hoc quid natura efficere possit videtur experta [esse]."

     

    il semble que la nature a essayé (plutôt "expérimenté") de l'achever (plutôt "réaliser", efficere dépend de possit) quid efficere possit = interrogation indirecte, COD de experta [esse], que l'on peut traduire par un groupe nominal en français.

    in hoc : in Alcibiade, complément de experta [esse]

     

     

     

    - "splendidus non minus in vita quam in victu"

     

    il est aussi splendide dans la vie que dans la défaite "dans sa conduite que dans sa manière de vivre" (cf. Gaffiot).

     

     

    - "simul ac remiserat neque causa suberat quare animi laborem perferret"

     

    dés qu'il s'était relâché et qu'il n'y avait plus aucune cause ne s'était trouvée pour laquelle il supporterait la peine de son esprit (=> "de supporter...").

  5. 2- Analysez l'expression de la furor, de la folie passionnelle de Didon, dont vous relèverez les différentes manifestations au long de son monologue

    (N.B. : furor est masculin en latin)

     

    Bof... je ne vois de vraie "folie" que dans les vers 600-606

    -- expression très violentes : divellere "déchirer" le corps, réduire le camp des Troyens en cendres, allusion à un crime horrible (donner Ascagne à manger à Enée, cf. repas de Thyeste, mais si on suit bien, Enée serait déjà mort à ce moment-là...)

    -- colère qui vise Enée, son fils et ses compagnons

    -- attitude très radicale par l'allusion au suicide final

     

    Sinon, au début, manifestations d'agitation : questions oratoires, exprimant de manière percutante ce qu'on voudrait pouvoir nier, ordres donnés dans le vide (pure décharge émotionnelle) N.B. Le fait que Didon parle de sa "folie" indique paradoxalement qu'elle reprend un peu ses esprits à ce moment-là.

     

    Dans la suite, la prière aux dieux et l'adresse aux Carthaginois adoptent un ton beaucoup plus serein, majestueux, quoique Didon voue les Troyens et leurs descendants aux pires ennuis

  6. 1- Indiquez la progression, les étapes de la tirade de Didon (à partir du v 590, version comprise)

     

    Trois grandes parties :

    A. 590-606 : ce que Didon peut faire elle-même face au départ d'Enée : indignation, deuil, regrets : au total, c'est un aveu d'impuissance.

    B. 607-620 : Prière aux dieux appelant le malheur sur Enée et les siens.

    C. 621-629 : dernière adresse aux Carthaginois

     

    A. L'aveu d'impuissance

    590-593 (=> naualibus) : perception indignée du tranquille départ d'Enée

    593 (fin)- 594 : ordres donnés dans le vide

    595-599 : évaluation plus calme de la situation, deuil de l'image d'Enée

    600-606 : violent emportement, regret de ne pas avoir tué Enée, Ascagne et les Troyens

    N.B. : 602 : allusion au repas de Thyeste, un des grands crimes de la mythologie. -- 606 : allusion au suicide qui aurait couronné la vengeance de Didon (attitude purement négative : Didon se sent définitivement incapable d'arranger la situation)

     

    B. La prière

    607-610 : liste des dieux invoqués

    611-620 : demande. Virgile annonce ainsi les ennuis qu'Enée rencontrera en Italie et donne à ces ennuis une justification "sacrée".

     

    C. Dernière adresse aux Carthaginois

    Cette adresse, dernière recommandation de vouer une haine implacables aux descendants d'Enée, donne un fondement mythologique aux guerres puniques.

  7. Cum risisset hoc Alexander officii genus, unus ex legatis : " Nulli, inquit, civitatem umquam dedimus alii quam tibi et Herculi.

     

    nulli ? quel sens a t il ? Nulli... umquam "ne... jamais... à personne" COI de dedimus

    officii genus ?? officii G. sg. de officium,ii : ici "service (rendu)", presque "honneur (accordé)" genus de genus, generis, N, COD de dedimus

    Je ne sais pas non plus quoi faire de "unus ex legatis" : "l'un des ambassadeurs" lacédémoniens qui viennent dire à Alexandre qu'il a le grand privilège d'être fait citoyen d'honneur de Sparte.

    Alexander est bien le sujet de la Phrase ? Oui

  8. Traduction "Remacle"

    où était-il, perfide, et quel sentiment, grands dieux ! agitait alors son âme ?

    Que serait-ce, si j'étais retenu sous les armes dans des contrées lointaines, ou si mon navire était arrêté par le calme au milieu de l'Océan ? Mais il vous est facile de nous tromper par vos paroles et par vos ruses ; c'est l'art unique qu'une femme étudie à tous les instants. Les Syrtes voguent à l'aventure au souffle incertain de l'Aquilon, et la feuille tremble sans cesse au vent d'hiver ; mais une femme oublie plus facilement encore ses serments dans son courroux, que la cause en soit grave ou légère.

     

    Oui, en effet, cela ressemble à la traduction Remacle un peu transformée. Comme dit Joe Dalton à plusieurs reprises : "On a été eus !" :o Mais la traduction Remacle ne casse pas la baracle !

  9. Bonsoir,

     

    Je soumet ma traduction d'un extrait de Properce à votre correction :

     

    hic ubi tum, pro di, perfida, quisve fuit?

    quid si longinquos retinerer miles ad Indos,

    aut mea si staret navis in Oceano?

    sed vobis facile est verba et componere fraudes:

    hoc unum didicit femina semper opus.

    non sic incerto mutantur flamine Syrtes,

    nec folia hiberno tam tremefacta Noto,

    quam cito feminea non constat foedus in ira,

    sive ea causa gravis sive ea causa levis.

     

    Où est-il (était) alors, perfide, par les dieux ! Quel genre d'homme fut-il ? (était)

    Que serait-ce si je fusse retenu, soldat, chez les Indiens lointains, ou si mon navire fût immobile sur l'océan ?Mais il vous est facile de frauder par le verbe et par la ruse (componere "arranger" -- verba et fraudes en sont les COD)

    C'est la seule chose (unum opus : "le seul travail"...) qu'apprenne jamais une femme.

    Les Syrtes ne sont pas autant balayés par le vent, (mutantur idée : "se modifient", "se métamorphosent"... -- il s'agit de bancs de sable près des côtes de Libye qui changent perpétuellement de place avec le vent => danger pour la navigation flamine incerto : idée : "sous l'effet du souffle qui crée l'incertitude" => p.ex. "sous l'effet du vent imprévisible")

    ni les feuilles autant agitées par le Notus

    Que la femme, qui oublie aisément ses serments dans sa colère, ("que bien vite se détruit (1) le pacte [d'amour] dans une colère de femme")

    (1) difficile à rendre à cause de l'expression hardie quam cito... non "que vite... ne pas" . Le mouvement du passage est : "Les bancs de sable des Syrtes, etc. ne changent pas aussi vite que bien vite le pacte ne se maintient pas." Alors pour traduire il faudrait peut-être penser à "Les Syrtes changent continuellement, les feuilles tremblent sans arrêt..., mais plus vite encore se détruit le pacte...")

    Que la cause en soit grave ou légère.

  10. Bonjour,

     

    Ce texte pourrait être un exercice de version qui vous a été donné. Vous comprendrez qu'il ne nous revient pas de faire votre travail à votre place.

     

    On trouve le texte et sa traduction ici (Cliquez). C'est à partir du vers 83. Cette traduction est bien connue de tous les correcteurs.

     

    Si vous souhaitez de l'aide, nous vous prions de poster un brouillon de votre travail, accompagné de préférence de questions précises.

     

    Bon travail.

  11. -- honestum ordinem in Algido ducebat "commandait sur le mont Algidus une centurie honorable".

    -In Algido : "sur le mont Algidus", près de Tusculum, où l'armée romaine opérait contre les Eques (pour "à Algidum" [ville] on aurait le locatif Algidi)

    - ordo, ordinis, M : ici "centurie"; honestus "honorable" : en effet, les 60 centuries d'une légion étaient classées par ordre de qualité, depuis la 1e centurie du 1er manipule de la 1e cohorte (n°1) jusqu'à la 2e centurie du 3e manipule de la 10e cohorte (n°60). Verginius commande une centurie "bien classée", mais pas la première, car le centurion n°1 portait le grade de "centurion primipile" ("premier javelot"). Verginius commandait, mettons, la centurie n° 7 ou 8.

     

    -- uirginem adultam forma excellentem : "une vierge déjà grande (le décemvir n'est quand même pas un pédophile), remarquable par sa beauté"

     

    -- "tout était clos par la pudeur" : ben oui, la jeune fille bien élevée résiste à toutes les tentatives de séduction, "tous ses accès sont bloqués par sa pudeur".

     

    -- neque cederet secundum libertatem postulantibus uindicias: cf. Gaffiot s.v. vindiciae . Il est demandé au client de ne pas céder à ceux qui demanderaient le maintien en liberté de l'esclave supposée pendant le procès. C'est un point de procédure romaine : quand quelqu'un se prétend propriétaire de quelque chose, on met en principe la chose en sûreté pendant la durée du procès avant de la rendre à celui qui en a été reconnu propriétaire.

     

    Cette histoire édifiante, bien caractéristique de Tite-Live, fait pendant à l'histoire du suicide de Lucrèce poursuivie par Tarquin. Le suicide de Lucrèce mène à la chute de la royauté et le meurtre de Virginie par Verginius amènera la chute des décemvirs.

  12. Bonjour,

     

    Pouvez vous m'aider à traduire ces phrases car je n'y arrive pas vraiment :

     

    Rex vero virginem virtutem laudavit jussitque eam aliquos obsides deligere et cum iis in patriam rediit. Statua virginis in equo sedentis in via sacra posita est.

     

    Claelia non viros, sed virgines puerosque delegit et cum iis in patriam rediit.

     

     

     

    Ma traduction :

     

    Le roi, louant le courage de la jeune fille, ordonna (littéralement c'est "loua... et" ordonna) qu'elle choisisse des otages et elle revint avec eux dans sa patrie. La statue de la jeune fille chevauchant un cheval fut placée dans la Voie Sacrée.

    Clelie, qui n'est pas un homme, s'asseya et choisit des jeunes filles et des enfants et revint avec eux dans sa patrie

    en fait, c'est "Clélie choisit non pas des hommes, mais...". Sed veut dire "mais" et pas "s'asseoir" (on dit "s'assit" au passé simple)

  13. En même temps qu'il faisait venir des Maures et des Numides

    ==> eodem tempore, faciebat ut Mauri numidaeque aliqui venirent.

    Pour "en même temps que" : dum + indicatif présent

    Pour "faire venir" on peut penser à accersere : dum aliquot Mauros Numidasque accersit

    Si elle eût songé à faire la paix avec Rome aux dépens d'Hannibal.

    ==> si cogitavisset ut faciat pacem cum Roma impendio Hannibalis

    pour "songer", je songerais à in animo esse "avoir l'intention de"

    si illi fuisset in animo pacem cum Romanis iungere...

    ou alors avec un participe futur actif:

    si pacem cum Romanis iunctura fuisset...

    Pour "aux dépens d'H.", il doit y avoir une expression convenable mais je ne trouve pas. Je pense provisoirement à une expression comme Hannibale vexato "en malmenant H.", mais ça ne me satisfait pas vraiment.

  14. La traduction de M. Magnien (1992) montre bien qu'il est difficile de traduire en conservant la construction du latin : "Est-ce qu'un seul jour s'est fait attendre pour que soient mis à mort et punis selon la loi le tribun L.Saturninus et le préteur C. Servilius ?"

  15. Bonjour à tous !

     

    Je n'arrive pas à traduire cette phrase de Cicéron:

     

    num unum diem postea L- Saturninum tribunum pl- et C- Seruilium praetorem mors ac rei publicae poena remorata est?

    Cette phrase prend place dans l'évocation d'une série de réactions immédiates des autorités romaines à des menaces de sédition.

    - verbe = remorata est, déponent mais je ne sais pas le traduire (ont empéché?) (N.B. verbe accordé au singulier avec le sujet le plus rapproché, c'est l'usage normal en latin) je pense qu'il faut comprendre "ont retenu" (en ce bas monde), donc, en quelque sorte "ont épargné" mais la construction est un peu inattendue, en effet.

    - unum diem: accusatif mais pourquoi? complément de temps (durée) "pendant un seul jour"

    - postea: je ne sais pas quoi en faire! "par la suite" c'est-à-dire après que les autorités ont reçu le mandat d'agir contre les séditieux.

  16. Cf. la Syntaxe d'Ernout et Thomas §399 : "Propositions subordonnées ayant librement le temps voulu par le sens, qu'il "concorde" ou non avec celui de la principale : relatives sauf les finales, complétives avec quod (quia), ..." (...) Le temps du subjonctif est d'ordinaire celui qu'aurait à l'indicatif la même proposition, si elle était indépendante, et il y a simplement transposition d'un mode à l'autre. Ainsi, ces propositions peuvent être à l'imparfait ou au plus-que-parfait du subjonctif alors que la principale est au présent."

     

    On en apprend tous les jours (Γηράσκω δ' αἰεὶ πολλὰ διδασκόμενος...)

  17. FERDINANDVS AEGIDIO SVO S. D.

     

    S. V. B. Te quidem, Aegidi mi, valde laudo quod ad Homerica verba diligenter rediisti, ubi vocem βροτὸν in versu citato invenisti. At tibi diligentius intuenti videndum erat in textu tuo deesse vocem ἐγὼ. Nam codicibus versus ille modis duobus nobis traditus est , scilicet οὐ γάρ πω τοιοῦτον ἐγὼ ἴδον ὀφθαλμοῖσιν et οὐ γάρ πω τοιοῦτον ἴδον βροτὸν ὀφθαλμοῖσιν. Ubi codices βροτὸν exhibent, deest ἐγὼ, ut temporibus nostris editores alius aliam formam elegerint. Versus ut a me citatus in Thomasii W. Allen editione exstat.

     

    Cura ut valeas.

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