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Fernand

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  1. salvandi est l'adjectif verbal, non pas "sauvés" mais "à sauver, qui doivent être sauvés" (lors du Jugement dernier). La controverse est entre dualistes stricts, pour qui il existe deux Dieux, un bon et un mauvais, à égalité, et dualistes modérés pour lesquels il n'y a qu'un seul Dieu mais qu'un monde mauvais s'est formé contre lui parce qu'un de ses subordonnés est devenu mauvais. D'où la conception d'esprits "qu'il faut sauver", ceux qui sont originaires du monde de la Lumière, et ceux qu'il faut condamner, ceux qui appartiennent au monde mauvais. "Tous les esprits à sauver ont été créés en même temps" : s'oppose à l'idée que des esprits peuvent se reproduire comme les corps le peuvent. Mais le détail m'échappe aussi.
  2. "tous voulant [le] soutenir", "alors que tout le monde le soutenait". "Et ce G. ainsi que ses complices allèguent que touts les susdits évêques ainsi que leurs suivants seraient tenus par la promesse qu'ils lui avaient faite auparavant s'ils n'en étaient pas relevés, et il juge que ceux-là avaient reçu l'ordination épiscopale en dépit de Dieu et de la raison. Et pour cette raison il refuse d'admettre aucun des autres évêques dans la communion de ses prières et dans les marques de respect."
  3. Set iste garattus, ante terminum constitutum, duobus testibus astantibus, reprehensibilis, causa unius mulieris, habitus est. Qua de causa a compluribus illorum illius dignitatis indignus creditus est, et propter hoc non crediderunt se teneri promissione obedientie quam sibi fecerant. Unde multitudo prius in duas partes diuisa, tunc in sex partes dispertita est. Sicut autem superius dictum est, ante terminum in quo promiserant illi garatto dare societatem et expensas eundi in bulgariam, quidam de diszennzano, facta congregatione, elegerunt quendam sibi episcopum nomine Johannem bellum, et eum miserunt ultra mare in drugonthiam ut ibi ordinaretur episcopus ; et hec est modo pars amezonis. Item quidam de mantua cum suis sequacibus elegerunt quemdam nomine Coloiannem sibi in episcopum et, eo in sclauonia misso, post receptionem ordinis, episcopatus officio super eos functus est. Eodem itaque modo quidam alius, Nicola nomine, a congregatione uincentinorum electus et in sclauania ad ordinem recipiendum missus, post reditum ab eis episcopus teneretur. Similiter et in tussia duo episcopi ordinati sunt. Et sic iste garattus, < quamquam > sibi omnes ex promissione tenebantur obedire, ab istis prenominatis derelictus est, quibus ipse prohibuit ne taliter multitudinis dominium usurparent. Ipse inde, contempnentes preceptum eius, ab incepto minime destiterunt. "Mais ce G avant la date fixée auparavant, en présence de deux témoins, fut jugé blâmable à cause d'une femme. Pour cette raison, il fut considéré par un certain nombre d'entre eux comme indigne de cette dignité, et de ce fait ils crurent qu'ils n'étaient pas tenus par la promesse d'obéissance qu'ils avaient faite. Par conséquent, la communauté qui était auparavant divisée en deux partis fut émiettée en six partis. Comme on l'a dit ci-dessus, avant la date à laquelle ils avaient promis de donner à ce G. l'escorte et les subsides pour aller en Bulgarie, un certain personnage de D. rassembla un groupe et ils élurent pour eux un évêque du nom de Jean le Joli, et ils l'envoyèrent au-delà de la mer en D. pour qu'il soit ordonné évêque. Ce pays est seulement une partie de "Amezon" (??). De la même façon, un autre personnage du nom de Nicolas élu par le groupe des vincentiniens et envoyé en Slavie pour recevoir l'ordination, était tenu par ceux-ci pour leur évêque. Semblablement, en Étrurie aussi deux évêques ont été ordonnés. Et ainsi ce G., bien que tous aient été tenus de lui obéir en raison de leur promesse, fut abandonné par les susnommés auquel lui-même enjoignit de ne pas ainsi usurper le pouvoir de la communauté. Mais les autres, au mépris de son ordre, ne renoncèrent pas à leur entreprise."
  4. Bonjour, (Etant un peu fatigué, j'ai préféré refaire rapidement une traduction, ce qui prend moins d'énergie que de rectifier celle d'autrui. Je vous laisse les noms propres) Factum est autem ut, secundum prius in terminem < quem > constituerant, congregarentur in loco qui dicitur mosium, et ibi taliter decreuerunt, ut una pars eligeret unum ex alia parte quemcumque uellet et e conuerso, et ita factum est ut ex parte Johannis iudei quidam nomine Garattus electus est ab alia parte, et ex aduersa parte Petri de Florencia alius nomine Iohannes de Iudice, et omnis multitudo illi ex hiis duobus quem sortes episcopum declararent sine repugnantia obediret. Et ita garattus sorte episcopum declaratus est. Et incontinenti ibi omnes pacificati sunt. Et statuerunt certum terminum in quo debebant tribuere societatem hominum et expensas isti Garatto ad iter peragendum in Bulgariam recipere consolationem et ordinem episcopatus et, eo repatriato, reconsolari multitudinem secundum quod in sententia ab episcopo ultramontano sancitum fuerat. Hiis itaque ordinatis, omnes redierunt in sua. "Il s'est d'autre part fait que, comme auparavant, ils se rassemblent à la date qu'ils avaient fixée au lieu appelé M., et là ils décidèrent qu'une partie en élirait un de l'autre partie ainsi qu'elle le voudrait, et vice-versa et il s'est fait que dans la partie de J. le Juif l'autre partie a élu un homme du nom de G., et de la partie adverse, celle de P. de F., un autre homme du nom de Jean "du Juge", et que toute la foule obéirait sans rechigner à celui des deux que le sort désignerait comme évêque. Et alors immédiatement tous se calmèrent. Et ils fixèrent une certaine date à laquelle ils devaient accorder une escorte et des subsides à ce G. pour faire le voyage jusqu'en Bulgarie pour recevoir la consolation et l'ordination épiscopale et, après son retour, pour consoler à nouveau la communauté selon ce qui avait été ratifié par l'évêque ultramontain. Après avoir réglé cela, tout le monde rentra chez soi" Et cela fut fait selon les conditions qu'ils avaient alors établis. Ils se rassemblèrent dans un lieu appelé Mosio1, et là ils décidèrent qu'une partie élise une personne de l'autre partie, n'importe laquelle, celle que l'on voulait, et inversement. Et il fut fait ainsi, à savoir qu'un certain Garatto de la partie de Giovani Guideo fut élu par l'autre partie, et que dans la partie adverse, celle de Pietro di Firenze, ce fut Giovani di Giustizia. Et tout le monde obéirait sans rechigner à l'une de ces deux personnes que le sort déclarerait évêque. Et c'est Garatto qui fut désigné par le sort. Et là aussitôt, tous furent en paix. Ils fixèrent précisément la somme qu'ils devaient fournir pour l'escorte et les dépenses de Garatto qui devait se rendre en Bulgarie afin de recevoir la consolation et l'ordination épiscopale. Et que quand il reviendrait de là-bas, il reconsolerait tout le monde comme cela avait été prescrit par l'évêque ultramontain. L'affaire réglée, chacun rentra chez soi.
  5. Bon. Je suppose que votre étude ne comprend pas l'édition et la traduction des textes. Merci pour les textes allemands ! Grâce à vous j'ai appris que hauen signifie "frapper" (je ne connaissais que abhauen, "foutre le camp")
  6. Habitus = "la tenue" un peu dans tous les sens (de "attitude" à "vêtement"); je pense que le verbe pourrait être innituntur "s'appuient sur", d'où le sens "Attitude ressemblant à celle des gardiens de troupeaux qui, tandis qu'ils font paître leurs bêtes, s'appuient sur des bâtons." ici ratio semble bien signifier "la manière, la méthode" : "Manière de tourner l'épée d'un côté et de l'autre d'où se forme l'inclinaison." (Je ne comprends pas bien le sens) Je serais curieux de voir les équivalents allemands.
  7. Fernand

    Lieu par où l'on passe

    Parce qu'ainsi la phrase veut dire "Dans quelle direction (Vers quelle destination) V. a-t-il décidé de faire route ?" Avec quā, également possible, le sens serait différent : "Par quelle route V. a-t-il décidé de marcher ?"
  8. Euh... vous rendez-vous compte que vous demandez un travail colossal ?
  9. Fernand

    Traduction Ms. 160

    Sur le manuscrit, je pense bien lire illuc au lieu de vive (huc et illuc = "cà et là"). Les "l" sont très courts mais c'est régulier dans la manière dont ce manuscrit est écrit.
  10. Fernand

    Traduction Ms. 160

    Eh bien, voilà. D'après Du Cange, manulevare est synonyme de fidejubere "se porter caution". Donc ad manulevandum "pour cautionner". D'après ce que vois sur la toile, il est encore question de cela soit au folio 210, soit au 212 de l'interrogatoire et il pourrait s'agir d'une caution pour un prisonnier... C'est râlant je ne trouve pas d'attestation assez claire pour trancher.
  11. Fernand

    Traduction Ms. 160

    "... et alors ladite Ermengarde dit qu'elle avait besoin de deniers et qu'elle mettrait volontiers en gage un anneau qu'elle proposait pour deux sous ou pour vingt deniers et elle ne trouva pas lesdits deniers pour la mainlevée et se retira de là." Attention, c'est absurde ! Quelque chose m'échappe ! En effet, la mainlevée serait la libération de l'anneau mis en gage moyennant remboursement de l'argent prêté. Qui dit mieux ? Approfondir le sens de deferebat ?
  12. Fernand

    Traduction Ms. 160

    Ma lecture est donc ibant huc et illuc quando heretici mandebant eis, et je pense que mandebant est une erreur pour mandabant. Mais c'est la seule fois qu'on évoque de tels "mandements" de la part d'hérétiques... D'habitude on demande au témoin où il est allé, qui il a vu, chez qui, avec quelle longueur de séjour, avec quelles marques de respect, et des indications sur la nourriture puisque les hérétiques ne mangent ni oeufs ni viande ni fromage (c'est vraiment l'horreur absolue : ils n'avaient pas volé le bûcher).
  13. Fernand

    Traduction Ms. 160

    Glop !... Et ledit Guillaume s'obligea à cela expressément gratuitement et de science certaine [en toute connaissance de cause ?] et offrit (cela) après que toute la grâce à lui promise eut été annulée et en quelque sorte il ne provoquera pas [ne fera pas appel?] et ne proclamera (?) même pas contre cela en raison de l'application de l'importe quelle peine [pene = poenae]. C'est assez osscur... Alors pour ad manu levandum : littéralement "pour aider au moyen de la main". J'ai pensé à la notion de "mainlevée" mais ça n'a pas l'air d'être ça. "Pour lever la main" se dirait ad manum levandam (manus est féminin).
  14. Fernand

    Traduction Ms. 160

    Ah pardon ! Je croyais avoir répondu...
  15. Oui, oui : attribut du "COD" (ou quel que soit son nom actuel)
  16. Fernand

    accord d'oportuisse

    Non, à mon avis : d'abord il n'y a pas d'attraction de "mode", et puis l'existence même de l' "attraction modale" est vivement contestée. Oui, je pense bien. Style direct : memoratur dixisse : "Oportebat..." "il aurait convenu (et il conviendrait toujours...)", à l'indicatif (cf. les verbes de possibilité, nécessité, opportunité) pour rendre ce que le français dans ce cas rend par un conditionnel . Bof... parfait résultatif de aperio ou apertus utilisé comme adjectif, ce qui revient au même (même chose pour fenestrata esse). L'action d'"ouvrir" est antérieure à oportuisse mais le résultat est simultané...
  17. Fernand

    Traduction Ms. 160

    C'est ce que comprends également. C'est le sens, même si nihil nescire devrait signifier "ne rien ignorer", mais on voit bien qu'on a voulu dire "ne rien savoir". Pour forma inquisitionis, je me demande si on ne pourrait pas comprendre "la procédure d'enquête", la manière dont l'enquête est normalement menée.
  18. Fernand

    Traduction Ms. 160

    Cette histoire de chemise me donne le tournis
  19. Il faut modifier un passage de la traduction ! Quelques recherches complémentaires m'ont indiqué que investire aliquem de dono signifie "revêtir quelqu'un d'un cadeau", "mettre quelqu'un en possession d'un cadeau", cérémonie qui se passe devant des témoins, pour officialiser le don. Donc ici, c'est l'abbé qui proclame solennellement ce qu'on fera pour le bien de la comtesse. "Tout d'abord, [Albéric]conféra ces bienfaits à la dame dans une pièce extérieure accolée à l'église avec quelques frères. Mais par la suite, pour rehausser la chose et la rendre plus durable, il a conféré ces bienfaits en séance plénière du chapitre, en présence de nombreux frères, au propre représentant de la comtesse, à savoir le capitaine Arduin, homme vraiment remarquable par ses moeurs sa noblesse sa foi et sa dévotion, homme estimable dans le Christ, par le livre, à savoir le texte des évangiles." Cette histoire de "livre" utilisé dans la cérémonie se retrouve ailleurs mais je ne peux pas préciser davantage pour le moment.
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