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Traduction d'un texte en latin médiéval


sciortinocaria

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Quelqu'un aurait-il la gentillesse de me traduire ce texte latin en français. Merci beaucoup. "ut violata pudicitia coniugis Iohannis de Procida, nobilis et astutissimi viri, adeo egre Iohannes ferret, ut ad commune votum vires omnes ingenii excitaret, nec minori labore quam sagacitate per biennium hinc inde discurrens incognitus, optimatum Sycilie animos, imperatoris Constantinopolitani, Petri Aragonum regis, et Nicolai pontificis maximi in eandem deduxit sententiam; et ex composito, die eadem irritato apud Panormum tumultu, omnis insula in Gallos commota, omnes ad unum usque perimeret"

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Tout à fait, il s'agit d'un texte de Giovanni Boccaccio relatif à la révolution des Vêpres siciliennes de 1282. 

Voici le texte avec le début: Hinc, fabricante Fortuna dolos, tam avaritia quam luxuria suorum Syculis gravissimus factus, actum est ut violata pudicitia coniugis Iohannis de Procida, nobilis et astutissimi viri, adeo egre Iohannes ferret, ut ad commune votum vires omnes ingenii excitaret, nec minori labore quam sagacitate per biennium hinc inde discurrens incognitus, optimatum Sycilie animos, imperatoris Constantinopolitani, Petri Aragonum regis, et Nicolai pontificis maximi in eandem deduxit sententiam; et ex composito, die eadem irritato apud Panormum tumultu, omnis insula in Gallos commota, omnes ad unum usque perimeret.

Merci

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Merci. Alors, voici :

Alors, la Fortune forgeant des prétextes fallacieux, (comme Philippe [le Hardi]), était devenu insupportable aux Siciliens par la cupidité et la luxure des siens, il arriva, suite à l’honneur bafoué de l’épouse de Jean de Procis, un aristocrate d’une rouerie extrême, que celui-ci supporta si mal l’affaire qu’il tendit toutes les forces de sa volonté à nourrir un but commun. Courant ça et là pendant deux ans, sans se faire connaître, en dépensant autant d’effort que de sagacité, il fit partager la même opinion à tous les grands personnages de Sicile, à l’empereur de Constantinople, au roi Pierre d’Aragon et au pape Nicolas. Du fait de cette unanimité, une émeute s’étant produite un même jour à Palerme, l’île entière se dressa contre les Français jusqu’à vouloir les faire tous périr pour [venger] un seul homme.  

Cordialement.     

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C'est juste la référence à Philippe le Hardi qui m'intrigue. Celui qui était devenu insupportable aux Siciliens, c'était Charles d'Anjou, roi de Sicile (oncle de Philippe le Hardi). Boccace ne pouvait ignorer cela quand il a écrit le texte. Le souvenir de Charles d'Anjou était trop présent en Italie (il le reste encore) pour qu'on le confonde avec son neveu, le roi de France.

Merci beaucoup

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Je vais creuser encore. Mais la partie qui m'intéresse c'est celle qui dit clairement que la femme de Procida a eu son honneur bafoué et que pendant deux ans il va aller d'un pays à l'autre pour comploter, et finalement sera vengé par le peuple. La légende dit autre chose: Procida est effectivement allé comploter et de retour à Palerme, sa femme fut outragé par un soldat français alors que le couple se rendait à vêpres. Cet outrage déclencha un émeute durant laquelle tous les Français furent tués.

La vérité historique (encore en discussion): Une émeute s'est bien déroulée en Sicile, les Français ont été massacrés, Charles d'Anjou a été remplacé sur le trône de Palerme par Pierre d'Aragon. Pendant ce temps Jean de Procida est à Barcelone, sa femme sur ses terres en Italie où elle vit d'une rente. Procida sera nommé Chancelier à vie de Sicile par son protecteur, le nouveau roi de l'île, Pierre III d'Aragon.

Et tout ça n'est en résumé qu'une bataille dans la longue guerre entre Guelfes et Gibelins

C'est très sommairement dit, mais c'est en substance l'histoire des Vêpres siciliennes.

Merci beaucoup de votre traduction.

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Evidemment ce serait une bonne chose pour qui comprends le latin. Mais ce passage est la seule référence aux Vêpres siciliennes et à Jean de Procida. Syculis est souvent traduit par Gélon (mais ce sont les traducteurs automatiques qui le traduisent ainsi). Gélon je n'en connais qu'un, c'est le tyran de Gela en Sicile. À moins qu'il ne s'agisse d'un autre Gélon appartenant à la mythologie? 

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il y a 16 minutes, sciortinocaria a dit :

Evidemment ce serait une bonne chose pour qui comprends le latin. Mais ce passage est la seule référence aux Vêpres siciliennes et à Jean de Procida. Syculis est souvent traduit par Gélon (mais ce sont les traducteurs automatiques qui le traduisent ainsi). Gélon je n'en connais qu'un, c'est le tyran de Gela en Sicile. À moins qu'il ne s'agisse d'un autre Gélon appartenant à la mythologie? 

Bonjour, je me permets d’ intervenir…

Dans le passage suivant : « Nam illi primo Phylippus, opinione quorundam veneno, subtractus est, nulla superstite prole, futurorum quippe triste presagium. Hinc, fabricante Fortuna dolos, tam avaritia quam luxuria suorum Siculis gravissimus factus… », Boccace raconte que Phylippe ( d’ Anjou) , le fils de Charles, est décédé  « lui a été enlevé « dit Boccace « illi (= Charles d’ Anjou) subtractus est »( selon certain par empoisonnement) sans descendance. Le personnage qui devint insupportable doit être Charles d’ Anjou lui -même qui fait l’objet de ce chapitre que lui consacre Boccace.

 

 

 

 

Sauf erreur…

 

 

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Merci de votre concours. Effectivement Charles Ier a eu un fils, Philippe, mort à 21 ans. Mais je n'ai jamais lu un texte disant que sa mort était due à un empoisonnement. Mais beaucoup de légendes couraient sur cette période. Boccace s'en est tenu à ces légendes, comme Pétrarque, au contraire de Dante sur le même événement. Il est vrai que Dante avait 17 ans au moment des faits, alors que les deux autres n'étaient pas encore nés.

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Le 18/08/2020 à 23:04, sciortinocaria a dit :

...et ex composito, die eadem irritato apud Panormum tumultu, omnis insula in Gallos commota, omnes ad unum usque perimeret": Je traduirais ce passage ainsi: "Et comme convenu, suite à une émeute soulevée le même jour à Palerme, toute l'île se révolta contre les Français et elle les fit tous périr jusqu' au dernier.

 

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