degun Posted August 13, 2015 Report Share Posted August 13, 2015 Bonjour, Nouveau sur ce forum, ni collègien, ni lycéen, ni étudiant, mais retraité ayant pratiqué le latin il y a fort longtemps, j'ai choisi ce forum n'ayant pas trouvé celui de retraité, merci de votre compréhension. J'en viens au fait, sur un document ancien une inscription latine peu lisible que je pense être : regnum cæli violentia petet (ou moins probable regnum cæli violentia petat) que je traduis par "le royaume du ciel requiert la violence" Mais j'ai des doutes merci de votre aide J Degun Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
ambroise Posted August 13, 2015 Report Share Posted August 13, 2015 Bonjour, petit / petet / petat sont tous trois possibles : petit : présent de l'indicatif petet : futur de l'indicatif petat : présent du subjonctif Je traduirais : Il cherche à gagner le royaume du ciel par la violence. Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
degun Posted August 14, 2015 Author Report Share Posted August 14, 2015 Bonjour, Merci de cette réponse rapide. Je voulais mettre une copie png du texte dans sa forme initiale, mais le site me répond : Vous n'êtes pas autorisé(e) à utiliser cette extension d'image sur cette communauté. La typographie ne permet pas petit, mais plutôt petet ou petat et je penchais donc pour un futur qu'en pensez vous. Pour essayer de raviver mes connaissances de la langue latine, regnum étant soit un nominatif, soit un accusatif comment décisez vous de choisir le sujet il? Il n'y a malheureusement aucun contexte pour cette phrase isolée. Merci de l'attention que vous prétez à cette petite phrase. Cordialement J Degun Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
ambroise Posted August 14, 2015 Report Share Posted August 14, 2015 Ne connaissant pas en effet le contexte de la phrase, quelques interprétations sont possibles. J'ai raisonné ainsi : Le verbe peto doit être suivi d'un accusatif. Un seul mot peut être à l'accusatif : regnum. Ce mot ne sera donc pas au nominatif. Il me reste deux possibilités pour le nominatif : - violentia - le pronom "il" Si le mot violentia était au nominatif, l'auteur l'aurait sans doute placé en tête de phrase, selon l'usage habituel. Le mot violentia peut aussi être à l'ablatif. Ce serait alors un ablatif de moyen. Cette solution est viable. Aucun nominatif, donc, dans cette phrase. Il me reste à appeler le pronom "il". Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
degun Posted August 14, 2015 Author Report Share Posted August 14, 2015 Merci pour cette explication. Je retiens donc cette traduction avec un futur, car le caractère illisible ne peut être un i. Je vous souhaite une bonne journée. Cordialement J Degun Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Bill Posted August 14, 2015 Report Share Posted August 14, 2015 Bonjour Ambroise, bonjour degun, sur le site suivant on peut lire:Caius Vettius Aquilinus Juvencus, Favstinvs Arevalo - ?1792 - Bible 540 Sed minor hoc caeli fiet sublimior aula. Huius ab exortu vim caeli regia sentit , Et caeli regnum violentia diripit atrox . Lex omnis summam Baptistae a ... cela ouvrirait-il un autre piste? Dans ce cas, violentia atrox est au nominatif, diripit à l'ind. présent. Mais sans certitude... Cordialement Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
degun Posted August 14, 2015 Author Report Share Posted August 14, 2015 Bonjour Bill, Merci de venir vous joindre à nous. Vous écrivez "sur le site suivant", mais il n'y a pas de lien. Je suis intéressé par site ou vous avez trouvé cet extrait, cela permettra certainement d'éclairer le sens et le contexte de cette phrase. Merci par avance J Degun Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Bill Posted August 14, 2015 Report Share Posted August 14, 2015 Bonjour Bill, Merci de venir vous joindre à nous. Vous écrivez "sur le site suivant", mais il n'y a pas de lien. Je suis intéressé par site ou vous avez trouvé cet extrait, cela permettra certainement d'éclairer le sens et le contexte de cette phrase. Merci par avance J Degunhttp://www.google.be/search?client=safari&rls=en&q=regnum+caeli+violentia&ie=UTF-8&oe=UTF-8&gfe_rd=cr&ei=1SXOVfnOD-Tt8wfDprLQCg Cela marche-t-il? Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
degun Posted August 14, 2015 Author Report Share Posted August 14, 2015 Bonjour Bill, Merci bien reçu. L'adresse fonctionne et il me reste maintenant à explorer cette voie. Cordialement J Degun Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
raoul Posted August 19, 2015 Report Share Posted August 19, 2015 Bonjour, tout le monde. Avec l'accusatif en tête, il peut y avoir le gallicisme: "c'est ...que". --> c'est le royaume des cieux que la violence cherchera à atteindre. On peut aussi penser à une devise accompagnant un blason: "Il cherchera à atteindre le royaume céleste par la violence". Bonne journée Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
degun Posted August 19, 2015 Author Report Share Posted August 19, 2015 Bonjour à tous, Merci Raoul pour ce nouvel éclairage. Maintenant reste à se décider en l'absence de contexte. Merci à tous Cordialement Jacques Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
raoul Posted August 21, 2015 Report Share Posted August 21, 2015 Esprit tordu, je tire une nème solution de mon sac: coeli: ct de violentia : "la violence du ciel atteindra le royaume". Sur votre document, il n'y a que cette seule phrase? Sinon qu'y a-t-il juste après ou juste avant? Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
degun Posted August 21, 2015 Author Report Share Posted August 21, 2015 Bonjour, Malheureusement cette phrase est seule, isolée du contexte. Cette dernière traduction est intéressante, car elle inverse le sens d'application de la violence. Je retiens la dialectique introduite par ces deux possibilités. Encore merci Cordialement Jacques Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
BLACKSTONE Posted August 22, 2015 Report Share Posted August 22, 2015 Ce n'est peut-étire pas la réponse à la question, mais ce texte m'a immédiatement rappelé Matthieu 11,12 : A diebus autem Joannis Baptistae usque nunc, regnum caelorum vim patitur, et violenti rapiunt illud (vulgate). N'y a-t-il pas un contexte à ce texte ? Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
raoul Posted August 23, 2015 Report Share Posted August 23, 2015 Bonjour, Blackstone, et...bien joué! Je pense qu'on brûle... Ah, si on pouvait avoir le scan du document!.. Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
degun Posted August 23, 2015 Author Report Share Posted August 23, 2015 Merci Blackstone et Raoul, Comme je l'ai dit, Il n'y avait pas de contexte, juste un papier, comme un signet avec cette phrase dans les pages d'un vieux livre d'Anatole France (La révolte des anges) Je viens d'essayer à nouveau de joindre le scan en jpg (5ko) mais c'est refusé par le blog. De toute façon je ne pense pas que ça apporterait grand-chose sinon que c'est produit avec une machine à écrire, il y a surement fort longtemps. Merci à tous Cordialement Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
BLACKSTONE Posted August 24, 2015 Report Share Posted August 24, 2015 Très heureux de retrouver Raoul... J'avoue que les précédentes et rares questions ne me motivaient plus beaucoup pour fréquenter ce site... Mais ce n'est pas de la faute de Salinator ! Bref, je pense que ce n'est pas un hasard si ce papier se trouve à l'intérieur de cet ouvrage que je n'ai malheureusement pas lu. Anatole France faisait partie de ces anticléricaux qui connaissent le catholicisme sur le bout du doigt... Si je n'ai pas lu la Révolte des Anges, j'ai lu, en revanche, avec beaucoup de plaisir, l'Ile des pingouins, et je suppose que la révolte des anges doit être du même tonneau... Cette citation approximative de l'évangile se rapporterait à une page de ce livre que cela ne m'étonnerait pas... Avez-vous noté la page où se trouvait ce papier ? Je pense en tout cas qu'il y a un rapport entre le contenant et le contenu... Bien cordialement Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
degun Posted August 24, 2015 Author Report Share Posted August 24, 2015 Bonjour Blackstone, Malheureusement non, en feuilletant l'ouvrage avant de le lire, je n'ai pas relevé la page où je l'ai pris. Si vous avez lu avec plaisir l'ile des pingouins, je vous conseille "les dieux ont soif" sur la révolution qui me parait une des oeuvres majeures d'Anatole France. Quant à la révolte des anges, il relève plus d'une vision athée qu'anticléricale, ou plutôt il traite pour moi des conséquences de la révélation et de l'humanisation d'un impensable qui pour reprendre une phrase entendue récemment ne doit pas devenir un impensé. Du point de vue strictement littéraire c'est pour moi l'une des écritures lumineuses de cette époque, son prix nobel de littérature n'est pas usurpé. Cordialement Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
BLACKSTONE Posted August 24, 2015 Report Share Posted August 24, 2015 Bonjour Degun, Merci beaucoup pour cette réponse. Ce livre ma parait tout à fait passionnant et, hélas, plus que jamais d'actualité. Je parle de "les dieux ont soif". Mais cela me donne envie aussi de lire "la révolte des anges". Athée ou agnostique... je ne prendrai pas partie, d'autant plus qu'on peut glisser facilement de l'un à l'autre et vice versa... Mais j'y verrai sûrement plus clair quand j'aurai lu ces deux ouvrages ! Et peut-^tre trouverai-je dans "la révolte des anges" une réponse à cette étrange citation (infidèle) de l'évangile de Matthieu. En latin... Mais si votre livre est ancien, ce texte dactylographié date peut-être d'une époque où on connaissait sa Vulgate quasiment par coeur... Bien cordialement Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
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