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quae ?


nemo

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Bonjour,

 

Après de nombreuses années d'arrêt total, j'ai repris depuis quelque temps l'étude du latin avec la méthode Assimil. Dans la leçon 47 (dont le texte semble adapté d'une lettre de Pline le Jeune), une phrase me pose un problème :

 

Terrae tremor quae per multos dies praecesserat nocte invaluit.

 

Je ne comprends pas ce "quae". Si c'est un pronom relatif, ne devrait-on pas trouver "qui", tremor étant masculin ?

 

Je vous remercie d'avance des éclaircissements que vous voudrez bien m'apporter. :rolleyes:

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Bonjour,

 

Après de nombreuses années d'arrêt total, j'ai repris depuis quelque temps l'étude du latin avec la méthode Assimil. Dans la leçon 47 (dont le texte semble adapté d'une lettre de Pline le Jeune), une phrase me pose un problème :

 

Terrae tremor quae per multos dies praecesserat nocte invaluit.

 

Je ne comprends pas ce "quae". Si c'est un pronom relatif, ne devrait-on pas trouver "qui", tremor étant masculin ?

 

Je vous remercie d'avance des éclaircissements que vous voudrez bien m'apporter. :rolleyes:

La phrase de Pline est la suivante: Praecesserat per multos dies tremor terrae...; illa vero nocte ita invaluit, ut non moveri omnia, sed verti crederentur.

Dans ta phrase le pronom rélatif doit etre "qui".

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Il y a pas mal d’inadéquations dans la méthode Assimil en latin de 2007, ce qui n’était pas le cas de l’ancienne version de Clément Desessard, faute de faire relire les documents par des personnes compétentes.

 

Par exemple, leçon 44, l’auteur invente le supin de studeo alors que ce verbe n’a pas de supin.

 

Leçon 67, à propos de post, l’auteur dit que pour traduire quelques jours après, on intercale la préposition post et l’on dit paucis post diebus. Or, si post est une préposition, il s’accompagne de l’accusatif : post paucos dies. Dans l’expression paucis post diebus, post est un adverbe (et non une préposition) accompagné d’une sorte ablatif de quantité de temps, littéralement après par rapport à peu de jours. Ces deux expressions sont équivalentes mais dans la formule avec ablatif, post est grammaticalement considéré comme un adverbe.

 

Avec le neutre quid, l’auteur veut absolument mettre l’adjectif au génitif. Or, un génitif ne se conçoit qu’avec un adjectif de la première classe (quid novi). Avec un adjectif de la deuxième classe, on doit utiliser le neutre. Donc, leçon 72, il faut écrire quid singulare (avec le neutre). Idem dans l’exercice suivant, il faut écrire quid insigne. Idem leçon 75, il faut écrire quid horribile. Idem leçon 89, il faut écrire quid jucundius.

 

Leçon 74, l’auteur confond le participe présent avec l’ablatif du gérondif et traduit je m’assois en chantant par sedeo canendo, ce qui signifierait que c’est grâce au fait de chanter que j’arrive à m’asseoir, ce qui n’a pas de sens. Ici, le participe présent est nécessaire, sedeo canens qui exprime une simultanéité entre le fait de s’asseoir et le fait de chanter, je m’assois en même temps que je chante, je m’assois en chantant. Alors que dans fabricando fit faber, c’est bien le fait de fabriquer qui fait qu’on devient forgeron.

 

Leçon 80, l’auteur prétend qu’en latin on tutoie tout le monde, ce qui est une imbécillité universitaire classique. Pour tutoyer, il faut pouvoir vouvoyer. Si on ne peut pas vouvoyer, on ne peut pas tutoyer non plus, ce n’est quand même pas compliqué à comprendre. Donc, le latin ne tutoie pas. De même, les Anglais ne vouvoient pas puisqu’ils ne peuvent plus tutoyer. Simplement, tu est singulier, et vos pluriel. Il en résulte que pour toute deuxième personne du singulier en latin, il faut choisir entre le tutoiement et le vouvoiement dans la traduction française. L’auteur choisit d’ailleurs le vouvoiement dans sa traduction leçon 79, sans même s’en expliquer, pour ensuite dire qu’en latin on tutoie tout le monde à la leçon suivante !

 

etc.

 

Son prédécesseur n’annonçait pas de titre ronflant dans la page de présentation mais c’était parfait. Si on lui avait fait relire ce document avant son édition, ces imprécisions auraient été évitées.

 

Le livre est intéressant quand même mais ces erreurs pourraient facilement être évitées avec un minimum d’organisation éditoriale. D’une manière générale, la qualité des livres est en chute libre.

 

Hactenus de hoc libro.

 

À bientôt

Gilles

 

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