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Instrumentum et quamuis en latin médiéval


Mikoyan

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Dans mes lectures des dépositions du fond DOAT, je suis tombé sur un item qui me semble incohérent, le copiste DOAT à peut-être sauté quelques mots, ou bien est-ce moi qui me trompe quelque part ? Voici l'item en question suivi de ma traduction :

 

Item dixit dictus testis quod ipse testis reuelauit Petro de Alanis baiulo tunc temporis de Caramainh illos homines qui abstulerant Raymundum Forts diaconum hereticorum de Caramainh et socium eius nuntiis curie comitis Tholose quamuis Petrus de [f° 334 r°] Alanis fecerit instrumentum Petro Gaufredo Fabro de Caramanh quod ipse testis reuelauit eidem Petro de Alanis dictum factum de tempore quod sunt quinque anni uel circa.

 

De même, le témoin a dit qu'il avait révélé à Pierre d'Alan, alors à l'époque bayle de Caraman, ceux qui avaient éloigné Raymond Fort, diacre des hérétiques de Caraman, et son compagnon, sur un message (des messages) de la cour du comte de Toulouse, bien que Pierre d'Alan fît un document à Pierre-Gaufre Fabre, de Caraman, que le témoin révéla ledit fait à ce Pierre d'Alan. C'était il y a cinq ans environ.

 

Ce qui me pose problème c'est quamuis car je ne vois pas bien le lien entre ce qui précède ce mot et ce qui suit. Ensuite je ne sais pas vraiment ce que l'on entend par instrumentum. Faut-il entendre procès verbal ? L'absence de contexte rend la compréhension difficile.Je ne sais pas qui est ce Pierre-Gaufre Fabre.

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C'est en effet bien embrouillé...surtout que nous n'avons pas le contexte.

Voici ce que je crois comprendre:

"De même ledit témoin a dit qu'il avait lui-même dénoncé à Pierre d'Alan, alors Bayle de Caraman, les gens qui avaient enlevé Raymon Fort, diacre des hérétiques et son compagnon sur les ordres de la cour du comte de Toulouse, alors que Pierre d'Alan avait constitué un dossier pour Pierre-(Godefroy?) Fabre, dossier que le témoin a déclaré à Pierre d'Alan comme prétendument fait il y a cinq ans environ."

 

Sous toutes réserves . Raoul

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Encore merci Raoul pour votre aide précieuse. Trop habitué au quod médiéval introduisant une proposition subordonnée, je n'ai pas pensé à le rattacher à instrumentum. C'est effectivement une possibilité à prendre en compte

Est-ce que l'on peut également lire "avait constitué un dossier contre Pierre-Gaufre Fabre" ?

Quand au nom de ce dernier, je me demande si ce ne serait pas plutôt : "Pierre Gaufre, forgeron, de Caraman".

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La longue déposition ne nous en parle pas, du moins à mon stade de lecture. Dans l'item suivant, on retrouve un certain Pierre Gaufre :

 

 

Item dixit quod Bertrandus Dalamans de Caragodas de Caramanhes rogauit tunc Aribertum baiulum de Caramainh et Poncium Willelmi subbaiulum quod dimittent stare quod non intromitterent se de illis qui abstulerant dictos hereticos scilicet Raymundum Forts et socium eius hereticos et quod ipse faceret eis seruire scilicet cuilibet ipsorum faceret dare centum solidos morlanos et tunc dictus Bertrandus Dalamans fecit talliam suam per castrum de Caramanh et per terram de Caramanhes de quibus denariis Petrus Gaufredi faber de Caramanh dedit quinque solidos morlanos et Bernardus de [f° 334 v°] Siguieruila dedit alios quinque solidos morlanos et omnes homines de Caramanh preter Stephanum Uinsegua et preter Raymundum Arnaldi et preter Guillelmum Gibot et preter Raymundum Olerium et preter Guilhemotam et preter Uolapueg de Caramanh dederunt ad dictam talliam et sicut predictus Aribert et dictus Poncius Wuillelmi habebunt dictos ducentos solidos morlanos et non intromiserunt se de facto dicto de tempore quod supra.

 

 

De même, il a dit que Bertrand d'Alamand, de Caragoudes, du Caramanés, demanda alors à Aribert, bayle de Caraman, et à Ponce Guillaume, sous-bayle, de ne rien faire et de ne pas se soucier de ceux qui avaient libéré lesdits hérétiques, à savoir Raymond Fort et son compagnon, hérétiques, et qu'il les gratifierait en leur faisant remettre à chacun d'eux, deux-cent sols morlas. Alors, ledit Bertrand d'Alamand quêta dans le castrum de Caraman et dans le pays du Caramanés. Pierre Gaufre, forgeron, de Caraman, donna cinq sols morlas, Bertrand de Ségreville donna cinq autre sols morlas ainsi que tous les habitants de Caraman. En outre, Étienne Vinségue, Raymond Arnal, Guillaume Gibot, Raymond Olier, Guillemot et Volapech, de Caraman, contribuèrent à ladite quête. Comme le susdit Aribert et ledit Ponce Guillaume eurent lesdits deux-cent sols morlas, ils ne se mêlèrent pas du fait susdit. Même époque.

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