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Institutio Sanctimonialim


Messalina

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Quapropter praeferantur eis ex santimonialibus tales magistrae quae utique et probabilis sint vitae et erga eas talem exhibeant curam, ut nequaquam huc atque illuc vagandi possint habere progressum et aut desidiae aut lasciviae vitio maculentur.

 

Quapropter = C’est pourquoi

praeferantur = que soient préférées (je garde l’inversion du sujet)

eis = pour elles (datif d’intérêt)

ex santimonialibus = parmi les religieuses

tales magistrae = des maîtresses telles que celles qui

utique = en tout point

et probabilis vitae = d’une part ont une vie estimable (sont d’une vie estimable)

et exhibeant = d’autre part font preuve

erga eas = à leur égard

talem curam = d’un soin tel

ut nequaquam = qu’en aucune manière

possint = elles puissent

habere progressum = avoir la démarche ( ?)

huc et illuc vagandi = d’aller à l’aventure de côté et d’autre

et maculentur = et qu’elles ne soient pas souillées

vitio = par le vice

aut desidiae = ou de la paresse

aut lasciviae = ou de la débauche.

 

J’ai une difficulté avec la fin de cette phrase (habere progressum). Sans doute Raoul va-t-il nous tirer d’affaire !

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Quapropter praeferantur eis ex santimonialibus tales magistrae quae utique et probabilis sint vitae et erga eas talem exhibeant curam, ut nequaquam huc atque illuc vagandi possint habere progressum et aut desidiae aut lasciviae vitio maculentur.

Je réponds à l'invitation en donnant quelques détails supplémentaire:

Quapropter = C’est pourquoi

praeferantur = que soient préférées (je garde l’inversion du sujet) Je vois plutôt le premier sens de praefero: mettre en avant (à la tête) --> "qu'on leur donne pour gouvernantes, choisies parmi les saintes moniales, des maîtresses ...

eis = pour elles (datif d’intérêt)

ex santimonialibus = parmi les religieuses

tales magistrae = des maîtresses telles que celles qui

utique = en tout point

et probabilis vitae = d’une part ont une vie estimable (sont d’une vie estimable) ....telles que, d'une part, elles mènent (soient d') une vie exemplaire en tout point, d'autre part montrent vi à vis des filles un soin tel

et exhibeant = d’autre part font preuve

erga eas = à leur égard

talem curam = d’un soin tel

ut nequaquam = qu’en aucune manière

possint = elles puissent

habere progressum = avoir la démarche ( ?) qu'elles ne puissent en aucun cas continuer (habere progressum: aller de l'avant) à errer ici et là et ne soient souillées...etc...

huc et illuc vagandi = d’aller à l’aventure de côté et d’autre

et maculentur = et qu’elles ne soient pas souillées

vitio = par le vice

aut desidiae = ou de la paresse

aut lasciviae = ou de la débauche.

 

J’ai une difficulté avec la fin de cette phrase (habere progressum). Sans doute Raoul va-t-il nous tirer d’affaire !

 

Que ces quelques avis, ajoutés à ceux de Blackstone ne vous empêchent pas, Messalina de forger maintenant votre propre traduction.

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La religion ecclésiastique enseigne, que les jeunes filles, qui ont été instruites dans les monastères avec toute la passion de la piété et qui ont été nourries avec le soin le plus vigilant par l'étude, puissent être parfaitement ou partiellement corrigées par la suite, au cas où elles auraient traversés les années de l'âge difficile sans discipline. C'est pourquoi que soient préférées pour elles, parmi les religieuses, des maîtresses comme celles qui, d'une part ont une vie irréprochable et d'autre part font preuve, à leur égard, d'un soin tel qu'en aucun cas, elles ne puissent continuer d'errer ça et là et qu'elles ne soient pas souillées par le vice de la paresse ou de la débauche.

 

Une autre version, plus proche des propositions de Raoul serait :

 

 

C'est pourquoi doivent être mises à leur tête des maîtresses, choisies parmi les moniales, qui d'une part etc.

 

Car dans la proposition de Raoul, on sent davantage une obligation, alors pour garder l'inversion, je propose "doivent être mises à leur tête", même si c'est poussé le sous entendu.

 

Merci pour vos analyses très instructives (c'est le cas de le dire.)

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Mais Raoul, en employant la tournure par "on" ne change rien au texte. Il met aussi le verbe en tête. La construction reste la même. Raoul a préféré pour "praeferantur" le sens concret, et je pense qu'il a raison.

On pourrait traduire tout simplement : Quesoient mises à leur têtes de saintes religieuses... etc.

Le on impersonnel est en principe meilleur que l'emploi du passif dans une traduction.

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Merc, je conserverai la tournure impersonnelle alors :)

Le reste du chapitre étant un extrait de Saint-Jérôme, je passe au chapitre XXIII.

 

 

XXIII. Ut in monasteriis puellarum domus propter anus et infirmas sit.

 

XXIII. Que dans les monastères de jeunes filles

 

Propter : J'aurais tendance à le traduire par "à cause de ", mais je ne vois pas quel sens aurait la phrase alors.

Anus et infirmas : les vieillardes et les malades.

Sit : être, soit. Mais vu que c'est au singulier, j'hésite à le tourner en impersonnel.

 

 

Pour le reste, je trouve ce chapitre un peu difficile, comme beaucoup d'autres, mais sur les 26 chapitres, j'en ai déjà traduis une vingtaine. Alors m'arrêter en si bon chemin, surtout qu'il ne me reste qu'un mois avant soutenance, que mon directeur de recherche qui m'a promis de traduire les chapitres qui me posent problème ne se manifeste toujours pas....alors c'est un peu la panique.

 

 

 

Quaquam intra claustra monasterii sanctimoniales canonice viventes proprias solite sint habre mansiunculas, propter anus tamen et infirmas debet intra claustra ab abbatissis mansio fieri, ubi earum, quae forte suas non habent, inbecillitatibus atque infirmitatibus misericordissime possit opitulari. Quarum cura abbatissae utpote spirituales matres ante omnia gerere debent, ut his ea, quibus opus habent, misericorditer administrent. Sed et xeterae sanctimoniales, accessu eas frequenti visitantes, divinarum scripturarum conlocutionibus demulceant et suis facultatibus eis adminiculum praebeant earumque inbecillitates et infirmitates cum caritate aequanimiter portent, ut merito a Domino eis dicateur : Infirmis fui et visitastis me, et cetera.

 

A l’intérieur des murs de quelques monastères où l’on vit canoniquement, les moniales ont l’habitude d’avoir leur propre chambrette, mais à cause des vieillards et des malades [...]

 

J'essaie de travailler sur la suite, mais si vous aviez, s'il vous plaît, des pistes d'analyses à me proposer, ce serait vraiment apprécié.

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J'ai fait le plus vite possible...

Quoiqu’en dedans de la clôture du monastère, les religieuses vivant selon la règle aient coutume d’avoir des petites chambres (ce qu’on appelle en langage monastique des « cellules » qui leur soient propres, pourtant, à cause des vieilles et des malades, il doit être fait par les abbesses un lieu de séjour où on puisse porter secours aux faiblesses et infirmités de celles qui par hasard n’ont pas les leurs.

Car les abbesses, en tant que mères spirituelles doivent avant tout se charger du soin de celles-ci (les malades et infirmes) pour qu’elles s’occupent avec compassion pour elles des choses qui leurs sont nécessaires. Mais également que toutes les autres religieuses, leur rendant visite de façon répétée adoucissent leur sort par des entretiens sur les divines écritures et qu’elles procurent un appui à leurs facultés et qu’elles portent les faiblesses et les maladies de celles-ci avec charité et égalité d’âme afin qu’il leur soit dit avec raison par le Seigneur : « J’ai été malade et vous m’avez visité, etc. » Mtt XXV. (Evangile de Saint Matthieu chapitre 25, verset 36.

 

Si vous voulez des explications sur ma traduction, n’hésitez surtout pas à demander !

Bon courage…

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Merci pour la traduction (désolée pour le temps que cela a pu vous prendre.), j'ai quelques questions effectivement, merci de proposer :

 

Quand vous traduisez "selon la règle", on parle bien d'un mode de vie canonial et non régulier sous l'égide d'une règle monastique, car il y a vivens canonice et vivens regulariter.

 

Bonne soirée.

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Pardon : je ne suis plus très au fait de la vie monastique au neuvième siècle...

La règle de Saint Chrodogan s'applique bien aux chanoinesses. Vous avez raison : il s'agit bien de chanoinesses et par conséquent j'avais traduit trop vite. Il s'agit bien d'un mode de vie "canonial". L'originalité de Chrodogang a été de vouloir faire vivre le clergé "séculier" un peu trop "girovague", à la manière des moines, mais sous la direction et autour de l'évêque. Mais j'avoue à ma grande honte n'avoir pas, jusqu'à présent, regardé le côté féminin de la chose. C'est pourtant très intéressant...

 

Bonne nuit !

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Bonjour !

 

Merci! J'avais eu peur de ne pas comprendre...mais si c'est confus pour nous, je n'ose pas imaginer pour l'époque. D'ailleurs, cela se ressent dans le texte. On ne sait jamais sur quel pied danser avec les législateurs au sujet des moniales.

 

J'ai avancé ce matin sur le chapitre XVI, je vous propose le début de ma traduction. Pour la suite j'ai eu quelques difficultés que je n'ai pas encore surmonté. D'ailleurs, pour les passages de Saint-Isidore, j'aurais aimé avoir les Sources chrétiennes sous la main, mais je suis loin de ma patrie qui me fournissait tout ce qu'il fallait en sources, et je dois me contenter....d'un vide intersidéral à ce propos, dans la ville actuelle où je réside.

 

XVI. De instantia orationis.

 

Ad imploranda divinae pietatis solacia (consolation, pluriel, acc ou nom.) haec Domini verba (mots, pluriel nom ou acc) petentis animum informant : Petite, inquit, et dabitur vobis ; quaeite et invenietis ; pulsate et aperietur vobis. Sed si nobis pulsantibus aperiri gestimus, oportet, ut Domino ad nos venienti et ostium mentium nostrarum pulsanti aditum dignum pandamus, ut impleatur illud : «Si quis operuerit mihi, intrabo ad illum et caenabo cum illo et ipse mecum. » Quia ergo constat assiduitate orationum remissionem adpisci posse peccatorum, si tamen labiacordi non discrepaverint, studeant sanctimoniales mentem noxiis cogitationibus mundare et Deum iugiter orando placare scientes, quia « tunc mens bene Deum orando contemplatur, quando nullis terrenarum rerum curis aut vitiorum inlecebris implicatur » ; quoniam, ut ait Isidorus, necesse est, ut, cum ad impetranda divini muneris suffragia adsistitur, « munda simplexque acies cordis ad Deum dirigatur, » quatenus illuc dirigatur deprecantis oratio, quo propheta suam dirigi optabat dicens : Dirigatur oratio mea sicut incensum in conspectu tuo, Domine. « Oratio namque, » ut ait beatus Gregorius, « cordis debet esse, non labiorum, quia nequaquam Deus verba deprecantis intendit, sed orantis cor adspicit. »

 

XVI, De la constance de la prière.

Pour invoquer les consolations de la piété divine, ces paroles de réclamation du Seigneur façonnent/forment/organisent l'âme : Demandez, dit-il, et vous aurez ; cherchez et vous trouverez, poussez et vous ouvrirez. Mais si nous sommes impatients de pousser pour découvrir, il faut que nous ouvrions la porte de nos cœurs en venant au Seigneur pulsanti aditum dignum, comme impleatur illud : Si quelqu’un m’ouvre, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui et lui avec moi. Ainsi, parce que c’est un fait établi de pouvoir atteindre la rémission des péchés par la prière assidue, si toutefois les lèvres ne sont pas en contradiction avec le cœur, que les moniales s’appliquent à purifier leur esprit des réflexions nuisibles et à apaiser Dieu en priant, scientes, car tunc lens bene Deum orando cnontemplatur, quando nullis terrenarum rerum curis aut vitioru incelebris implicatur quoniam, puisque, comme Isidore dit, il est nécessaire, que, cum ad impetranda divini muneris suffragia adsistitur, « munda simplexque acies cordis ad Deum dirigatur, » quatenus illuc quo propheta suam dirigi optabat dicens : Dirigatur oratio mea sicut incensum in conspectu tuo, Domine. « Oratio namque, » ut ait beatus Gregorius, « cordis debet esse, non labiorum, quia nequaquam Deus verba deprecantis intendit, sed orantis cor adspicit. »

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Voici ma traduction. Je n'ai que peu d'hésitations. Toujours à votre service pour les commentaires !

 

 

XVI : De l’assiduité dans la prière.

 

(Pensez à la transformation du gérondif en adjectif verbal – voir plus haut)

Pour implorer les consolations de la divine bonté, ces paroles du Seigneur à ceux qui demandent disposent l’esprit : « Demandez, dit-il, et on vous donnera (passif impersonnel ; cherchez et vous trouverez, frappez et on vous ouvrira (même remarque). (Matthieu 7, 7).Mais si nous sommes impatients quon ouvre à nous qui frappons, il faut qu’au Seigneur qui vient à nous et qui frappe à la porte de nos esprits, nous ouvrions un digne accès (aditus –us, accusatif masculin), pour qu’il le remplisse.

« Si quelqu’un m’ouvre, j’entrerai chez lui et je prendrai mon repas avec lui et lui avec moi » Apoc. 3, 20.

Donc, parce c’est un fait établi que le pardon des péché peut être obtenu par la persévérance des prières, si cependant les lèvres ne sont pas en désaccord avec le cœur, que les moniales s’appliquent à purifier leur esprit des pensées coupables et à apaiser Dieu (à plaire à Dieu) en priant de façon ininterrompue, sachant qu’alors (« scire quia » est post classique mais bien attesté) un esprit contemple bien Dieu en priant quand il n’est embrouillé d’aucuns soucis des choses terrestres ou par les séductions des vices. Puisque, comme le dit Isidore (de Séville), il est nécessaire que, lorsqu’on s’arrête (passif impersonnel) pour obtenir les approbations pour des faveurs, l’éclat pur et simple du cœur soit dirigé vers le Seigneur, dans la mesure où la prière de celui qui prie est dirigée là où le Prophète souhaitait que soit dirigée la sienne : « Que ma prière soit dirigée comme l’encens sous ton regard, Seigneur » (Psaume 141 (140) verset 2.

Et en effet, la prière, comme le dit le bienheureux Grégoire, doit venir du cœur, non des lèvres, parce que Dieu en aucune manière ne prête attention aux paroles de celui qui demande, mais regarde le cœur de celui qui prie.

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Pour répondre à une question précédente, nous sommes avec le Concile d'Aix dans un essai de réorganisation de la vie ecclésiastique dans le cadre de la renaissance carolingienne. Déjà des tensions existent entre un monachisme qui est souvent indépendant de l'évêque et un clergé des campagnes, un peu abandonné à lui-même. Les évêques essaient de donner à leurs prêtres un cadre de vie qui se rapproche de la vie monastique mais qui n'empêche pas le ministère. L'évêque est le patron de son "chapitre". C'est ce qu'a essayé de faire Saint Chrodegang dans les années 750 et que le concile d'Aix essaiera de généraliser après sa mort.

L'intérêt pour l'institution canoniale (qui a survécu jusqu'à nos jours, mais comme un vestige honorifique) sera vif à chaque essai de renouveau dans l'Eglise. Ce sera le cas au XVII° siècle français avec la fondation de compagnies de prêtres (les Oratoriens du Cardinal de Bérulle, les Sulpiciens de Monsieur Olier. Jean Duvergier de Hauranne, abbé de Saint Cyran, sera un des théoriciens de ce renouveau de la vie commune dans le clergé séculier et fera explicitement référence au concile d'Aix.

Au XX° siècle, ce courant renait fortement dans les années 50-60 autour, notamment de l'abbé Maxime Charles et du Sacré Coeur de Montmartre... La référence à Chrodegang est également explicite dans cette démarche puisque précisément j'avais été chargé de regarder cette fameuse règle du concile d'Aix...

Pour les moniales, la chose est plus compliquée, comme vous avez pu vous en rendre compte. Mais il s'agit toujours d'un renouveau de la vie commune de pieuses chrétiennes pas forcément religieuses ad vitam aeternam. Pour prendre un exemple peu connu, les Soeurs de Saint Vincent de Paul n'ont pas de voeux perpétuels mais des voeux annuels renouvelés tous les 25 mars...

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Merci pour votre traduction qui me fait comprendre mes erreurs :) comme quoi, ce n'est pas si aisé!

 

Pour votre réponse, encore merci, il est vrai que toute la problématique réside là. Les Soeurs de Saint Vincent de Paul existent depuis le IXème siècle? Je n'ai trouvé aucune source me permettant de dire qu'au IXème siècle, les religieuses pouvaient quitter le Couvent et reprendre une vie normale ^^

 

Bonne nuit à vous!

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Bonjour,

 

Je me suis encore attaquée à un autre chapitre et ce n'est pas glorieux.

 

 

 

 

 

 

 

Quibus etiam talem conferent potestatem, ut vice sua fugentes et bene agentes in melius proficere dictis et exemplis exortentur et deliquentium errata discretissima invectione corripiant et quae in monasteriis ab abbatissis ob diversarum curarum occupationes perfici minime possunt ab his digne et utiliter perfiantur. Quibus etiam expedit, ut se imitabiles caeteris praebant, quatenus inreprehensibiliter vivndo et sanctarum feminarum mereantur adscisci. Quodsi neglegenter vixerint et his, quibus bene vivendo prodesse debuerant, exemplo suae perversitatis aliquam lesionis maculam ingesserint, iuxta modeum praemissim iudicentur et, si inemendabiles extiterint, a ministerio amoveantur, aliaeque in loco earum probabilis vitae constituantur. Quales sint praepositae constituendae. Quia constat abbatissas exteriorum et interorium pondere praegravatas, adeo ut praepediente (entraver, faire obstacler) ignorantia (état d’igorance, blâmable) fragilitatis humanae multa nesciant, quae in monasteriis neglegenter fiunt, necesse est, ut tales sub se constituant, cum quibus securae possint partiri onera regiminis.

 

 

Car on constate que les abbesses sont surchargées d’un poids à l’extérieur et à l’intérieur, à ce point qu’elles ne savent pas faire obstacle à l’erreur de la faiblesse humaine, qu’elles contribuent à la négligence dans les monastères, il est nécessaire que de telles subordonnées s’établissent, avec lesquelles, sans inquiétude, elles peuvent partager les fardeaux de la direction.

 

 

Je vois bien la structure avec les Quibus etiam qui reprennent les préposées et leurs actions pour soutenir les abbesses, mais des tournures comme "ab abatissis ob" me posent des problèmes.

 

Tout comme vous me l'aviez fait remarqué plusieurs fois lje n'ai pas encore pris les réflexes des adjectifs verbaux : '(

 

Merci encore pour l'aide que vous pourrez m'apporter.

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Je vais me mettre à ce nouveau passage....

 

Pour les Filles de la Charité, elles ont été créées au 17° siècle par Saint Vincent de Paul et Louise de Marillac. Je voulais seulement vous faire remarquer que chaque essai de codification d'une vie religieuse répond en fait à une demande historique et que les réponses sont variables suivant les congrégations.

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Oh très bien pour les Filles de la Charité. J'ai un léger doute que les voeux éternels n'étaient pas toujours en vigueur au IXème siècle, mais rien pour étayer ce doute.

 

Prenez votre temps, je vous en prie. Après tout, la seule qui n'est pas en vacances encore, c'est moi ^^'

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En ce qui concerne les "voeux", ils ne sont jamais "éternels" mais au plus "perpétuels". Attention au vocabulaire technique ! En fait, il semble que la notion de voeux temporaires n'existe pas encore au VIII° siècle. Mais ceci est à vérifier.

 

Voici la suite de votre texte :

 

 

Parce qu’il est établi que les abbesses, accablées par le poids des choses extérieures et intérieures à tel point qu’entravées par l’ignorance, elles ne soient pas en état de connaître les multiples choses de la faiblesse humaine qui se produisent dans les monastères par négligence, il est nécessaire que des personnes telles soient établies sous elles avec lesquelles puissent être partagées avec sûreté les charges de la direction.

Et aussi à celles-ci elles conféreront un pouvoir tel que accomplissant à leur place et agissant bien, elles les encouragent par leurs paroles et leurs exemples à progresser dans le mieux, et qu’elles saisissent par un reproche très mesuré les erreurs des coupables, et les choses qui dans les monastères peuvent le moins être accomplies parfaitement par les abbesses à cause des occupations des soins divers, soient accomplies parfaitement par celles-ci de façon digne et utile.

Pour elles aussi, il est utile qu’elles fassent voir à toutes les autres qu’elles sont imitables (qu’elles sont des exemples), dans la mesure où, en vivant de façon irréprochable et en montrant les exemples des saintes vertus, elles méritent d’être approuvées par les assemblées de saintes femmes.

Mais au cas où elles ont vécu avec négligence, et qu’à celles pour lesquelles elles auraient dû être utile en vivant bien, elles ont apporté quelque marque de souillure par l’exemple de leur perversité, qu’elles soient jugées selon la manière annoncée, et si elles se sont montrées inamendables (incorrigibles), qu’elles soient démises de leur ministère et que d’autres, d’une vie éprouvée, soient établies à leur place.

 

Si j'ai oublié certaines choses, ou si vous avez des doutes, dites-le moi !

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Merci beaucoup, mine de rien, cela me permet de repérer mes erreurs dans d'autres traductions. :)

 

Concernant le vocabulaire, perpétuel signifierait tout de même qu'il n'y a pas de réfraction possible? Que les moniales entrées, ne peuvent briser leurs voeux et sortir? Un capitulaire sous Charlemagne fixait l'entrée au monastère à minimum 25 ans. Ce qui commence à être vieux pour l'époque. Reste le cas des écoles monastiques féminines, si elles ont existé, où les enfants seraient déposés au monastère pour seulement la durée de leur "apprentissage."

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Vous avez tout à fait raison. Et je ne sais pas quelle était la pratique au 8° siècle...Les deux articles de Wiki sur la question sont assez clairs. http://fr.wikipedia.org/wiki/Profession_religieuse et http://fr.wikipedia.org/wiki/V%C5%93ux_religieux

L'âge de 25 ans était (et est toujours) l'âge minimum pour les hommes d'accès au sacerdoce. En orient, qui connait, concurremment au clergé célibataire (je vous rappelle que les prêtres ne font pas de "voeux" mais une promesse de célibat) un clergé marié, l'âge d'accès au sacerdoce est de 25 ans pour les candidats mariés et 30 ans pour les célibataires. Une fois prêtre, il n'y a plus autorisation de mariage.

Etant donné la difficulté très grande de rompre des voeux perpétuels (ou solennels) il n'est pas étonnant qu'on demande un âge certain pour les contracter.

Dans les écoles monastiques, aussi bien pour les garçons que pour les filles, aucun voeu n'est prononcé. Les clercs non prêtres ont toute latitude de se marier.

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Merci pour ces précisions. ^^'

 

Puis*je me permettre une autre question de vocabulaire : castimoniali, notamment l'expression castimoniali propositio que je traduis par précepte de chasteté/continence, ou ordre d'abstinence. Je sais qu'au VIème siècle et notamment à l'époque romaine tardive, castimoniali voulait dire religieuse. Le Gaffiot m'indique néanmoins que c'est relatif à la continence, sachant pertinemment que le concile n'emploie pas d'autres mots que sanctimoniales pour désigner clairement les moniales, ma traduction est-elle juste?

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Le souci étant que cela ne m'arrange pas du tout (je reprends les références à la virginité/chasteté dans le texte). Surtout dans le contexte du texte, et son apposition avec proposito (que je ramène en réalité au vœu de chasteté.) Il est vrai que castimonialis, tout comme le mot virgo, peut également désigner une religieuse, mais peut également être traduit par vierge.

 

"Quid eis in castimoniali proposito observandum quidve vitandum sit." je traduirai mal castimoniali par religieuse....

 

Les lexiques de latin médiéval ne me donnent rien au sujet de ce mot.

 

Merci pour votre réponse, je vais mûrir tout ça :)

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Pardon, je ne m'étais pas reporté au texte... Ici, c'est effectivement l'adjectif.

 

Traduisons cette phrase qui ressemble à un titre.

 

Ce qui doit être observé dans le projet d'une vie chaste ou ce qui doit être évité.

 

Pouvez-vous me donner le contexte ?

Attention à ne pas confondre chasteté et virginité.

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C'est le chapitre VIII, "De congregandis in monasteriis sanctimonialibus"

 

La citation complète est : "Cum igitur huiusmodi religionis gratia monasteria, expetiverint, non eis facilis tribuatur ingessus, donec pprius eis haec legantur capitula, ut his perlectis noverint, quid eis in castimoniali proposito observandum quidve vitandum sit,"

 

Oui, je me doute bien de la différence entre les deux, mais le fait est que les monastères ne pouvaient recevoir de jeunes filles qui n'étaient pas vierges (exception faite des veuves...)

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Cum igitur hujusmodi religionis gratia monasteria expetiverint, non eis facilis tribuatur ingressus, donec prius eis haec legantur capitula: ut his perlectis noverint quid eis in castimoniali proposito observandum, quidve vitandum sit.

 

Donc, lorsqu’elles choisissent les monastères pour l’amour de (à cause de) ce mode d’engagement religieux, qu’on ne leur accorde pas une entrée facile, jusqu’à ce qu’on leur ait lu ces chapitres pour qu’après cette lecture complète, elles connaissent ce qui doit être observé dans un projet de vie chaste (de chasteté) ou ce qui doit être évité.

 

Pour la virginité, je suppose que vous avez lu ailleurs qu’elle était exigée. Mais ce n’est pas le cas de toutes les congrégations religieuses féminines.

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