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Impératif des déponents


Rose

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Bonjour!

 

 

Question: si l'impératif des verbes équivaut à l'infinitif présent actif, qu'en est-il des verbes déponents?

 

Prend-on l'infinitif habituel du verbe ou est-ce qu'on essaie de lui greffer un semblant de terminaison régulière? Ou bien est-ce simplement que j'ai oublié un truc simple sur les verbes déponents du genre "ça ne se met pas à l'impératif pcq..."?

 

Je sens que je vais prendre goût à ce forum!

 

Rose

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Bonjour!

 

 

Question: si l'impératif des verbes équivaut à l'infinitif présent actif, qu'en est-il des verbes déponents?

 

Prend-on l'infinitif habituel du verbe ou est-ce qu'on essaie de lui greffer un semblant de terminaison régulière? Ou bien est-ce simplement que j'ai oublié un truc simple sur les verbes déponents du genre "ça ne se met pas à l'impératif pcq..."?

 

Je sens que je vais prendre goût à ce forum!

 

Rose

l'impératif présent actif, c'est le radical de l'infinitif présent: amare (inf.) --> ama (impératif ) / amate (au plur.)

l'impératif d'un déponent, comme celui d'un passif, ressemble à un infinitif présent actif: "amare" (passif): sois aimé // "imitare" (déponent): imite// au pluriel : amamini: soyez aimés, imitamini: imitez

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Bonjour, Rose,

 

Pour aller dans le sens de Raoul (bien entendu !), et élargir cette réponse, méfie-toi de ces formules pratiques "équivaut" : il s'agit en fait d'homonymes, qui sont assez nombreux en latin, comme en français, mais qui, en latin,touchent souvent des formes verbales, surtout si on utilise les formes "secondes". Si cela t'intéresse, je pourrai t'en indiquer certaines, mais je ne veux pas te charger inutilement la mémoire si tu as plus urgent à mettre à jour dans tes connaissances.

Travailler avec un ouvrage qui te donne les corrigés n'est pas mauvais. Mais pour faire vraiment des progrès, il est important d'affronter des textes dont on n'a pas le corrigé. Bien sûr, tout (ou presque) se trouve sur internet à l'heure actuelle. Mais savoir traduire soi-même procure bien plus de joie, et aide à acquérir une véritable connaissance de la langue.

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Merci à vous deux!

 

En plus d'une réponse, j'ai la chance d'obtenir de judicieux conseils!

 

J'ai très hâte de pouvoir m'attaquer à de "vrais" textes. Pour l'instant, je m'en tiens à une révision bien planifiée de mes connaissances, qui sont vraiment, vraiment loin! Mais j'aurai un cours cet automne qui justement, devrait me confronter à la vraie vie :) J'appréhende un peu, mais j'espère progresser!

 

Merci de votre aide!

 

Rose

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Bonjour, Rose, et bonne fête !

 

Puisqu'il n'y a pas de difficulté spéciale pour l'instant, pourriez-vous nous donner quelques indications sur votre niveau d'études et sur les raisons de votre intérêt pour le latin ? Cela nous permettrait de mieux vous aider. Il existe en ligne de très nombreuses ressources gratuites (les latinistes sont, semble-t-il, vraiment désintéressés...).

Pour guider vos révisions, avez-vous une bonne grammaire ? La connaissance "par coeur sur le bout des doigts" de l'ensemble des formes est un préalable indispensable et trop souvent négligé. Celle qui se trouve sur ce site (la bonne vieille "Cayrou") est excellente. Pour la syntaxe, l'outil indispensable (auquel nous nous référons souvent ici) est la Syntaxe latine par Alfred Ernout et François Thomas, qui n'est pas en ligne car, malgré son grand âge, elle est toujours disponible aux éditions Klincksieck.

Nous sommes conscients, ici, que le monde des latinistes devient de plus en plus restreint et sommes quelques passionnés à esayer d'encourager et d'aider tous ceux qui pensent que le latin a toujours un intérêt majeur pour la compréhension du monde et des hommes. Ce qui ne veut pas dire que nous sommes de vieux profs de latin : pour ma part, je suis musicien et ai été directeur d'un conservatoire ! Mais je n'ai jamais cessé de pratiquer pour le plaisir cette langue que j'ai toujours beaucoup aimée.

 

Bon courage !

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Wow, vous saviez que c'était la fête de Rose de Lima? J'aime :D

 

J'étudie à l'Université et tente de terminer un baccalauréat en Études classiques, entre deux couches à changer et de la gouache sur la table de cuisine. J'ai toujours aimé le latin, entre autres parce qù'il nous permet de mieux comprendre notre langue (tout ce que j'ai pu apprendre sur le français au contact de la grammaire latine!). De plus, comme je désire donner à mes enfants une bonne culture générale, je ne vois pas par où j'aurais pu commencer, sinon par le latin et les lettres latines. Voilà pour l'intérêt. J'ai fait trois sessions d'introduction au latin à l'Université, mais cela remonte à il y a environ 5 ans. Je reprends cet automne où j'avais laissé. D'où la nécessité de réviser! J'aurais aimé reprendre les "Invitation au Latin" de Gason et Lambert qu'on utilisait à l'Université (scolaires, mais efficaces en fin de compte), mais comme je n'avais pas accès aux corrigés, j'ai préféré prendre le manuel de Fontanier dont je vous ai déjà parlé et qui semble conçu pour les autodidactes. Comme grammaire, j'utilise le Bescherelle :huh: que je n'aime pas particulièrement, mais je préfère me référer à mes notes et manuels d'il y a 5 ans. Je devrais jeter un coup d'oeil dans mes boîtes, je crois avoir une autre grammaire datant de la guerre des Boers :lol: (Je note tout de même votre suggestion!!)

 

Alors voilà: une jeune maman amoureuse de lettres latines et de culture!

 

Rose

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Ah! Le problème de l'impératif au passif.

La première chose à bien identifier c'est que l'infinitif actif et l'impératif passif n'ont strictement rien à voir entre eux si ce n'est être des homonymes. En synchronie, c'est à dire à l'état du latin classique que l'on apprend ou enseigne, ils s'écrivent tous deux de la même manière. Mais c'est tout. Au stade où vous en êtes Rose cela vous suffit amplement.

Je vais tout de même vous dire ce que je sais de ce "-re" de l'impératif passif.

 

Il faut d'abord le rapprocher avec l'indicatif 2ème p. "-ris"

Des cours que j'ai pu suivre et des linguistes qui ont été mes profs, je crois avoir compris que "-ris" a été formé par analogie à "-re"

le s final est un morphème grammatical désignant la 2ème p. du singulier. On le trouve encore en français.

le i est une évolution par apophonie du e. C'est à dire un relachement de la langue du fait du s final.

Il semble qu'il y ait des inscriptions où l'indicatif présent passif se termine en "-res".

Ce premier point pour vous dire que "-re" serait en fait la désinence archaïque de l'indicatif passif.

A partir de là une loi phonétique du latin qui est bien connue des linguistes: le rhotacisme à savoir qu'un "s" intervocalique se transforme en "r".

Ce "-re" serait donc un ancien "-se".

Or ici on retrouve la désinence médiopassive du grec ancien: "-so".

Le e est une variante du o dans les langues indo-européennes. C'est ce qu'on appelle l'alternance vocalique.

Une vieille inscription osque je crois présente notamment la forme "utaros" pour le latin classique "utaris" (subj 2ème).

CQFD ;)

 

Amitiés

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Eh ! Oui... Je connaissais Sainte Rose de Lima, la première sainte du continent américain !

Merci de nous avoir un peu éclairé sur votre parcours. Si ce n'est pas indiscret, de quelle université parlez-vous ? Un "baccalauréat" en Etudes classiques : cette terminologie me fait penser au Québec...

Quoi qu'il en soit, nous serons très heureux de répondre de notre mieux à vos demandes...

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Dans le mile! je suis du Québec!

 

Mais si j'en dis plus, d'ici 5 minutes, quelqu'un sur ce forum aura réussi à dénicher mon adresse, mon dossier de crédit ainsi que des photos peu édifiantes de mes jeunes jeunes années lol

 

Mais bon, cela dit, j'apprécie énormément votre aide, elle me permet d'avancer beaucoup plus rapidement!

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  • 1 year later...

Votre forum et votre gentillesse s’avèrent pour moi une véritable bénédiction.

Grâce à vous me sont devenus intelligibles quelques petits textes en latin moderne dont le sens m’échappait totalement ou dans le détail.

Ces écrits jugés mineurs, oubliés, longtemps ne furent consultables qu’en bibliothèques spécialisées sont parfois disponibles aujourd’hui en ligne pour tous. Mais, qui peut les lire ? Les spécialistes seulement.

Une partie du patrimoine européen fut écrit et diffusé dans un latin “international” que l’anglais remplace aujourd’hui… les non latinistes ne peuvent y avoir accès sauf si des traductions sont disponibles dans les langues vernaculaires.

Merci à tous pour ce que vous faites… :)un peu de latin de cuisine = gratias foro ago, je dis merci au forum

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