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Ægidius REX

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Messages posté(e)s par Ægidius REX

  1. Toutefois, si "les chefs n'étaient guère en honneur auprès de Cicéron" est une proposition infinitive introduite par "on voit d'autre part que", si je comprends bien, "être en honneur" deviendra "laudari" à l'infinitif présent passif, d'où :

     

    Ceterum videtur duces haud multum apud Ciceronem laudari ?

    On voit se dit plutôt videmus (nous voyons). laudari ne va pas car il faut un passé par rapport au présent, videmus duces haud multum apud Ciceronem laudari, signifie on voit que les chefs ne sont guère en honneur chez Cicéron, pour traduire n’étaient pas en honneur, il faut mettre l’infinitif parfait passif donc laudatos esse.

     

    Ægidius REX

  2. "les chefs de guerre étaient cruels, du moins dans les premiers siècles" : serait-ce alors "saevi duces erant, saltem (ou quidem???) in saeculis primis"

    Quidem me paraît possible, in primis quidem saeculis.

     

    "ils n'étaient guère en honneur auprès de Cicéron", pourrait-on écrire : "[duces] non ita laudati apud Ciceronem erant"

    laudati erant signifie plutôt ils avaient été en honneur (plus-que-parfait passif), ils étaient en honneur, c’est l’imparfait passif donc laudabantur. Ici ne guère signifie non beaucoup (haud multum).

     

    lui-même n'osait pas laisser voir en public son goût pour les belles oeuvres de peinture et de la poésie

    non audeo ou timeo sont tous deux possibles. En public se dit palam. Mais la difficulté est ici laisser voir, on peut tourner par un passif pour contourner ce problème : lui-même n’osait pas que son goût pour les belles œuvres fût perçu du public, ipse timebat ne suum studium a vulgo perciperetur (vous enclaverez pour les belles oeuvres de peinture et de la poésie entre suum et studium)

    Ægidius REX

  3. " le vieux Cicéron faisait grief à un édile d'avoir emmené avec lui des artistes dans son municipe"

     

    D'où ma traduction:

     

    Senex Cicero aedili cuidam exprobrabat (1) quod artifices secum (2) in municipium (3) ejus (4) abduxisset.

    Ces ambigüités de possesseurs existent de toute façon aussi en français, on ne les pare qu’avec des artifices, en gros suus et associés pour le sujet du fragment de phrase et ipse et associés pour un sujet extérieur.

     

    Secum me paraît donc correct car ce réfléchi renvoie au sujet du verbe abduxisset donc à aedili de la principale (s’il s’était agi de Cicéron, on aurait eu cum ipso) mais in ipsius municipium pour le second, car il s’agit, si je comprends bien, du municipe de Cicéron (s’il s’était agi du municipe de l’édile, il eût fallu dire in suum municipium).

     

    Du moins peut se dire saltem mais cela dépend du contexte, on dit aussi quidem (à mon avis du moins, mea quidem sententia), on ne peut pas dire qu’on traduit ceci comme cela, idem pour ne guère, ce n’est guère meilleur se dira non multo melius et ainsi de suite, il vaut mieux indiquer la phrase entière.

     

    Ægidius REX

  4. si l'on veut traduire "lui-même (=César) n'osait pas..." (deuxième partie de la phrase), doit-on plutôt écrire "ille non audebat" ou bien "ille timebat"?

    Lui-même se dit ipse.

     

    Y a-t-il un facteur d'explication à cette différence de traduction?

    Ce sont deux syntaxes différentes, dans un cas, on égale quelqu’un en quelque chose (aliquem aliqua re aequare), dans l’autre cas, on égale quelque chose (aliquam rem aequare).

     

    On ne peut douter que les Romains étaient peu habiles pour la peinture : Non dubium est quin Romani picturae parum sollertes sint ...

    sint n’est pas bon (sinon cela signifierait on ne peut douter que les Romains sont peu habiles pour la peinture), il faut mettre le passé donc ici le subjonctif parfait fuerint (e.g. dubito quis venerit, je me demande qui est venu). Parum signifie trop peu, peu se dit paulum.

     

    - j'hésite là encore pour traduire un idiomatisme : "le vieux Cicéron faisait grief à ... de..."

    C'est en fait la notion de "vieux" qui m'ennuie : puis-je écrire "senectus" ou bien existerait-il par hasard un tour plus latin avec "major natu" (car majores natu désignent les aînés en latin)

    Le vieux Cicéron se dit de préférence senex Cicero.

    Faire grief se traduit par objicere (alicui aliquam rem). Sinon ce seront des expressions moins classiques du genre querimonias jactare ou peragere postulata, mais possibles.

     

    Ægidius REX

  5. César a beau louer un Cicéron d'avoir égalé l'éloquence des Grecs et prétend que si les contemporains de F.Pictor lui avaient fait un mérite de son art, les artistes de Rome auraient vraisemblablement été les émules d'Apelle ; lui-même n'osait pas laisser voir en public son goût pour les belles oeuvres de la poésie

    Tout s’explique, vous n’aviez pas donné la phrase en entier, ce n’est pas très grave, juste un peu énervant au plan syntaxique et eu égard au niveau de latinité exigé.

     

    Licet Caesar exempli gratia Ciceronem laudet quod eum aequavit Graecos artem dicendi (2) atque contendit si illi Fabio Pictori aequales duxissent ei laudi artem [ejus], Romae artifices probabiliter aemuli Apellis fuissent.

    Licet introduit deux verbes qui doivent tous deux être au subjonctif, comme souligné par Anne. Il faut donc dire aussi contendat : César a beau louer et dire que… Notez que licet peut être postposé : fremant omnes licet, dicam quod sentio, ils ont beau tous protester, je dirai ce que je pense.

     

    Aequales se construit avec le datif quand il s’agit d’une comparaison, ici le génitif est meilleur car on ne compare pas.

     

    eum est fautif, on ne voit ce qu’il vient faire là, aequavit reprend le sujet logique de ce qui précède. Artem n’est pas bon, on doit choisir plutôt l’ablatif, e.g. égaler un cheval à la course, equum cursu aequare.

     

    Quant au fragment Romae artifices probabiliter aemuli Apellis fuissent, il s’agit de la proposition infinitive introduite par contendat, il faut donc mettre ce fragment en proposition infinitive.

     

    On aime bien dire urbs Roma, on dira donc de préférence urbis Romae ou même Urbis tout court, Urbs renvoyant par défaut à Rome.

     

    Ægidius REX

  6. Je n'arrive pas à trouver une bonne traduction (notamment après contendo qui attendrait une proposition infinitive, or ici il faut une conditionnelle).

    Je vous ai donné un exemple avec dico pour vous signifier qu’un verbe introduisant une proposition infinitive n’excluait pas une conditionnelle. Ici, le fragment qui répond au si (les artistes de Rome auraient vraisemblablement été les émules d'Apelle) est la proposition infinitive introduite par dire, on utilise dans ce cas des formes avec futurum fuisse (ici probablement au masculin pluriel donc futuros fuisse).

     

    Pour moi, cette phrase est bancale et je constate que vous n’arrivez pas à le reconnaître. Si vous supprimez la deuxième partie de la phrase (et dire que si A alors B), sa simplification extrême devient César a beau louer un Cicéron… vous voyez bien qu’il manque l’autre pendant de cet énoncé. Si c’est un piège de votre professeur, ce serait particulièrement vicieux.

     

    Avec les quelques indications que vous avez eues, vous saurez facilement trouver une possibilité acceptable pour le reste. On cherche à vous montrer que de toute façon, il est impossible d’avoir un résultat absolument parfait puisque les langues ne sont pas isomorphes.

     

    Je vous déconseille d’inclure des remarques en français dans votre traduction latine, ça devient illisible et ça décourage probablement d’autres contributeurs d’intervenir. Si vous voulez expliquer votre méthode, faites-le dans un paragraphe subséquent mais pas dans le texte latin que vous proposez.

     

    Ægidius REX

  7. César a beau louer un Cicéron d'avoir égalé l'éloquence des Grecs et dire (notre professeur attend "contendo" comme verbe, c'est à dire plutôt "prétendre) que si les contemporains de F.Pictor lui avaient fait un mérite de son art, les artistes de Rome auraient vraisemblablement été les émules d'Apelle

    Je veux bien savoir de qui est cette phrase qui est bancale : César a beau louer ceci et dire que si on a ceci, alors on a cela (il n’en reste pas moins qu’il manque la fin de la phrase !).

     

    Comme avoir beau n’a pas d’équivalent strict latin, on peut essayer simplement le verbe pouvoir : César peut louer un Cicéron.

     

    Pour dire un Cicéron, on peut essayer exempli gratia (par exemple).

     

    Après dico, on peut très bien avoir une conditionnelle mais on inversera de préférence les éléments en mettant d’abord la proposition infinitive (dico me laetum futurum esse si hunc librum legeris).

     

    Ægidius REX

  8. on imite souvent, même sans s'en apercevoir

    On peut dire par exemple :

     

    et inviti saepe imitamur.

     

    Littéralement même malgré soi (ou involontairement) nous imitons. La particule et a ici la valeur d’etiam.

     

    les arts et les sciences conviennent à la plupart de ceux qui s'en rendent capables

    On peut dire par exemple :

     

    artes et scientiae plerisque conveniunt qui ad eas apti fiunt.

     

    Le pronom eas renvoie aux deux mots féminins.

     

    Ægidius REX

  9. On vous demande donc de traduire : les esclaves étaient appelés vers les champs par la voix du maître plutôt que le goût du travail.

     

    Plutôt que se dit potius quam et les compléments seront à l’ablatif sans ab (compléments inanimés)

     

    Ægidius REX

  10. " la voix du maître plutôt que le goût du travail appelait les esclaves vers les champs."

    Vous pouvez tourner au passif si vous le voulez ou si on vous le demande dans l’exercice mais ce n’est pas obligatoire, la phrase n’étant pas tournée ici au passif.

     

    Ægidius REX

  11. Mucro étant de la troisième déclinaison, le génitif est mucronis et pluriel mucrones (et non mucronos).

     

    À partir du moment où la forme "mucranos" n’existe pas en latin, je ne vois pas trop comment votre professeur a pu soutenir qu’il n’y a pas de faute lors même que vous lui posiez la question.

     

    Ægidius REX

  12. Cet exercice doit vous montrer les sous-entendus très difficiles à cerner :

     

    interim -> pendant ce temps-là, à Misène moi et ma mère (ici on omet le verbe être, ma mère et moi étions à Misène)

     

    sed nihil ad historiam : le verbe et le sujet sont sous-entendus, vous croyez qu’il s’agit du verbe de la fin mais ce n’est pas le cas car Pline a cette fois-ci explicitement écrit le sujet « tu » : littéralement, mais rien à cette histoire, le sujet sous-entendu est par exemple « hoc », cela, c’est-à-dire le fait que nous étions ma mère et moi à Misène, et le verbe est par exemple pertinet ou attinet, mais ça ne concerne en rien <notre> histoire (probablement celle qu’il raconte).

     

    nec tu -> pas plus que toi etc..

     

    finem : il s’agit de la fin de cette lettre : je mettrai donc fin à cette lettre (je ferai donc la fin)

     

    aliud…aliud : <c’est> une chose <de faire ceci>, <c’en est> une autre <de faire cela> (il y a deux périodes, une première avec des accusatifs et une deuxième avec des datifs)

     

    Ægidius REX

     

  13. Il s’agit plutôt de mucrones (pluriel de de mucro, le glaive, l’épée).

     

    Et quam au début doit également être fautif, il s’agit plutôt de quae qui renvoie à eloquentia (relatif de liaison sous forme ici d’adjectif comme c’est toujours possible)

     

    Vous devriez comprendre maintenant.

     

    Ægidius REX

     

  14. Nous voilà donc en pleine histoire des Horace contre les Curiace. Eh oui, "exercitus" (armée) est masculin en latin, féminin en français...les soldats des deux camps (Albe et Rome) deviennent fous au spectacle de ce combat insoutenable (beaux-frères contre beaux-frères!...)

    Omnia verbis tuis illustrantur, magister carissime, gratias tibi.

     

    Felicem tibi omnibusque hujus latini fori amicis precor novum annum bis millesimum decimum !

     

    Ægidius REX

  15. merci pour tout ça ! C'est très gentil de ta part, mais il y a juste quelques petites choses que je n'arrive pas à comprendre (ça viens de moi hein, pas de toi, c'est formidable ce que tu à fait =) ). " gratum spectaculum" serait un accusatif neutre, donc ?

     

    Si oui , une traduction serait : C'est donc pourquoi elles (les armées ) sont embrasées dans l'âme par ce spectacle pas du tout agréable, pleines d'attention et d'incertitude". Mais à quoi se rapporte ce "pleines d'attention et d'incertitudes" !?

    Si c'est aux armées, ne serait-ce pas mieux de mettre " C'est donc pourquoi elles sont, pleines d'attention et d'incertitudes, embrasées dans l'âme par ce spectacle pas du tout agréable" ?

     

    ha et aussi, dernière question. Si "pleines d'attention et d'incertitude" se rapporte aux armées , peut-on dans la seconde version échanger de place ce groupe avec " elles sont ambrasées dans l'âme"

    Vous avez à peu près compris l’ensemble.

     

    Ce que vous traduisez par « pleines d'attention et d'incertitude » renvoie aux armées : enfin, c’est vous qui le dites, en latin il s’agit de deux adjectifs au nominatif masculin pluriel et vous les rendez par cette périphrase.

     

    Une fois le sens compris, c’est à vous de trouver une tournure vraiment française sinon ça donne une sorte de charabia, pas forcément faux, mais pas très agréable à lire : l’exercice de latin est aussi un exercice de français au sens où l'on vous demande d’avoir le génie de la formule, c’est très difficile, par exemple :

     

    C’est pourquoi donc, dans cette attente et cette incertitude, leurs esprits s’échauffent à la vue de ce spectacle à peu près insoutenable.

     

    Ægidius REX

  16.  

    incenduntur= elles sont embrasées

     

    D’où vient ce “elles”, le sujet est un masculin pluriel sous-entendu mais avec deux adjectifs apposés au nominatif pluriel à savoir « erecti suspensique ».

     

    itaque ergo -> adverbes de transition

    erecti suspensique -> adjectifs apposés au sujet pluriel sous-entendu

    incenduntur animo -> littéralement, ils sont embrasés dans l’âme, ils sont intérieurement enflammés

    in spectaculum -> complément

    minime gratum -> qualifie ce spectacle.

     

    Au lieu du passif, vous pouvez rendre par un actif « leurs esprits s’échauffent » à ce spectacle, et au lieu de la négation « minime gratum », (littéralement, pas du tout agréable) vous pouvez rendre au positif, par exemple « assez répugnant » ou autre formule approchante de votre choix. « minime gratum » est probablement ici un euphémisme c’est-à-dire une formule polie pour désigner ce qui est franchement difficile à voir.

     

    Une fois le sens compris, il faut rendre la phrase complètement française, quitte à s’éloigner de l’original, pourvu que vous puissiez justifier tous les mots latins.

     

    Ægidius REX

     

  17. Il s’agit plutôt de geometrarum more, à la manière des géomètres. Géomètre peut se dire geometra (il existe d’autres graphies approchantes), au génitif pluriel, cela donne geometrarum. En philosophie, on dit aussi more geometrico, à la manière géométrique, ou encore ordine geometrico, selon l’ordre géométrique. On entend par là qu’on raisonne comme en géométrie avec des hypothèses et des conséquences qui se déduisent les unes des autres. Il s’agit en fait de logique mathématique pure mais comme la logique s’exprimait chez les Anciens sous forme de raisonnements sur la base de figures géométriques, on a traditionnellement employé ce mot pour désigner toute forme de logique, même si elle ne renvoyait pas directement à la géométrie.

     

    Ægidius REX

  18. Nous ne faisons pas les devoir à la place des élèves, cela ne vous serait d’ailleurs d’aucune utilité.

     

    Vous devez présenter votre traduction, mais le mieux serait de faire le travail et de ne poser que des question spécifiques.

     

    Je vous aide pour le début :

     

    Hannibal -> sujet

    pervenit -> verbe

    ab Druentiᾱ -> premier complément (origine)

    ad Alpes -> deuxième complement (destination)

     

    Après avoir traduit par groupes de mots, vous en déduisez le sens puis vous tournez en meilleur français pour éviter des tournures maladroites ou aberrantes.

     

    Ægidius REX

  19. Ce n'est pas mal déjà mais ce n'est pas tout à fait cela :

     

    vers son allié : non, sociis est au pluriel et on dira plutôt "à".

    haud dubiam va avec ruinam : traduisez comme si vous aviez "certam ruinam"

    fortuito va avec auxilio : traduisez ce groupe à l'ablatif

     

    Je ne vais pas vous aider pour la deuxième, à vous de vous inspirer de cette méthode pour trouver les mots qui vont ensemble comme je l'ai fait pour la première phrase. Proposez vos groupes de mots en faisant bien attention aux cas et aux verbes et quelqu'un du site regardera. Sinon cela revient à faire le devoir à votre place, ce qui n'est pas le but de ce site.

     

    Ægidius REX

  20. Il faut décomposer le tout et traduire par fragments, je vous aide pour la première phrase.

     

    L.Piso -> sujet

    accusatus -> nominatif apposé au sujet

    a L.Clodio Pulchro -> complément d’accusatus

    quod -> explique accusatus (accusatus quod)

    intulerat -> verbe de la subordonnée introduite par quod (plus-que-parfait d’infero)

    graues et intolerabiles iniurias -> complément d’intulerat

    sociis -> autre complément au datif pluriel

    uitauit -> verbe de la principale

    ruinam -> complément de uitauit

    haud dubiam -> va avec ruinam (haud dubiam=certam)

    fortuito auxilio -> complément circonstanciel de uitauit

     

    Ægidius REX

     

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