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BLACKSTONE

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Messages posté(e)s par BLACKSTONE

  1. Bonjour à tous. Sans m'engager sur le texte, j'aimerais rappeler le contexte. Nous sommes à une époque où le sacrement de pénitence n'est pas encore bien établi. Ce ne sera que du VII° au XI° siècle que ce sacrement se répandra et deviendra fréquent. A l'époque où nous sommes, le pardon des péchés intervient par le baptême, et on discute pour savoir si ce pardon peut être réitéré. Quand il l'est, c'est de façon solennelle et cela comporte une lourde pénitence. C'est ce qui explique une pratique tardive du baptême : certains ne se font baptiser que sur leur lit de mort pour être sûrs d'aller directement au ciel. Cela peut expliquer également certains éléments du texte.

  2. Bien que n'ayant pas participé jusque là, j'ai suivi avec beaucoup d'intérêt ces échanges. Il me semble que l'incise est tout simplement l'affirmation classique du "ex opere operato" opposé au "ex opere operantis". Autrement dit le sacrement est valide quelle que que soit la "valeur" du célébrant. Pour qu'il y ait eucharistie, il faut et il suffit que l'acte soit posé par un ministre ordonné. Il peut être par ailleurs assassin, ou quoi que ce soit d'autre, ou athée, il suffit qu'il veuille faire "ce que fait l'église". On ne lui en demande pas plus. Bien sûr, si c'est un saint prètre, ce n'est pas plus mal, mais cela ne change rien à la validité du sacrement.

    "la vertu" : je traduirais plutôt ici par "la puissance". Le mot vertu à le même sens ici qu'au 17° siècle quand on parlait de la vertu dormitive du pavot...

  3. Ce texte, comme Raoul l'a fort bien dit, n'a rien à voir avec la présence réelle ou non... Il s'agit simplement d'expliquer la pratique qui veut qu'on ajoute au vin, au moment de l'offertoire de la messe un peu d'eau, une "goutte d'eau". Déjà à cette époque diverses interprétations s'affrontent (ou se complètent). En fait, il y a une autre interprétation (plus prosaïque) qui d'ailleurs ne contredit pas les interprétations symboliques : le vin, dans l'antiquité, était un liquide épais qui ne se consommait pas sans être coupé d'eau. Le mélange était d'ailleurs fait en général avant de servir le vin au repas.

    Voici une traduction "à la louche" du texte. La fin me semble avoir été recopiée hâtivement...

     

    Je n'ai pu résister au plaisir de faire une peu de latin...

     

    Mais, dans le sacrement, on doit offrir du vin mélangé à l’eau, parce qu’on lit dans l’évangiel : comme l’un des soldats avait ouvert le côté de Jésus avec sa lance, à l’instant en sortit du sang et de l’eau. Car le sang a été versé en rémission des péchés, l’eau procure bain (purification – baptême) et boisson. Donc ni l’un ni l’autre de ceux-ci ne doit être offert dans le sacrifice sans l’autre, ni le vin sans l’eau, ni l’eau sans le vin : parce qu’il faut que nous demeutions dans le Christe et le Christ en nous ; ce que montre Saint Cyprien s’exprimant ainsi : « la coupe du Seigneur, dit-il, est offerte mélangée avec le vin, parce que nous voyons que le peuple est signifié dans l’eau, mais dans le vin est montré le sang du Christ.

    Ou bien quand dans la coupe l’eau est mélangée au vin, le peuple est uni au Christ et la foule croyante est associée et jointe à celui en qui elle croit. Et de même que cette union et cette association de l’eau et du vin est mêlée dans la coupe du Seigneur, pour que ce mélange ne puisse pas en retour être séparé, de même l’Eglise ne peut être séparée du Christ...

  4. D'abord, très bonne année à vous deux. Je suis très touché de votre sollicitude. Il est vrai que je viens moins souvent sur le site, et du coup, j'arrive après la bataille... et ne me signale pas. Mais je suis de tout coeur avec vous et dès que j'aurai trouvé une peu de nourriture à me mettre sous la dent "sicut leo rugiens quaerens quem devoret...", je vous retrouverai avec joie !

  5. A première vue, et sans contexte, je traduirais :

    Mais parce qu'il est horrible d'amener à la connaissance des choses futures (je suppose qu'il s'agit de devins), ils mangeaient en cachette.

    Mais parce qu'il est horrible d'amener à la connaissance des choses futures, ceux qui avaient été incarcérés dévoraient les voleurs arrivant récemment parmi eux, qui étaient à moitié morts, en un instant.

    Mais il faudrait le contexte ! De quoi parle-t-on et que se passe-t-il avant ?

  6. 1) Chaque jour, beaucoup [de personnes] viennent de la ville parce qu'auprès du lac les fleurs sont belles et variées.

    Oui, c'est bien. Mais pourquoi bousculer la phrase latine ?

    "Parce qu'auprès du lac les fleurs sont belles et variées, chaque jour beaucoup de gens viennent (ou "y viennent") de la ville.

     

    2) Après que, jeune fille, tu as annoncé l'enlèvement de Proserpine à sa mère, tu t'es réfugiée vers les tiens.

    C'est presque parfait ! ad a souvent le sens de "auprès de" "chez". On dira donc : auprès des tiens.

    Peut-être pourrait-on mettre "jeune fille" entre tu as et annoncé : Après que tu as, jeune fille, annoncé...

     

    3) L'amour rend une fille plus belle.

     

    C'est le sens. Il est difficile de respecter la construction à cause de la traduction de "ex". Mais il faut quand même éviter de trop bousculer le latin.

    Une jeune fille (virgo) devient plus belle en raison de l'amour... Je ne suis pas content de cette traduction, mais c'est plus proche de la construction latine. Décidément, gardons ta traduction !

     

    4) La beauté du lac est née des arbres et des fleurs. ( Le sujet de "nascitur" est "amoenitas")

    Ce serait parfait si... Attention à nascitur qui est tout simplement le présent de nascor déponent. La beauté (le charme) du lac nait...

     

    5) comme toutes les jeunes filles criaient, des hommes armés ont couru de la cité à leur secours.

    Presque parfait aussi : n'oublie pas "vehementer" (avec force)

    Attention au fait que le passé simple n'a pas cessé d'exister en français, et que dans le récit, il est de beaucoup préférable au passé composé. "coururent à leur secours " ou "vinrent à leur secours"

     

    Le chef fit appel aux centurions chez lui parce que des militaires avaient fait irruption dans le camp avec du bruit et du désordre.[/color]

     

    Quia milites cum strepitu ac tumultu castra irruperant, dux centuriones ad se uocauit : gardons le mouvement du texte ! Parce que des soldats (militaire, ça fait un peu comique troupier...) avaient fait irruption dans le camp avec du bruit et du désordre (c'est ça, mais ça peut s'améliorer...), le chef "vocavit" : "appela" ou mieux "convoqua" les centurions chez lui (ou "auprès de lui")

     

    7) César, comme il ne pouvait pas attendre, envoya en avant la cavalerie et il dirigea lui-même l'armée jusqu'à la ville.

     

    Caesar, cum morari non posset, equitatem praemisit exercitumque ad oppidum ipse duxit.

    Bien vu. Ici, le français est moins à l'aise avec la prolepse du sujet. On écrira plutôt :

    Comme César ne pouvait pas s'attarder, ... oppidum : plutôt une "place forte". Là, il faudrait le contexte... Mais on s'en passera !

     

    Très bon travail ! Bon courage et à bientôt !

  7. Il est un peu tard ce soir... ja devrais presque dire "ce matin", aussi je ne corrige que le début.

    Quia apud lacum sunt flores uarii pulchrique, cottidie multi ex urbe ueniunt.

    Chaque fois qu'on le peut, il vaut mieux garder le mouvement de la phrase latine. Il convient donc de commencer par la subordonnée :

    Parce qu'auprès du lac...

    sunt flores : et pas "flores sunt". C'est le cas de traduire par le gallicisme : il y a des fleurs...

    Pour la suite : attention au temps de veniunt (ce n'est pas venerunt) Quel temps est-ce ? Et si le latin met en général le verbe à la fin de la phrase, ce n'est pas l'habitude du français.

    2) Postquam, puella, matri raptum Proserpinae nuntiauisti, ad tuos effugisti.

    Là, tu as inventé et pas construit c'est à dire analysé.

    As-tu remarqué que "puella" est entre deux virgules ? Quelle est la personne des verbes nuntiavisti et effugisti ?

     

    Essaie de corriger ces deux phrases et nous continuerons demain.

    Bonne nuit !

    Et ne t'inquiète pas, petite souris (mimimouse... je suppose que c'est cela que tu veux signifier) : les fautes, même énormes, sont toujours source de progrès si on les comprend et qu'on les corrige...

  8. A première vue, je traduirais ainsi : En effet, de même que la lumière appartient à l'Orient, d'une part la nature de la vie se trouve dans la lumière, de même

    sic occidentis tenebrae sunt: in tenebris autem, et mors, et interitus continetur.

    les ténèbres appartiennent à l'occident, d'autre part et la mort et l'anéantissement sont renfermés dans les ténèbres.

    Cette traduction très "mot à mot" vise simplement à vous faire sentir le sens de cette phrase :

    le soleil se lève à l'orient et la vie a sa source dans la lumière. Inversement...

    Pensez que dans la mentalité juive (ou latine), les morts sont dans les "ténèbres". Le Shéol, c'est l'endroit où on ne voit pas la lumière. Et pour un méditerranéen c'est terrible !

  9. Célèbre passage sur le candélabre d'Antiochus !

    Iste = ce misérable

    a rege petit = demande au roi

    et eum pluribus verbis rogat = et lui demande avec insistance par beaucoup de paroles

    ut ad se mittat = de le lui envoyer.

    Construction de la suite : dicit en incise mais introduisant du style indirect, c'est à dire une proposition infinitive :

    se = sujet

    cupere = verbe (désirer)

    inspicere = regarder attentivement

    neque = et ne... pas

    Potestatem videndi = la possibilité de voir (le candélabre)

    facturum esse aliis = ne sera pas faite pour d'autres

    se = ablatif. Complément de aliis (voir gaffiot j).

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