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BLACKSTONE

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Messages posté(e)s par BLACKSTONE

  1. Bonjour, Lilousky,

    Ne vous découragez pas. J'essaie de débloquer un peu la situation maintenant : je vais m'en aller pour la journée mais rentrerai sans doute en fin d'après-midi. Je vous écrirai plus longuement ce soir.

     

    Comme promis, je vous traduis le début de la phrase :

    Quod conspectum (= et id) Et cela ayant été vu. Pour mettre cela en français : "Et la vue de cela" ou "Et ce spectacle". Bien sûr, le latin a un mot pour dire spectacle, mais le latin n'emploie pas volontiers les mots abstraits, d'où cette tournure beaucoup plus latine.

    transtulit = fit passer

    totam quaestionem = ici, il s'agit d'un sens juridique (Gaffiot) "la chambre d'enquète tout entière (c'est à dire le tribunal)

    a severitate = de la sévérité

    ad clementiam et mansuetudinem = à la clémence et à la bienveillance.

    Arbitrati sunt ne peut pas être un présent : le présent passif (ou déponent, c'est le cas ici) n'a pas une forme composée. Nous ne somme pas en français.

    Amatus est signifie littéralement : il est ayant été aimé. Cela se traduira donc par : il fut aimé, ou il a été aimé, c'est à dire un passé simple ou un passé composé français. En latin, c'est le parfait.

    Pour un déponent, il faut traduire en français par une forme active du passé.

     

    Désolé, mais je dois partir.

    Encore un mot : passurum vient bien de patior. A partir de la forme en urum, vous retrouvez le supin = passus. Et de là, il n'est pas difficile par le dictionnaire de retrouver le verbe patior (déponent).

  2. Quod conspectum totam quaestionem a seueritate ad clementiam et mansuetudinem transtulit,

     

    quod conspectum: accusatif sing : A cause de ceci il s'offrit à la vue de (qqn)

    Il faut envisager toutes les hypothèses. Ici, conspectum n’est pas l’accusatif de conspectus –us, mais le participe passé passif de conspicio. Quod est ici un pronom relatif de liaison équivalent en gros à Et id. Comme il est au neutre, ce peut être aussi un nominatif singulier, et conspectum, participe passé qui est en même temps épithète de « quod » s’accorde au neutre singulier avec quod et est donc un nominatif (modèle « bonus bona bonum »).

    Quod conspectum est donc le véritable sujet de transtulit.

    Pour vous expliquer ma démarche, je peux vous dire que j’ai fait au départ, à première vue, la même analyse que vous. Mais je me trouvais à la tête de deux séries d’accusatifs : « Quod conspectum » et « totam quaestionem ». Ce dernier ne pouvant être autre chose que le COD de transtulit, « quod conspectum » était en trop. C’est donc que je faisais une erreur d’analyse. Un sujet neutre en tête avec un relatif de liaison sujet, c’était donc la seule solution grammaticalement possible. Vous remarquerez que jusque là, je n’ai rien traduit. Maintenant que j’ai construit, je peux traduire. Ou plutôt, je vous laisse traduire. Faites-le littéralement. Ne vous tourmentez pas si vous ne trouvez pas : ce n’est pas facile, mais c’est une construction typiquement latine.

     

    le sujet de transtulit: l'homme
    Non (voir ci-dessus).

     

    totam quaestionem: accusatif sing cod du verbe transtulit

    oui, tout à fait.

     

    arbitrati sunt: verde déponent de "arbitror": sont témoins de
    Non ! Vous avez pris le premier sens venu, qui est un sens rare. Si vous regarder votre Gaffiot, vous verrez quer le sens courant est « penser », « juger ».

     

    deductum va avec factum : nominatif, accusatif sing
    L'analyse est bonne, mais « deductum » ne peut pas aller avec factum car factum dépend de « ad » et pas deductum.

     

    repleuit est au passé simple
    Donc, il faut le traduire par un passé simple et pas par un imparfait.
  3. Mais il ne vous est pas possible de traduire avant d'avoir répondu à mes questions. Ce ne sont d'ailleurs pas "mes" questions, mais les questions qu'on se pose naturellement lorsqu'on lit ce texte. A partir de vos réponses, je pourrai vous aider pour la traduction. Mais c'est d'abord de savoir analyser tout seul qui vous aidera pour janvier... Sinon, ce sera de la devinette, et en version cela ne fonctionne jamais.

     

    Je renouvelle donc mes questions :

     

    Quod conspectum : analysez ces deux mots. Attention à « conspectum ». Le latin est une langue très concise qui dit beaucoup de choses en peu de mots… (comme Covielle, le truchement du Grand Turc dans le Bourgeois !).

    Quel est le sujet de transtulit ?

    totam quaestionem : doù sortez vous le « sur » ? Quelle est la fonction de cette expression ?

    sens et temps de « arbitrati sunt ».

    deductum : quel est le seul mot de la phrase auquel puisse se rattacher deductum ?

    A quel temps est "replevit" ? Un imparfait n'est pas un parfait.

     

    Je vous traduit quand même, à titre d'exemple la phrase sur la pluie : repentina uis nimbi incidit

    vis repentina = unepuissance soudaine

    nimbi = de la plui

    incidit = se produisit. Pour le coup, on peut traduire un peu librement : il plut soudain avec une grande violence.

    Allons, courage ! (et revoyez le passez simple français...)

  4. Cléonte: -Bel men!...

    Covielle: -Il dit que vous alliez promptement afin de préparer toutes choses pour la cérémonie qui se doit tenir tantôt, car son amour ne peut souffrir aucun retard...

    Mr Jourdain: -Tant de choses en deux mots???

    Covielle: -Euh...oui, la langue turque est comme cela: elle dit beaucoup en peu de mots...

     

    Désolé!...je n'ai pas pu résister!

    J'étais pressé par le temps... sinon, je n'aurais pas résisté non plus !

  5. J'ai beaucoup de mal avec la phrase suivante, surtout la deuxième partie "Quod conspectum totam quaestionem a seueritate ad clementiam et mansuetudinem transtulit, quia satis iam graues eum poenas sociis dedisse arbitrati sunt deductum ad tam ignobile factum"

     

    Cela étant le regard sur une plainte aussi grande se porta de la vérité vers la clémence et la bienveillance, parce que maintenant il est donné une assez lourde réparation aux alliés ... qu'ils ont été entendus vers une action aussi obscure.

    Encore une fois, c’est le manque d’analyse qui vous empêche de traduire.

     

    Quod conspectum : analysez ces deux mots. Attention à « conspectum ». Le latin est une langue très concise qui dit beaucoup de choses en peu de mots… (comme Covielle, le truchement du Grand Turc dans le Bourgeois !).

    Quel est le sujet de transtulit ?

    totam quaestionem : d’où sortez vous le « sur » ? Quelle est la fonction de cette expression ?

    sens et temps de « arbitrati sunt ».

    deductum : quel est le seul mot de la phrase auquel puisse se rattacher deductum ?

     

    Dans tout cela, je n’ai pas vu reprise la traduction de «vis nimbi incidit ». Ne cherchez pas midi à quatorze heures… Cela explique le visage couvert de boue…

     

    donc "et remplissait de boue son visage"

    A quel temps est "replevit" ? Un imparfait n'est pas un parfait.

     

    J’attends vos réponses.

  6. Effectivement, il vaut mieux oublier le collatinus et le petit Gaffiot qui est une véritable escroquerie intellectuelle.

    Le gros Gaffiot est entièrement en ligne... et quand je n'ai pas envie d'étendre le bras, je regarde sur mon écran...

    Fin de la phrase : le sujet du verbe est l'homme, et non pas os suum qui est un accusatif. Le verbe est actif et non passif.

    Infinitif passé (ou parfait) : mais ça existe aussi en français !

    amavisse = avoir aimé.

    A demain !

  7. voici mon étude: -prostratus est un participe passé, du verbe prosterno,is, ere, stravi, stratum: coucher en avant, jeter bas, renverser, terrassé.

     

    - humi est un nom au génitif sing ou au nominatif pl. du nom humus,i m: terre, sol

    Il manque un cas dans votre analyse, qui est précisément très fréquent avec ce mot : c’est le locatif. Voyez grammaire du site page 9 § 26. C’est le sens qu’il a ici. Il est complément de lieu de « prostratus ».

    L’expression « prosternere humi » se trouve dans le Gaffiot : se prosterner à terre.

    prosternatus est apposé au sujet contenu dans le verbe « osculabatur ».

     

    - pedes est un nom au nominatif sg de pedes, peditis, m : le fantassin [d'ailleurs j'ai du mal avec cette déclinaison c'est laquelle?
    C'est la troisième déclinaison mais...

    Non ! Certes, c’est une possibilité, mais le Gaffiot vous en donne deux autres :

    2 – pedes pedum, pluriel de pes

    3 – pedes pedum, pluriel de pedis.

    On peut déjà éliminer le 3 : si je vais voir « pedis », je trouve un mot très rare. Aucune chance que ce soit le bon.

    pes : pes pedis : j’en ai deux colonnes dans le Gaffiot, c’est ce mot que je dois privilégier. Et ainsi, je me trouve avec un nominatif, vocatif accusatif pluriel.

     

    -iudicum alors je pense que mon prof a du faire une erreur de frappe, je pense que ce doit être plutôt "iudicium" de iudicium, i, n: le procès donc sa déclinaison serait soit au nominatif ou à l'accusatif sing.

    Non, il n’y a pas d’erreur de frappe : judicium existe bien, mais la solution se trouvait en fait au tout début de l’article du Gaffiot : judicium –ii (judex), ce qui signifie que ce mot vient de « judex ».

    Je cherche « judex » et je trouve judex judicis, qui fait au génitif pluriel « judicum ».

    - osculabatur: je le comprends comme un verbe déponent, donc conjugué au passif mais a un sens actif: donner des baisers, choyer, caresser

    Tout à fait. Prenez le sens premier = baiser. C’est un verbe transitifqui a normalement un COD à l'accusatif..

     

    -os: au nominatif sing ; le visage, la bouche...

    N’allez pas trop vite !!! Os oris est un nom neutre. Cela veut dire que le nominatif, le vocatif et l’accusatif singulier sont semblable. Os est ici un accusatif. Moralité : toujours bien regarder le genre des mots qu'on analyse.

     

    -suum: de suus, a, um :il est soit un adj: son ou bien un pronom: le sien, le leur, (ici je l'aurai traduit par "son")

     

    -caeno: datif ou ablatif sing : vient de caenum, i, n : boue, fange, ordure

     

    -repleuit: parfait 3eme pers sing veut dire: remplir, emplir ( abl)

    Non : le verbe « repleo » est un verbe transitif qui se construit très normalement avec l’accusatif. Je ne trouve aucune indication concernant l’ablatif dans le Gaffiot. Pouvez-vous me dire où vous avez trouvé cela ?

    Le sujet de replevit est le même que celui de osculabatur. Et il n’y a pas de fantassin dans tout ça !

     

    donc j'aurais commencé par traduire le participe passé: Terrassé (qui) le fantassin (que fait-il) embrassait/choyait (quoi -> je ne vois qu'un accusatif: iudicum) le procès (alors que j'aurais mieux vu "la terre" mais il est au génitif= complément du nom.)de la terre (complète le nom procès), et la boue couvrait son visage (le verbe repleuit engage l'ablatif).

    A partir de mes explications, pouvez-vous essayer de traduire de nouveau ?

    Attention à utiliser exclusivement le Gros Gaffiot : l’abrégé ou un quelconque lexique ne peut vous amener qu’à des erreurs. Profitez-en pour réviser le locatif à la première, la deuxième et la quatrième déclinaison.

    Encore un indice : les noms en « ex » de la troisième déclinaison ont leur génitif pluriel en –um (voir tableau Grammaire page 12 § 36).

    A apprendre par cœur !

    Vous voyez que j'ai pris très au sérieux votre analyse. C'est ainsi que vous pourrez progresser et que nous pourrons vraiment vous aider.

    Bravo !

     

    Bon courage !

  8. évita certainement la catastrophe par le Secours fortuit.

    Pourquoi ne pas traduire littéralement :

     

    certainement : ne pas remplacer un adjectif qui porte sur un nom par un adverbe qui porte… sur le verbe. C’est le « faux sens » assuré.

     

    évita

    ruinam non dubiam = une ruine non douteuse = une ruine qui ne faisait pas de doute. On peut traduire effectivement : une ruine certaine.

     

    fortuito auxilio = pourquoi un « Secours » avec une majuscule ? Rien à voir avec le Secours Populaire, ou le Secours National !

     

    auxilio = par une aide (ablatif complément de moyen)

    fortuito = fortuite, accidentelle.

     

    Pour la suite, il ne faut pas « tenter » de traduire.

    Il faut commencer par suivre à la lettre le conseil d’Aegidius : nous essayons de vous donner une méthode, et vous essayez toujours plus ou moins de jouer aux devinettes.

    Le latin est un puzzle où chaque pièce a sa place, et il faut d’abord mettre les pièces en place avant d’essayer de trouver la traduction.

     

    Namque : traduisez tout simplement par « Car », « En effet ». Traduire par « Le fait est que » peut se concevoir, mais vous éloigne d’emblée de la construction latine. Restez d’abord au plus près du texte et de sa construction.

     

    La phrase : Namque per id ipsum tempus, in quo tristes de eo sententiae ferebantur, repentina uis nimbi incidit; prostratus humi pedes iudicum osculabatur, osque suum caeno repleuit.

     

    per id ipsum tempus = vous me direz que « tempus » peut se traduire par « occasion ». Mais pourquoi aller chercher un sens dérivé sans avoir essayé le sens propre ?

    "per" marque d’abord le lieu ou le temps. Avec « tempus », il marque le temps.

    Traduisons-le par : « pendant » « durant »

    id ipsum tempus = ce temps même. En français, l’article défini suffit souvent pour traduire « id » : donc « pendant le temps même » « pendant le moment même »

    etc…

    Essayez de continuer pareil en justifiant à chaque fois votre traduction comme je l’ai fait ci-dessus, et enmettant en regard le latin, l'analyse de la forme et sa fonction puis la traduction française et sa justification si elle s'éloigne du latin.

    C’est seulement si vous nous donnez ces informations que nous pourrons vraiment vous aider à progresser : le but n’est pas de vous traduire le texte mais de vous préparer à la version de janvier. Et pour y réussir, il faut absolument que vous acquériez une méthode.

     

    Bon courage, et à bientôt !

  9. En revanche, le même droit ne sera pas attribué à d'autres collèges.

    Ainsi tous ont pris plaisir du talent des joueurs de flûtes et désormais le plaisir des oreilles n'eut pas de limites.

    Cette fois-ci, nous y sommes.

    ont pris plaisir : pas tout à fait. On est dans le récit. Ici, le passé simple s'impose en français.

    Et on dit "prendre plaisir à" et pas "prendre plaisir de", en revanche on dirait "se réjouir de"...

    Petite remarque sur le Gaffiot : "pouvoir" intervenait au petit b du 5° § : il faut tenir compte, pour choisir une traduction, de la fréquence de l'emploi et des auteurs qui utilisent ce sens, et dans quel contexte.

    Voici donc la phrase corrigée : En revanche, le même droit ne sera pas attribué à d'autres collèges.

    Ainsi tous jouirent du talent des joueurs de flûtes et désormais le plaisir des oreilles n'eut pas de limites.

    Au fait, pourquoi ne pas garder "jouirent" qui était très bon ? (une fois corrigée la faute de français).

     

    J'espère que cela ne vous ennuie pas d'entrer autant dans le détail, mais je crois sincèrement que c'est le seul moyen de vous aider à progresser... Et c'est bien ce que nous souhaitons tous !

  10. Le pouvoir même en revanche ne l'aurait pas accordé à un autre collège."

    Ainsi tous jouissèrent du talent des joueurs de flûtes et une oreille satisfaite? n'avait désormais pas de limite.

     

    Il y a encore bien des erreurs dues en bonne partie à un manque d'analyse et au recours à un lexique manifestement insuffisant.

     

    De plus, vous n’avez pas suivi la construction que je vous ai faite…

    En français, il faut traduire « autem » en premier, même si en latin, il est toujours postposé.

     

    Autem = En revanche

    idem jus = Encore un effet de collatunus ? Jus juris signifie le droit, pas le pouvoir ! Quant à « idem », c’est le sens premier et habituel de « le même ».

    non tribuetur : vous n’avez pas répondu à ma question. Quels sont la voie, le mode et le temps de cette forme ?

    aliis collegigiis : quel est le nombre ? Un singulier n'est pas un pluriel, et vice versa.

     

    Jouissèrent = je suppose que c’est une inadvertance… car c’est un barbarisme, en français.

     

    nec jam = et désormais Garder l’ordre !

    voluptas est un nom. aurium est un nom. Quels sont les cas ?

    habuit n’est pas un imparfait…

     

    Courage ! Il suffirait d'un peu de rigueur pour que tout se passe bien !

  11. le collatinus n'a pas tout à fait tort, mais pas tout à fait raison non-plus.

    L'expression "fas est" au sens de "il est permis" a bien une connotation religieuse, mais pas au point de traduire de cette façon. En fait, cela signifie : il est permis par la loi : c'est une autorisation solennelle. Et comme nous ne sommes pas dans une république laïque, il est sous-entendu qu'il s'agit d'une permission divine, dans la mesure où il s'agit d'un texte de loi et où la loi est effectivement une émanation de la volonté des dieux. C'est la différence avec "licet" qui n'a pas cette connotation.

    Mais peu à peu, ce caractère sacré s'est estompé. Et il est exagéré de traduire comme le collatinus en explicitant tellement ce qui n'est qu'une nuance.

    Et si vous utilisiez le Gaffiot ? Cela éviterait bien des inexactitudes et même des erreurs.

  12. Enfin la dernière partie de la version : "Iam tibicinibus fas semper erit uenire in templa; idem autem ius aliis collegiis non tribuetur". Sic omnes arte tibicinum fructi sunt, nec iam uoluptas aurium finem habuit.

     

    "Désormais il sera toujours permis par les dieux que les flûtistes viennent dans le temple; quant à un autre collège il ne lui est pas même autorisé." Ainsi tous les joueurs de flûtes peuvent jouir de leur profession ...

    et j'ai du mal avec le dernier morceau "nec iam uoluptas aurium finem habuit"

     

    In templa : c’est un pluriel. Le texte, rien que le texte…

     

    Pour la suite, traduire exactement :

     

    autem = mais (toujours en deuxième position), en revanche

    idem jus = sujet de non tribuetur

    non tribuetur : à quel temps est ce verbe ? Il y a « tribu-e-tur » et pas « tribu-i-tur ».

    aliis collegiis = complément d'attribution

     

    Fin de phrase : traduire le texte d’abord sans faire de supposition.

     

    Omnes = sujet. Ne désigne pas les joueurs de flûte : il ne faut pas projeter ses idées sur le texte ni extrapoler sans raison.

    fructi sunt = déponent (+ ablatif) = jouir de. Il n’y a nulle part « peuvent » dans le texte. Attention au temps.

    arte : complément de fructi sunt

    tibicinum : quel cas ? Analyser les formes avant tout essai de traduction. (tibicen – tibicinis : il y a un seul cas qui peut faire tibicinum).

    nec = et… (+ ne pas)

    iam = désormais

    voluptas aurium = sujet (+ complément de nom)

    (non) habuit

    finem = COD.

     

    Bon courage !

  13. Merci, Raoul, d'avoir pris le relais...

    leur consentement
    Pourquoi inventer ? Il es si simple de traduire le texte :

    se non daturos esse = qu'ils ne donneraient pas.

    C'est le sens normal de l'infinitif futur : littéralement qu'ils n'étaient pas (esse) disposés à donner (daturos). Mais dans ce cas, on traduit tout simplement par un futur. Et en français, dans une subordonnée, le futur du passé (puisque le verbe de la principale est au plus que parfait) s'exprime par le conditionnel présent :

    Je dis qu'il viendra : dico eum venturum esse. Je disais qu'il viendrait : Dicebam eum venturum esse.

    Jam = désormais

    gaudium = COD = de la joie, du plaisir. Gaudium ne signifie pas "consentement" !!! Gardons au mots leur vrai sens.

    populo = au peuple. Complément d'attribution (d'objet second, comme on dit maintenant chez les grammairiens du français). Datif, bien entendu.

    Une dernière remarque : il faudrait rendre le plus que parfait. Deux solutions :

    Soit traduire "ut" par "comme" et dire Comme ils avaient annoncé... Objection, le latin emploierait plutôt le sibjonctif après "ut" dans ce sens. Ou bien, garder la traduction : Quand, lorsque, mais utiliser ensuite le passé antérieur français (qui n'a aps d'équivalent en latin, mais sert parfaitement dans cette circonstance) Lorsqu'ils eurent annoncé...

    Est-ce plus clair maintenant ?

  14. On y est presque !

    Pourquoi son tumulte ? Il y a "ipsa", pas un possessif. Quant à licentia, cela ne signifie pas pouvoir : Gaffiot utilise bien ce mot mais en précisant qu'il s'agit du pouvoir de faire n'importe quoi... C'est la licence, au sens de "licencieux". Ipsa = elle même, en elle-même.

    prisco more : vraisemblablement = "selon une ancienne coutume".

  15. mais en même temps son pouvoir est augmenté par les désordres.

    Ne reste pas prisonnier de ton idée de traduction. Il est impossible de traduire tumultus comme s'il y avait tumultu (ablatif singulier) ou tumultubus (ablatif pluriel). Tumultus ne peut être qu'un nominatif ou génitif singulier, ou un nominatif ou accusatif pluriel. La seule possibilité ici est d'en faire le sujet de augetur, avec licentia, augetur étant au singulier parce qu'il y a accord avec le sujet le plus rapproché.

    Essaie encore une fois :

    at simul licentia ipsa tumultusque augetur.

    parce-qu'ils y accomplissaient souvent une vieille coutume;
    prisco more n'est pas un accusatif COD : il serait à l'accusatif ! Il faut absolument respecter les cas et ne pas essayer de deviner ou de "construire le sens" sans avoir d'abord construit grammaticalement la phrase. Prisco more est ici un complément de moyen, et cet usage ancien n'est pas particulièrement du goût d'aujourd'hui !

    Factitare est le "fréquentatif" de facere : c'est "faire souvent", "faire habituellement".

    En fait, "quod" ne signifie pas ici "parce que" (pardon pour cette fausse piste) mais est le COD de factitaverant : c'est un pronom relatif neutre qui représente l'action d'aller dans le temple de Jupiter : "ce qu'ils faisaient très souvent, selon..."

    senatores miserabiliores : à traduire en français par un superlatif : car il y a comparaison entre deux catégories. Dans ce cas, le latin emploie le comparatif et non le superlatif.

    Tout cela avance !

     

    Bon courage !

  16. J'ai traduit la première phrase par : Le collège de joueurs de flûte a aussi l'habitude sur le forum que les yeux se tournent complètement sur lui : ainsi il fait paraître son talent mais en même temps il s'est enrichi du pouvoir lui-même et des désordres.

    Le début de ta phrase est correct, mais tu n’as absolument pas tenu compte de ma correction :

    licentia et tumultus ont pour sujet augetur : le verbe est au singulier par accord avec le plus rapproché.

    Donc, la fin n’est pas juste. Attention : tu crois peut-être avoir traduit « augetur » par un passif parce que tu as employé l’expression « s’est enrichi ». Emploie simplement le verbe « augmenter », au moins pour l’instant et traduis littéralement en prenant licentia et tumultus comme sujets.

    Pour la deuxième phrase j'ai du mal : Jadis dans le temple de Juppiter où ils avaient souvent fait bêtement...

    Attention : Jupiter n’a qu’un seul p.

    Quod : ne peut pas se traduire par « où ». Attention à la rigueur dans la traduction. Quod + l’indicatif signifie très souvent « parce que »

    Pourquoi traduis-tu « prisco more » par « bêtement » ?

    Ce texte n'est pas très facile parce qu'il est un condensé de Valère-Maxime, du moins me semble-t-il.

    Quondam, ici, ne signifie pas "Jadis" mais : A un moment donné, à un certain moment.

    vetare = ne pas permettre de + infinitif

    A une certain moment, ils sont interdits d'aller. Puis "a sacerdotibus" complément d'agent. Tourne par l'actif en faisant du complément d'agent le sujet... Vieil exercice de grammaire française comme latine...

    querelas ferre = porter ses plaintes, ses réclamations. ad = auprès de.

    Essaie de continuer avec ces indications. Bon courage !

  17. Bonsoir.

    Juste une petite remarque sur la première phrase. Il me semble que "On vit paraître" pourrait se traduire par : Le fameux Triptolème apparut". A la rigueur, se ostendit conviendrait. Cicéron, semble-t-il, dirait plutôt "visus est". Autre remarque : Graeciae, que je ne m'explique pas. Serait-ce un locatif ? Mais le locatif n'existe que pour les noms de ville et pas de pays : on dit : in Italia, et non pas Italiae.

  18. Je reviens sur ma réponse d'hier :

    Le latin utilise les possessifs d'une manière différente de la nôtre. Il les utilise moins, mais à la troisième personne, le possessif peut être "réfléchi" ou "non réfléchi"... Mais tu verras cela en son temps.

    En ce qui concerne l'ablatif absolu : c'est une proposition inserrée dans une autre proposition, mais qui n'a aucun lien grammatical avec elle. Le sujet de la proposition est à l'ablatif. Le verbe est au participe présent ou passé. Ce participe se décline comme un adjectif et se met également à l'ablatif. Il s'accorde en genre et en nombre avec le sujet.

    Donc, les participes suivent les déclinaisons de adjectifs. Le participe passé se décline sur bonus bona bonum. Le participe présent est formé du radical du présent plus la terminaison -ns au nominatif et -ntis au génitif. Ils ont le génitif pluriel en -ium.

    A bientôt !

  19. Comme il est très tard, je te réponds succinctement... Mais je t'en dirai plus demain.

    Le participe passé se décline comme un adjectif de la première classe : sur bonus -a -um. Il fait donc -o à l'ablatif.

    Le latin utilise beaucoup moins que nous le possessif. Il ne l'utilise que lorsque c'est nécessaire au sens ou pour éviter une ambiguité. Mais il l'utilise quand même !

    D'accord pour ta traduction.

    Bonne nuit !

  20. Illi obvia : qui va au-devant de celui-là

    fuit soror : était sa soeur

    quae sponsa fuerat : qui avait été fiancée

    uni ex Curiatiis : à un des Curiaces

     

    (il faudrait rajouter "celle" en sujet pour que la phrase aie du sens) qui va au-devant de celui-là était sa soeur qui avait été fiancée à un des Curiaces,

     

    Oui, si on veut garder l’ordre des mots avec « illi » en tête. Ce n’est pas toujours possible. On peut traduire tout simplement :

    Sa sœur, qui avait été fiancée à l’un des Curiaces, alla au devant de lui. Ou, pour tenir compte du « mouvement » du texte :

    Au devant de lui se porta sa sœur, qui avait été fiancée à l’un des Curiaces. Attention fuit est un parfait et pas un imparfait.

     

    visoque : je ne sais pas ce que c'est comme verbe et la terminaison en "o" pour une 3ème personne est bizarre...

    super humeros fratris : sur les épaules de son frère

    paludamento sponsi : le manteau de son fiancé

    quod ipsa confecerat : qu'elle avait confectionné elle-même

    flere et solvere crines copeit : elle se mit à pleurer et détacher ses cheveux

     

    Et... "viso ?" sur les épaules de son frère le manteau militaire de son fiancé qu'elle avait confectionné elle-même, elle se mit à pleurer et à détacher ses cheveux.

     

    viso : video, vides videre, vidi, visum = voir . Viso, participe passé passif.

    Voici la construction et la traduction pour que tu comprennes ce qu’est un ablatif absolu :

     

    -que = Et

    paludamento sponsi = sujet du participe passé passif « viso » = le manteau de son fiancé

    viso = ayant été vu

    Le reste est correct.

    En français, nous dirons : Et ayant vu sur les épaules de son frère le manteau militaire de son fiancé, manteau qu’elle avait confectionné elle-même, elle se mit à pleurer et à détacher ses cheveux. (Détacher ses cheveux est un signe de deuil).

    Deux remarques : il n’y a aucun possessif dans le texte latin car ils seraient dans l’ablatif absolu. Or aucun mot d’un ablatif absolu ne peut renvoyer à un élément de la principale. Deuxième remarque : j'ai répété "manteau", car le français n'aime pas séparer le relatif de son entécédant, parce que cela peut créer des ambiguités. En latin, quod ne peut renvoyer qu'à paludamento (neutre). En français, le que peut renvoyer aussi bien à "fiancé" qu'à "manteau"...

     

    movit ferocis juvenis : émut le farouche jeune homme (mais ce n'est pas un CDN...)

    animum comploratio sororis : l'esprit du chagrin de sa soeur

    in tanto gaudio publico : dans la grande joie publique

    itaque gladio transfixit puellam : c'est pourquoi il transperça la jeune fille de son glaive.

     

    L'esprit du chagrin (ça ne se dit pas ?) de sa soeur dans la grande joie publique émut le farouche jeune homme, c'est pourquoi il transperça la jeune fille de son glaive.

     

    Attention aux cas !!!

    Comploratio est au nominatif (comploratio – complorationis). C’est donc le sujet de movit.

    Très normalement, le génitif « ferocis juvenis » est placé devant le nom qu’il complète, et ce nom, c’est « animum », accusatif COD de movit.

     

    Pour la fin, ton texte a été coupé. Il s’agit d’un passage de Lhomond dont le texte original est :

    stricto itaque gladio. Le professeur (ou le livre) a simplifié le texte. Donc, pas de deuxième ablatif absolu. Donc ta fin est correcte. Je te laisse donc le soin de refaire cette dernière phrase en construisant comme je te l’ai indiqué.

    Bon courage !

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