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BLACKSTONE

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Posts posted by BLACKSTONE

  1. Cette jeunesse brillait par des qualités et un grand espoir .
    C'est presque cela. Mais ici, "hic haec hoc" (horum) n'est pas un adjectif démonstratif mais un pronom démonstratif : Pas "ce" ou "ces" mais "celui-ci". Traduis le comme un pronom complément de nom : La jeunesse de...

    A demain !

     

    Ta première phrase est presque correcte : mais il ne s'agit pas de l'Africain Scipion, mais de Scipion l'Africain : Scipion n'est pas un africain mais un général romain qui s'est illustré dans la bataille contre Carthage (en Afrique du Nord): il bat définitivement les Carthaginois à Zama en 202 avant JC.

  2. Bonjour, Auré75,

     

    Tu as tout ce qu'il faut pour bien faire sauf... un bon dictionnaire. Si tu n'as pas de "Gaffiot" (c'est le meilleur dictionnaire latin français), tu peux le consulter gratuitement sur internet http://www.lexilogos.com/latin/gaffiot.php

    Si tu tapes adulescentia en haut à droite et que tu cliques sur les petites flèches, tu te trouveras sur la page d'adulescentia, "la jeunesse". Ce sens convient très bien. "adulescentia -ae f.", cela signifie : nom féminin de la première déclinaison.

    Horum est le complément de "adulescentia" : il est situé juste avant. Le latin met habituellement le complément du nom avant le nom.

    bonis artibus et magna spe ne sont pas des "ablatifs absolus". Ce sont tout simplement des ablatifs compléments du verbe "floruit" : brilla + complément de moyen : brilla par.

     

    Avec ces renseignements, tu dois pouvoir construire puis traduire.

     

    Bon courage !

  3. Scipionis Africani ex filia nepotes erant = étaient petits enfants de Scipion l'Africain par leur mère. Littéralement : étaient petits enfants par sa fille de Scipion l'Africain. ex = sortis de, nés de... Expression latine courante qui se trouve dans Cicéron.

     

    Pour la deuxième phrase, tu as deviné et pas construit, d'où les fautes. Et attention, il y a une faute de copie : Horum adulescentia bonis( et pas bonus) artibus et magna spe omnium floruit.

    Quel est le cas (et la fonction) de adulescentia ?

    Essaie de corriger.

    A bientôt !

  4. Voici la suite.

     

    nunquam tamen super industriam fuit fortuna,

     

    Pourtant,

    fortuna = le sort, la chance

    nunquam fuit = ne fut jamais

    (illi) pour lui

    super industriam = au dessus de l’activité (il est « industrieux », il travaille à sa réussite).

     

    multique dubitaverunt utrum fortior an felicior esset.

     

    dubitare = on peut traduire par hésiter. Mais en français, il est difficile d’accrocher directement une proposition interrogative indirecte à « hésiter ». On peut traduire :

    hésitèrent, se demandant si… ou si…

    Le subjonctif est obligatoire en latin dans une interrogative indirecte. Le français utilise plutôt l’indicatif .

    felix = ici, se traduit par « avoir de la chance ».

    Ici, il va falloir traduire ces comparatifs par des superlatifs : le latin n’utilise jamais le superlatif lorsqu’il s’agit de comparer deux choses. Mais le français, lui utilise le superlatif.

     

    Essaie d’aller jusque là dans ta traduction. Je t’aiderai demain pour la suite. En ce qui concerne le choix d’un métier, je t’ai envoyé un message privé. Mais dans ce message, j’ai omis de te répondre pour l’instrument : je suis pianiste et organiste.

  5. Bonjour, Bamb09,

     

    Je te répondrai plus longuement ce soir ou demain matin. En attendant, voici quelques indications pour améliorer ta construction.

    1 - Illi n'est pas obligatoirement un nominatif pluriel. Attention au génitif et datif singukier des pronoms. Le génitif est en -ius aux trois genres, et en -i au datif des trois genres. Regarde bien dans ta grammaire et essaie d'avoir toujours cela à l'esprit lorsque tu rencontre un pronom, cela t'évitera beaucoup d'erreurs et de confusions.

    Illi est donc un datif.

    Il est important, pour bien traduire, de faire non seulement l'analyse grammaticale mais aussi l'analyse logique.

    Illi, quanquam omnes res, antequam dictator factus est potentissimus, prospere evenerunt, nunquam tamen super industriam fuit fortuna, multique dubitaverunt utrum fortior an felicior esset.

    C'est une structure en tiroir avec en plus une "prolepse". En effet, "illi" fait partie de la première subordonnée.

     

    Première subordonnée : "Quanquam illi omnes res prospere evenerunt"

    Deuxième subordonnée, dépendant de evenerunt : antequam dictator factus est potentissimus

    Principale : nunquam tamen super industriam fuit fortuna (illi) : illi s'applique aux deux propositions.

    Et ensuite : nouvelle principale coordonnée : multique dubitaverunt

    subordonnée interrogative indirecte : utrum... an...

     

    Evenerunt : attention à ton dictionnaire ! Le sens de "sortir" est le sens primitif, mais est un sens rare. Le sens courant est : arriver, se produire (n° 4 dans Gaffiot).

     

    "factus est" est un verbe, à la fois parfait passif de facio, mais surtout parfait de fio fis fieri : le sens est actif = devenir. Il devint...

     

    Avec ces indications, essaie d'améliorer ta traduction.

    A très bientôt !

  6. Bonjour, bamb09,

     

    Je réponds tout de suite à la fin de ton message.

     

    J’ai appris le latin quand les collèges n’existaient pas. On appelait « lycée » tout ce qui allait de la sixième à la terminale. Nous commencions le latin en sixième (pour moi, ce fut en 1945…). En quatrième, nous avons fini tout ce qui concernait la grammaire et traduit essentiellement les commentaires de César (La Guerre des Gaules). J’ai continué ensuite jusqu’en terminale et ai entrepris ensuite une licence de Lettres Classiques avec grec et latin. Après, j’ai fait une carrière de musicien (j’avais fait parallèlement des études de musique), mais suis resté un passionné de latin…

     

    En ce qui te concerne, ta formation, pour courte qu’elle ait été, est cependant solide, mais tu as évidemment beaucoup de choses à apprendre encore. Je trouve courageux de ta part d’avoir essayé de combler seule tes lacunes. C’est bien difficile quand on est seule, et je suis bien content que tu aies trouvé ce site où tu peux être sûre d’être aidée selon tes besoins. Ton professeur a eu raison de ne pas essayer de finir le programme mais de vous donner des bases solides que vous pourrez ainsi compléter.

     

    Revenons à la version. On pourrait améliorer ta traduction. Mais je ne veux pas aborder tous les problèmes à la fois. Je te dirai simplement qu’on peut très légitimement remplacer le participe présent du latin, qui fait lourd en français, par une relative : « … qui pourtant ne négligea jamais les affaires à cause du plaisir.

     

    Prenons la suite :

    Facundiae et calliditatis particeps, in amicitia facilis, ingenio ad simulandum aptissimo, multarum rerum ac maxime pecuniae prodigus fuit.

     

    Ton début est bien construit. Particeps peut se traduire par « ayant sa part… »

    « Ayant sa part d’éloquence et d’habileté, »

    facilis ne peut dépendre de « in » : il serait à l’ablatif. Il faut donc construire :

    facilis (nominatif, sur le même plan que « particeps » : « facile en amitié ». On pourrait traduire : « d’humeur facile en amitié »

     

    Simulo, au sens premier, signifie bien « rendre semblable » mais c’est un sens rare. Si tu regardes bien ton dictionnaire, tu verras que le sens le plus fréquent est : « simuler », « feindre ».

    Je garde donc ta construction (bravo pour le gérondif !) mais je traduis :

    « avec un esprit (ingenio) très propre (aptissimo : je traduis le superlatif) à dissimuler, »

    Ta fin est tout à fait correcte et bien analysée. Il ne reste plus qu’à continuer !

  7. Première remarque : un datif ou un ablatif (animo peut être l’un ou l’autre) peut être bien d’autres choses qu’un COI.

    Comme tu le dis toi-même, praeditus est au nominatif donc il ne peut pas être épithète d’animo. C’est impossible. Surtout, n’aie pas d’idées préconçues : il faut s’en tenir (comme en mathématique) strictement à l’énoncé.

     

    Praeditus a forcément un rapport avec le sujet du verbe exstitit puisqu’il est au nominatif. Il peut difficilement être épithète d’un sujet non exprimé. Tu as pensé à attribut. Avec le verbe exsistere, c’est effectivement possible car ce verbe signifie se montrer, se manifester (sois fidèle au dictionnaire !) mais cela ne rendrait pas compte du mouvement de la phrase, que tu as par ailleurs bien vu. C’est une apposition au sujet, tout simplement.

    Allons regarder « praeditus » dans le Gaffiot : je vois : 1 – avec ablatif = et j’ai même un exemple avec animo chez Cicéron : pourvu d’une âme, gratifié d’une âme.

     

    Il n’y a plus qu’à traduire : Pourvu d’une âme… Attention, ingenti est également à l’ablatif. Revois la déclinaison des adjectifs de la deuxième classe… Enorme… ne va pas très bien avec âme. Il y a une expression française qui convient bien ici : une grande âme.

    Donc : « Pourvu d’une grande âme »

     

    cupidus ne se construit pas avec l’ablatif, mais avec le génitif (comme en français) : avide de plaisirs. Pourquoi dis-tu que « cupidus » est au comparatif ? La première fois, il est au positif. C’est la seconde fois qu’il est au comparatif. Et en fait, tu as bien senti l’opposition : avide… plus avide…

     

    Ton début de phrase est donc bien : « Pourvu d’une grande âme, il se montra avide de plaisirs mais plus avide de gloire ».

     

    Pour la suite, je te la construis afin que tu puisses la traduire toi-même.

     

    tamen : bien qu’il soit le deuxième mot, je le traduis en tête : le latin, contrairement au français, ne le met jamais en premier. Ce qui ne veut pas dire que dans une traduction élégante, nous ne le mettrions pas aussi en second : ce n’est pas interdit en français !

    nunquam neglegens : neglegens est un nominatif. Il se rapporte donc au sujet. En français, nous mettrions plutôt un verbe conjugué pour commencer une nouvelle proposition. Le latin, qui aime bien les longues périodes préfère ici, de nouveau ce que Gaffiot appelle un « adjectif-participe » présent de neglego,

     

    La phrase commence donc par : « pourtant jamais négligent de…(+ génitif)

    negotiorum = mot très difficile à traduire. Le « negotium » est l’opposé du « otium », le loisir, le repos, la sieste… ce sont les affaires, les occupations. Ici, on pourrait traduire par « les affaires »

    voluptatis causa = causa peut être un nom mais est aussi devenu en latin une sorte de préposition qui se met après le nom qu’elle détermine. Elle signifie à cause de, en raison de.

     

    Tout cela n’est pas mal du tout ! Lis bien les corrections, refais ta phrase et nous passerons à la suite.

     

    Bon courage !

  8. Bonjour, bamb09,

     

    Ce n'est pas mal. Attention à suivree le mouvement de la phrase, comme en français. Les textes anciens ne comportaient pas de pondtuation, mais les éditeurs modernes en ont mis une, dont tu peux t'aider.

     

    Vir patriciae gentis est une apposition à L. Cornelius Sylla.

    Tu peux traduire : "L. Cornelius Sylla, homme..."

    peritus + génitif = expert, connaisseur en... Attention, le français ne se construit pas toujours comme le latin (et vice versa...).

    en littérature grecque et latine (il y a latinarum, pas romanarum).

    "peritus" est l'attribut du sujet L. Cornelius Sulla.

    gens- gentis peut signifier "nation", mais il signifie en premier : "race, famille".

    Sylla était donc issu d'une famille patricienne. C'est la même racine que "genitus" = né, engendré.

    Essaie de reconstruire la phrase à partir de ces indications.

    Sulla = Sylla : c'est une translittération du "upsilon" grec, qui se note en français par un "y".

    Dans la seconde phrase :

    exstitit = si tu regardes dans le Gaffiot, tu verras que "estiti" est le parfait de "exsisto".

    Possèdes-tu un bon dictionnaire ? Le seul valable est le gros Gaffiot (pas l'abrégé !) qu'on peut consulter facilement en ligne gratuitement. Si tu ne l'as pas, je t'expliquerai comment le trouver.

  9. Et voici la version demandée !

    Surtout, prends la tranquillement, phrase par phrase. Elle sera pour toi l'occasion de réviser ou de décoyuvrir plein de choses. Nous la corrigerons au fur et à mesure.

    Bon courage !

     

    Version : Portrait de Sylla.

    L. Cornelius Sulla, vir patriciae gentis, litterarum Graecarum et Latinarum peritus fuit. Animo ingenti praeditus, voluptatum cupidus, sed gloriae cupidior exstitit, numquam tamen voluptatis causa negotiorum neglegens.

    Facundiae et calliditatis particeps, in amicitia facilis, ingenio ad simulandum aptissimo, multarum rerum ac maxime pecuniae prodigus fuit.

    Illi, quanquam omnes res, antequam dictator factus est potentissimus, prospere evenerunt, nunquam tamen super industriam fuit fortuna, multique dubitaverunt utrum fortior an felicior esset. Idem, postquam in Africam ad Marii castra quaestor venit, rudis antea belli, sollertissimus omnium brevi evasit.

    Benignus erga milites, ad danda beneficia semper paratus, erga humillimum quemque facilis, in operibus vel in agmine, vel ad vigilias multus aderat, in consulendo et in agendo promptus nec cuiquam impar, Mario consuli militibusque brevi carissimus factus est.

  10. Bonsoir, bamb09,

     

    Voici quelques compléments d'explication.

    Le participe passé français est donné en général sous sa forme réduite : occisus = tué. Mais la forme développée est : ayant été tué.

    Donc, occisus est peut se traduire littéralement : "est ayant été tué" c'est à dire en fait "a été tué". C'est la conjugaison du parfait passif.

    Une dernière remarque, mais qui concerne le français : il faut écrire : la curie que Pompée avait bâtie. Le COD de "avait bâti" est que, qui a pour antécédent "curie" qui est un mot féminin. Donc "bâti" se met au féminin : "bâtie".

     

    Je te recopie une version et te la mets en ligne demain sans faute.

  11. Bonne analyse !

    occisus n'est pas un adjectif mais un participe passé passif. Il est effectivement attribut du sujet César, mais surtout, il est une forme du verbe "occidere" qui signifie : tuer. C'est le parfait passif.

    Je n'ai pas le temps maintenant. Je tâcherai de t'expliquer davantage ce soir !

    Brovo pour ton sérieux. C'est un plaisir de travailler avec toi...

  12. En relisant ton message, je m'aperçois que tu n'as pas analysé en détail le passage :

    aulam sestertium plenam. Aulam et plenam sont bien à l'accusatif féminin singulier mais "sestertium" est en fait un génitif pluriel irrégulier. C'est donc un complément de "plenam". Mais tu es tout à fait pardonable de ne pas l'avoir vu ! Et nous sommes là, justement, pour t'expliquer...

  13. Bonjour, Bamb09,

     

    Normalement, il y a un message lorsque quelqu'un répond. Peut-être n'as-tu pas coché quelque chose ?

    Ce n'est pas grave. Et d'abord, bravo pour ta phrase : c'est exactement ça, et tu as très bien analysé, ce qui est le plus important.

    Si tu veux, nous pouvons essayer une petite version que nous prendrons phrase par phrase. Je te l'enverrai si tu es d'accord. En attendant, voici une nouvelle phrase :

     

    Caesar in ea curia occisus est quam aedificaverat Pompeius.

     

    Bon courage et à bientôt.

  14. "tibi confide" "tibi fido" "sibi fidere" :

     

    Traduction de ces trois expressions :

     

    Tibi confide = Fais-toi confiance, aie confiance en toi. L'expression se trouve chez Cicéron...

     

    Tibi fido = J'ai confiance en toi.

     

    Sibi fidere = avoir confiance en soi.

     

    J'espère que c'est plus clair dans ton esprit.

     

    A bientôt !

  15. Bonjour, Rose,

     

    Puisque cela vous intéresse, achetez-vous donc l'inusable Syntaxe latine d'Ernout et Thomas, toujours éditée, mais qu'on trouve aussi très facilement d'occasion sur internet à des prix tout à fait raisonnable (autour de 20 euros et même moins).

    Mes explications en étaient en partie tirées, et elles le sont aussi du fait que j'ai également pratiqué le grc et l'hébreu biblique. Les langues sémitiques ne connaissent pas le temps pour les verbes, qu'elles expriment essentiellement par des adverbes. La notion de temps est venue d'un aspect particulier de l'action, selon qu'elle est achevée (perfectum, du verbe perficere par-facere = faire d'un bout à l'autre, entièrement) ou non achevée (infectum ou imperfectum)... D'où la distinction, en hébreu entre un accompli et un inaccompli. En revanche, la conjugaison comporte de nombreux aspects : que nous nommerions dans nos catégories réfléchi - actif - passif - intensif - inchoatif etc...

     

    Le grec offre encore des traces très explicites de ce système, notamment par l'existence d'une "voix" supplémentaire : en plus de l'actif et du passif, le grec possède le "moyen", souvent bien difficile à rendre en français. Une autre trace est l'existence de l'aoriste, dont nous avons parlé.

    En latin, les traces sont plus ténues, mais subsistent notamment au parfait du subjonctif.

     

    Mais puisque cela vous passionne (et c'est passionnant !), n'hésitez pas à acheter Ernout et Thomas ! Seul défaut : les exemples ne sont pas traduits. Mais c'est un tout petit inconvénient, et on pourra vous aider en cas de doute. C'est un outil indispensable pour des études supérieures.

    Un outil très intéressant pour l'origine des mots est le Vocabulaire latin de Balsan.Contrairement à Ernout et Thomas, il n'est plus édité et se vend à des prix ridiculement élevés. J'ai numérisé mon exemplaire (ça m'a demandé pas mal d'heures...) et il est maintenant en ligne consultable gratuitement sur lexilogos (http://www.archive.org/details/tudeMthodiqueDuVocabulaire ).

    Le début de la préface est un régal, surtout si on pense que cela a été écrit en 1941 ! Mais rappelons nous qu'au début du siècle, nos prédécesseurs écrivaient encore couramment le latin en prose et en vers...

  16. Eh ! Oui... Je connaissais Sainte Rose de Lima, la première sainte du continent américain !

    Merci de nous avoir un peu éclairé sur votre parcours. Si ce n'est pas indiscret, de quelle université parlez-vous ? Un "baccalauréat" en Etudes classiques : cette terminologie me fait penser au Québec...

    Quoi qu'il en soit, nous serons très heureux de répondre de notre mieux à vos demandes...

  17. Pour compléter la réponse d'Anne, voici quelques explications que Scaevola exprimerait de façon sans doute plus détaillée :

    Le subjonctif exprime tout ce qui n'est pas strictement le fait réel existant à l'instant où on l'énonce.

    Pourquoi, ici, le subjonctif parfait ?

    Il faut se rappeler que la notion de temps est une notion "moderne". La notion qui prévaut à l'origine est celle de l'"aspect". Le grec connait un "temps" qu'on appelle l'aoriste. Disparu en latin, son "aspect" qui est d'exprimer l'action à l'état pure, sans connotation de temps, est exprimé par le subjonctif parfait (alors que le parfait de l'indicatif a normalement une forte connotation de temps du passé. Cette valeur aoristique du parfait du subjonctif est très fréquente et explique des "concordances des temps" qui peuvent nous sembler curieuses ou aberrantes si nous restons dans notre mentalité moderne.

    Une dernière remarque : la grammaire est l'expression d'un usage et non une règle extérieure. C'est parce que, pour des raisons d'histoire de la langue les romains exprimaient habituellement la défense par ne et le subjonctif parfait à la deuxième personne (ou par la périphrase "noli + infinitif) que c'est devenu une "règle de grammaire".

    Un exemple en français : Du 17° au XIX° siècle, écrire autre chose que : "Que vouliez vous qu'il fît contre trois ? Qu'il mourût ! (etc) aurait paru une horrible faute. Au XXI° siècle (et même à la fin du XX°...), l'utilisation du présent du subjonctif et la quasi disparition de l'imparfait sont devenus un fait de langue, admis et même encouragé par les grammaires modernes... Et pourtant, comment justifier ici l'emploi du présent pour exprimer des évènements passés ?

  18. Pour me rendre compte de ton niveau, voici une petite phrase à traduire :

    Avarus quidam in horto aulam sestertium plenam absconderat.

     

    Surtout, n'oublie pas de "construire" avant de traduire, c'est à dire d'analyser chaque mot et de voir sa fonction dans la phrase (sujet, verbe, complément...)

    Bon courage !

  19. Bonjour, Rose, et bonne fête !

     

    Puisqu'il n'y a pas de difficulté spéciale pour l'instant, pourriez-vous nous donner quelques indications sur votre niveau d'études et sur les raisons de votre intérêt pour le latin ? Cela nous permettrait de mieux vous aider. Il existe en ligne de très nombreuses ressources gratuites (les latinistes sont, semble-t-il, vraiment désintéressés...).

    Pour guider vos révisions, avez-vous une bonne grammaire ? La connaissance "par coeur sur le bout des doigts" de l'ensemble des formes est un préalable indispensable et trop souvent négligé. Celle qui se trouve sur ce site (la bonne vieille "Cayrou") est excellente. Pour la syntaxe, l'outil indispensable (auquel nous nous référons souvent ici) est la Syntaxe latine par Alfred Ernout et François Thomas, qui n'est pas en ligne car, malgré son grand âge, elle est toujours disponible aux éditions Klincksieck.

    Nous sommes conscients, ici, que le monde des latinistes devient de plus en plus restreint et sommes quelques passionnés à esayer d'encourager et d'aider tous ceux qui pensent que le latin a toujours un intérêt majeur pour la compréhension du monde et des hommes. Ce qui ne veut pas dire que nous sommes de vieux profs de latin : pour ma part, je suis musicien et ai été directeur d'un conservatoire ! Mais je n'ai jamais cessé de pratiquer pour le plaisir cette langue que j'ai toujours beaucoup aimée.

     

    Bon courage !

  20. Bonjour, Rose,

     

    Pour aller dans le sens de Raoul (bien entendu !), et élargir cette réponse, méfie-toi de ces formules pratiques "équivaut" : il s'agit en fait d'homonymes, qui sont assez nombreux en latin, comme en français, mais qui, en latin,touchent souvent des formes verbales, surtout si on utilise les formes "secondes". Si cela t'intéresse, je pourrai t'en indiquer certaines, mais je ne veux pas te charger inutilement la mémoire si tu as plus urgent à mettre à jour dans tes connaissances.

    Travailler avec un ouvrage qui te donne les corrigés n'est pas mauvais. Mais pour faire vraiment des progrès, il est important d'affronter des textes dont on n'a pas le corrigé. Bien sûr, tout (ou presque) se trouve sur internet à l'heure actuelle. Mais savoir traduire soi-même procure bien plus de joie, et aide à acquérir une véritable connaissance de la langue.

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