Au Moyen Age, on "moralise" des textes non seulement sacrés, mais aussi païens. L'ouvrage le plus connu, rédigé en "français", est l'Ovide moralisé, dont le ou les auteurs sont anonymes. Celui-ci a le mérite de nous avoir livré un récit, titré Philomena, dont l'auteur est peut-être Chrétien de Troyes, et qui est l'adaptation de la légende de Philomèle, Procné et Térée qu'on trouve dans les Métamorphoses.
"Moralisé" signifie en théorie "récrit à des fins d'édification", mais cet objectif n'est pas toujours apparent, ce dont il n'y a guère à se plaindre, à mon avis.