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Mikoyan

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  1. Mikoyan

    usage et sens de quid

    Oui, merci pour l'erreur et l'omission. Autrement dit on peut traduire tout simplement : "et beaucoup d'autres habitants, hommes et femmes, que le témoin ne connaissait pas". La construction quam plurimos n'aurait elle pas été plus juste ?
  2. Mikoyan

    usage et sens de quid

    J'en profite également au sujet d'un usage de quam qui me semble aussi un tantinet bizarre. Vous me direz. inuenerunt ibi Guillelmum Uitalis et socium eius hereticum, et tunc idem Guillelmus Uitalis hereticus predicabat et Guillelmus Raimundi scriptor publicus legebat passionem Domini et hereticus exponebat, et interfuerunt illi sermoni ipse testis et Poncius de Sancto Michele frater ipsius testis et Arnaldus Caudeira et Caudeira mater eius et Petrus Catalanus miles de Uillanoueta et Andorra frater Arnaudi Caudeira et Petrus Rigaudi et Sancho fratres Domini de Beceda et Guiraudus de Rocafort et Assautz fratres milites et alii quam pluries barriani tam uiri quam mulieres, quos ipse testis non cognouit. ils y trouvèrent Guillaume Vital et son compagnon hérétique, et alors ce Guillaume Vital, hérétique, prêchait. Guillaume Raymond, écrivain public, lisait la Passion du Seigneur et les hérétiques expliquaient. Assistèrent à ce sermon : le témoin, Ponce de Saint-Michel, frère du témoin, Arnaud Caudier, Caudièra, sa mère, Pierre Catalan, de Villenouvelle, Andorran, frère d'Arnaud Caudier, Pierre et Sans Rigaud, frères du seigneur de Labécède, Guiraud et Assaud de Roquefort, frères, chevaliers, ainsi que d'autres personnes dont plusieurs habitants, tant hommes que femmes, que le témoin ne connaissait pas.
  3. Mikoyan

    usage et sens de quid

    Merci, encore une fois, ça me parait maintenant évident. Cela colle à l'ordre des mots. D'habitude c'est un quod, c'est la seule fois, jusqu'ici, que je trouve un quid dans ce genre de contruction. C'est une bonne chose à savoir.
  4. Bonjour, je suis toujours dans mes traductions inquisitoriales. Je reviens vers vous pour un point précis, le sens et l'usage du quid dans la phrase suivante : Interrogatus dicit quod ipse testis non adorauit dictos hereticos sed omnes alii predicti ter flectebant genua sua coram predictis hereticis sed ipse testis tunc temporis non intromittebat se quid dicebant quia paruulus erat, de tempore ante primum aduentum cruce signatorum. Si je traduis littéralement ça donne : Interrogé, le témoin dit qu'il n'adora pas lesdits hérétiques mais que toutes les autres personnes susdites fléchissaient trois fois leurs genoux devant les susdits hérétiques, mais alors, à cette époque, le témoin ne se mêlait de quoi que ce soit, parce qu'ils disaient qu'il était un enfant. C'était avant la première arrivée des croisés. Mon problème c'est que je trouve que le sens de la phrase me paraît un tantinet incohérente. Je comprends plutôt : Interrogé, le témoin dit qu'il n'adora pas lesdits hérétiques mais que toutes les autres personnes susdites fléchissaient trois fois leurs genoux devant les susdits hérétiques, mais alors, à cette époque, le témoin n'était pas admis à le faire, parce qu'ils disaient (sous entendu les hérétiques) qu'il était un enfant. C'était avant la première arrivée des croisés. Qu'en pensez-vous ?
  5. La longue déposition ne nous en parle pas, du moins à mon stade de lecture. Dans l'item suivant, on retrouve un certain Pierre Gaufre : Item dixit quod Bertrandus Dalamans de Caragodas de Caramanhes rogauit tunc Aribertum baiulum de Caramainh et Poncium Willelmi subbaiulum quod dimittent stare quod non intromitterent se de illis qui abstulerant dictos hereticos scilicet Raymundum Forts et socium eius hereticos et quod ipse faceret eis seruire scilicet cuilibet ipsorum faceret dare centum solidos morlanos et tunc dictus Bertrandus Dalamans fecit talliam suam per castrum de Caramanh et per terram de Caramanhes de quibus denariis Petrus Gaufredi faber de Caramanh dedit quinque solidos morlanos et Bernardus de [f° 334 v°] Siguieruila dedit alios quinque solidos morlanos et omnes homines de Caramanh preter Stephanum Uinsegua et preter Raymundum Arnaldi et preter Guillelmum Gibot et preter Raymundum Olerium et preter Guilhemotam et preter Uolapueg de Caramanh dederunt ad dictam talliam et sicut predictus Aribert et dictus Poncius Wuillelmi habebunt dictos ducentos solidos morlanos et non intromiserunt se de facto dicto de tempore quod supra. De même, il a dit que Bertrand d'Alamand, de Caragoudes, du Caramanés, demanda alors à Aribert, bayle de Caraman, et à Ponce Guillaume, sous-bayle, de ne rien faire et de ne pas se soucier de ceux qui avaient libéré lesdits hérétiques, à savoir Raymond Fort et son compagnon, hérétiques, et qu'il les gratifierait en leur faisant remettre à chacun d'eux, deux-cent sols morlas. Alors, ledit Bertrand d'Alamand quêta dans le castrum de Caraman et dans le pays du Caramanés. Pierre Gaufre, forgeron, de Caraman, donna cinq sols morlas, Bertrand de Ségreville donna cinq autre sols morlas ainsi que tous les habitants de Caraman. En outre, Étienne Vinségue, Raymond Arnal, Guillaume Gibot, Raymond Olier, Guillemot et Volapech, de Caraman, contribuèrent à ladite quête. Comme le susdit Aribert et ledit Ponce Guillaume eurent lesdits deux-cent sols morlas, ils ne se mêlèrent pas du fait susdit. Même époque.
  6. Encore merci Raoul pour votre aide précieuse. Trop habitué au quod médiéval introduisant une proposition subordonnée, je n'ai pas pensé à le rattacher à instrumentum. C'est effectivement une possibilité à prendre en compte Est-ce que l'on peut également lire "avait constitué un dossier contre Pierre-Gaufre Fabre" ? Quand au nom de ce dernier, je me demande si ce ne serait pas plutôt : "Pierre Gaufre, forgeron, de Caraman".
  7. Dans mes lectures des dépositions du fond DOAT, je suis tombé sur un item qui me semble incohérent, le copiste DOAT à peut-être sauté quelques mots, ou bien est-ce moi qui me trompe quelque part ? Voici l'item en question suivi de ma traduction : Item dixit dictus testis quod ipse testis reuelauit Petro de Alanis baiulo tunc temporis de Caramainh illos homines qui abstulerant Raymundum Forts diaconum hereticorum de Caramainh et socium eius nuntiis curie comitis Tholose quamuis Petrus de [f° 334 r°] Alanis fecerit instrumentum Petro Gaufredo Fabro de Caramanh quod ipse testis reuelauit eidem Petro de Alanis dictum factum de tempore quod sunt quinque anni uel circa. De même, le témoin a dit qu'il avait révélé à Pierre d'Alan, alors à l'époque bayle de Caraman, ceux qui avaient éloigné Raymond Fort, diacre des hérétiques de Caraman, et son compagnon, sur un message (des messages) de la cour du comte de Toulouse, bien que Pierre d'Alan fît un document à Pierre-Gaufre Fabre, de Caraman, que le témoin révéla ledit fait à ce Pierre d'Alan. C'était il y a cinq ans environ. Ce qui me pose problème c'est quamuis car je ne vois pas bien le lien entre ce qui précède ce mot et ce qui suit. Ensuite je ne sais pas vraiment ce que l'on entend par instrumentum. Faut-il entendre procès verbal ? L'absence de contexte rend la compréhension difficile.Je ne sais pas qui est ce Pierre-Gaufre Fabre.
  8. A force de réfechir à la dernière phrase un tantinet obscure, je suis arrivé à cette conclusion : Dicunt etiam quod quidquid sustinet unusquisque, seu prosperum siue aduersum, iudicio sustinet siue fato, et bonus nichil <magis> proficit quam perseuerus, sed in reconciliatione filii omnia reconciliabuntur. Ils disent aussi que quelque soit ce que chacun soutient, soit le pour, soit le contre, qu'il le soutienne de manière juste ou fausse, l’honnête n'est pas plus avantagé que le constant <dans la foi> car dans réconciliation <du Christ> tous les fils sont réconciliés. Autrement dit, peu importe ce que l'on croit, que l'on ait tord ou raison, ce qui compte c'est l'engagement de vie chrétienne, comme le Christ à tout reconcilié ses fils ne peuvent faire de leur divergence d'opinion un motif de discorde.
  9. Certains passages ne sont pas du tout évident dans ce texte. Pourriez-vous me confirmer Raoul si ma traduction est juste ? Presentem mundum dicunt nunquam periturum nec depopulandum. : Ils disent que ce monde visible ne périra jamais et qu'il ne doit jamais être dépeuplé. Mon probleme c'est que periturum c'est du futur et depopulandum c'est du gerondif present. Ex huius fidei respectu quidam illorum credunt non esse peccatum inde osculari et amplectari et etiam concumbere, si quis suam cognouerit, nec peccatum posse committi de peccunia huius mundi. : Conséquemment à cette croyance, certains parmi eux croient que ce n'est pas un péché d'embrasser, d'enlacer et de coucher avec une femme s'ils la considèrent comme une compagne, et que l'on ne peut pas non plus commettre un péché avec les biens de ce monde. Pour la derniere phrase j'ai un doute pour la partie de phrase "cum omnibus suis hereditatibus, quas recuperabunt cum armis". Je lis et comprends "avec leur héritage qu'ils recupereront avec les armes". Autrement dit il y aura une ressurection suivie d'une reconquete des biens spoliés. Cela peut paraître curieux, mais vu leur exegese de l'ancien testament, tout est possible. Je ne sais si la suite du texte peut éclairer ce dernier propos, mais la voici, elle n'est pas non plus facile à traduire : Dicunt namque quod adhuc possident terram illam maligni spiritus, et utuntur uestimentis ouium et commendent bona terre, et non exient inde, donec omnis Israel saluus fiat. Phrase également malaisée à traduire : "Ils disent en effet que jusqu'à maintenant, ils possèdent la terre du malin esprit, qu'ils empruntent le vêtement des brebis, qu'ils ont confiance à la terre bonne, et qu'ils ne sortiraient de là jusqu'à ce que tout Israël soit sauvé". Enfin pour terminer sur ce petit traité. Il reste encore une phrase que j'ai du mal à comprendre et à traduire, la voici : Dicunt etiam quod quidquid sustinet unusquisque, seu prosperum siue aduersum, iudicio sustinet siue fato, et bonus nichil <magis> proficit quam perseuerus, sed in reconciliatione filii omnia reconciliabuntur. Ils disent aussi que quelque soit ce que chacun soutient, soit ce qui est favorable, soit ce qui est défavorable, il le soutient de manière juste ou en argumentant, car il n'y a rien de plus salutaire que la rectitude pour celui qui est bon, mais dans la réconciliation tous les fils sont réconciliés.
  10. Merci Encore une fois Raoul pour votre aide, je vais regarder ça de près et je reviens si besoin est.
  11. Les études finies, je reprends la traduction de ce texte. Je remonte ce fil dans l'espoir d'une réponse. Je pense que "et de ipsis filios et filias humano more generasse" veut dire "et avec elles il a engendré des fils et des filles de manière humaine". Par contre je suis toujours embêté sur cette partie de phrase : si quis suam cognouerit, nec peccatum posse committi de peccunia huius mundi que je traduis "si quelqu'un aurait connu la sienne (sa compagne), et ils ne peuvent commettre un péché avec l'argent de ce monde". Bref, je n'arrive pas à comprendre le sens général de la phrase. Quant à : preparatam sibi a patre proprio et a matre. je comprends littéralement : préparée (la terre dont il a été question précédemment) à lui par son propre père et mère → qui lui a été préparée par son propre père et mère. Enfin : cum omnibus suis hereditatibus, quas recuperabunt cum armis : avec tous ses héritages qu'ils récupéreront avec les armes.
  12. Merci, c'est parfaitement clair maintenant.
  13. Une autre partie de ce texte, j'ai souligné les passages qui me paraissent incertains ou qui me posent quelques problèmes. C'est un peu long, mais le contexte me semble nécessaire, merci d'avance pour votre aide : "Dicunt etiam quod deus malignus non habet principium neque finem, et habet tot et tantas terras, celos et populos ac creaturas quot et quantas deus bonus. Presentem mundum dicunt nunquam periturum nec depopulandum. Beatam Mariam matrem Christi non fuisse de isto mundo asserere presumunt. Dicunt enim in suo secreto quod Christus, per quem sperant saluari, non fuit in hoc mundo nisi spiritualiter infra corpus Pauli ; unde Paulus ipse ait : « An experimentum eius queritis, qui in me loquitur Christus ». Dicunt namque quod Paulus, « uenundatus sub peccato », attulit scripturas in hunc mundum et fuit incarceratus ut mi<ni>sterium Christi revelaret. Nam in terra uiuentium credunt fuisse Christum, natum ex Ioseph et Maria, quos dicunt Adam et Euam, et passum fuisse et resurrexisse et inde ad patrem ascendisse, et omnia fecisse ac dixisse que de ipso scripta sunt in nouo testamento. Et cum eodem testamento et cum discipulis et patre et matre per septem terras transisse et inde populum suum liberasse. In illam terram, scilicet uiuentium, credunt esse ciuitates et castella suburbana, et uillas et nemora, prata, uiridarios aquas dulces et salsas, bestias siluestres et domesticas, canes et aues ad uenandum, aurum et argentum, et diuersi generis uasa et supellectilia. Dicunt etiam quod unusquisque habebit illic uxorem et quandoque amasiam ; comedent et bibent, ludent ac dormient et omnia, sicut facient impresentiarum, et totum erit, ut dicunt, beneplacitum deo quando « exultabunt sancti in gloria et letabuntur in cubilibus suis », et quando habebunt « gladios ancipites in manibus ad faciendam uindictam de inimicis suis in nationibus », et quando « filie Syon laudabunt nomen eius in choro et timpano », quoniam « Hec gloria erit omnibus sanctis dei ». Nam ipsum deum dicunt duas habere uxores, Collam et Colibam, et de ipsis filios et filias humano more generasse. Ex huius fidei respectu quidam illorum credunt non esse peccatum inde osculari et amplectari et etiam concumbere, si quis suam cognouerit, nec peccatum posse committi de peccunia huius mundi. Credunt etiam quod quando anima egreditur de corpore humano, transit ad aliud siue humanum siue bestiale, nisi decesserit sub illorum institutione. Si autem perseuerando cum illis obierit, dicunt eam ire in terram nouam, preparatam a deo omnibus saluandis animabus, ubi inuenit uestimentum, corpus scilicet, preparatam sibi a patre proprio et a matre ; et ibi expectant omnes generalem resurrectionem, quam percepturi sunt, ut dicunt, in terra uiuentium cum omnibus suis hereditatibus, quas recuperabunt cum armis". Ma traduction : Ils disent aussi que le dieu mauvais n'a pas de commencement ni de fin, et qu'il a tout autant de terres, de cieux, de peuples et de créatures que le Dieu bon. Ils disent que ce monde-ci ne périra jamais et qu'il ne doit jamais être dépeuplé. Ils osent affirmer que la bienheureuse Marie, mère du Christ, ne fut pas de ce monde. En effet, ils disent en aparté, que le Christ, par lequel ils espèrent être sauvés, ne fut en ce monde si ce n'est spirituellement sous le corps de Paul, c'est pourquoi Paul déclare lui-même : « Demandez-vous la preuve de lui que Christ parle en moi ? » ou "Demandez-vous que le Christ prouve qu'il parle à travers moi". Car ils disent que Paul, « vendu au péché », apporta les Écritures dans ce monde et qu'il fut emprisonné afin que le ministère du Christ soit révélé. Ils croient en effet, que le Christ vécut dans la terre des vivants, où (j'ajoute pour plus de clarté) il naquit de Joseph et de Marie qu'ils disent être Adam et Ève, que c'est là (idem) qu'il souffrit et ressuscita, et que c'est delà qu'il monta auprès du Père. Il en est de même pour tout ce qui est rapporté à son sujet, en parole et en acte, dans le Nouveau Testament. Il passa à travers sept terres avec le Nouveau Testament, ses disciples, son père et sa mère, et delà il libéra son peuple. Dans cette terre, celle des vivants, ils croient qu'il y a des cités et des châteaux dans les contrées, des villages, des bois, des prés, des jardins, des eaux douces et salés, des bêtes sauvages et domestiques, des chiens et des rapaces pour chasser, de l'or et de l'argent, et divers objets et biens. Ils disent aussi que chacun aura là-bas une épouse et même une amante, qu'ils mangeraient, boiraient, joueraient, dormiraient ainsi que tous ce que l'on fait ici-bas. Tout cela sera agréable à Dieu, à ce qu'ils disent, puisque « les saints exulteront dans la gloire et se réjouiront dans leurs couches », lorsqu'ils auront « les glaives à deux tranchants dans les mains pour exercer la vengeance sur leurs ennemis, dans les pays de ces derniers », quand « les filles de Sion loueront son Nom dans le chœur et le tympan », vu que « cette gloire sera pour tous les saints de Dieu ». En effet, ils disent que Dieu lui-même a eu deux épouses, Ohola et Oholiba, et qu'il a engendré avec elles des fils et des filles comme les hommes le font. A cause de cette croyance, certains parmi eux croient que ce n'est pas ici un péché d'embrasser, d'enlacer et de coucher, comme on le fait avec son épouse, et que ce péché ne peut être commis en le payant. Ils croient aussi que quand l'âme sort du corps de l'homme, elle passe dans un autre, humain ou animal, excepté si la personne décède dans leur Ordre. Mais si la personne meurt en persévérant avec eux, ils disent qu'elle va dans la nouvelle terre préparée par Dieu pour toutes les âmes sauvées, où elle trouve son vêtement, c'est-à-dire son corps, que son propre père et sa mère lui a préparé (---> le corps engendré par ses propres père et mère). C'est là que tout le monde attend la résurrection générale, laquelle les rassemblera dans la terre des vivants, à ce qu'ils disent, lorsque tous ses héritiers seront récupérés avec les armes.
  14. une question toutefois pourquoi dicebantur heretici et pas dicebantur hereticos ?
  15. merci encore une fois Raoul pour votre amabilité.
  16. Pas d'avis sur ma question qui précède mes deux émoticons ? Je penche pour cette lecture : Influencé par certaines personnes, qu'il nomme, - qui lui disaient que les hérétiques étaient des bons hommes et qui lui recommandaient leur vie, leur foi et leur secte - il rendit visite à deux de ces hérétiques - qui disaient qu'ils étaient des bons hommes, saints et amis de Dieu, et qu'ils étaient persécutés par l’Eglise romaine - dans la maison de la dite personne (?) et dans huit autres lieux. Il entendit les susdits hérétiques dire qu'ils tenaient la voie de Dieu et des apôtres, et que nul ne pouvait être sauvé si ce n'est dans leur foi. Il entendit par leur propre bouche d'autres propos contre la foi catholique ainsi que d'autres de leurs prédications erronées dont il ne rappelle plus précisément. Enseignés et instruits par ladite personne (?), il adora ces hérétiques, genoux fléchis et mains jointes en disant "Bénissez", et lesdits hérétiques répondirent "Dieu vous bénisse" en posant leurs mains sur sa tête et sur celle des autres personnes présentes qui adoraient.
  17. Merci Raoul, mais bien que les mots bouche et épée disparaissent je vais devoir l'adopter.
  18. Je suis tombé sur une phrase qui me semble un tantinet embrouillée et j'ai le sentiment que l'on peut en avoir plusieurs lectures. J'avoue également être embarrassé pour en faire une phrase correcte, je cite : inductus per aliquas personas quas nominat que sibi dicebant hereticos esse bonos homines et eorum vitam, fidem et sectam commendaba[n?]t, et duos ex illis qui erant boni homines et sancti et amici Dei et dicebantur heretici et quos romana Ecclesia persequebatur, visitavit in domo dicte persone et alibi in octo loca predictos hereticos audivit dicentes se tenere viam Dei et apostolorum, et quod nullus poterat salvari nisi in fide eorum, et quedam alia contra fidem catholicam audivit ab ore ipsorum et alias predicationes eorum erroneas de quibus non recordatur ad plenum, et edoctus et instructus per dictam personam eosdem hereticos flexis genibus et iunctis manibus adoravit dicendo "Benedicite", dictis hereticis ponentibus manus super caput eius et aliorum presentium qui eos adorabant et respondentibus "Deus vos benedicat". Je traduis littéralement : Influencé par certaines personnes, qu'il nomme, - qui lui disaient que les hérétiques étaient des bons hommes et il(le témoin ou les personnes susdites ?) recommandai[en]t leur vie, leur foi et leur secte - il rendit visite à deux d'entre eux (ou à deux de ces hérétiques qui disaient qu'ils étaient des bons hommes, saints, amis de Dieu et que l’église romaine persécute), qui étaient bons hommes, saints et amis de Dieu et que l'on disait hérétiques et que l’église romaine persécute, dans la maison de la dite personne (?) et dans huit autres lieux. Il entendit les susdits hérétiques dire qu'il tenaient la voie de Dieu et des apôtres, et que nul ne pouvait être sauvé si ce n'est dans leur foi. Il entendit par leur propre bouche d'autres propos contre la foi catholique ainsi que d'autres prédications sur leurs erreurs dont il ne rappelle plus précisément. Enseigné et instruits par ladite personne (?), il adora ces hérétiques, genoux fléchis et mains jointes en disant "Bénissez", et lesdits hérétiques répondirent "Dieu vous bénisse" en posant leurs mains sur sa tête et sur celle des autres personnes présentes qui adoraient. Voilà, si quelqu'un peut y voir plus clair que moi, il est le bienvenu.
  19. Une idée de traduction sur la dernière phrase qui concerne un verset d’Ézéchiel ?
  20. Effectivement,votre traduction est parfaitement claire. Je ne voyais absolument pas ce que "en ira" venait faire dans cette histoire, en fait c'est le désir de vengeance de Lucifer, mais je suppose que se serait abusif de le traduire comme cela. Ensuite je m'interrogeais sur la différence entre rapuit et misit. Pourquoi certains étaient-ils "enlevés" et d'autres "envoyés". Distinction qui n'était pas du tout pertinente puisque misit est encore employé par la suite. Ce que je ne m'explique toujours pas dans ce récit, c'est que les âmes ravies sont insérées dans des Esprit déchus. Mais, bon, là ce n'est plus une question de traduction. Pour clôturer ce texte, il me reste encore deux ou trois expressions incertaines et une phrase que j'ai du mal à bien comprendre. Je les posterai à la suite quand ce passage sera définitivement clos. Merci infiniment pour votre aide, vous m'enlevez de sacrés épines du pied.
  21. Encore un grand merci Raoul pour votre aide, je vais examiner toutes vos propositions. je reviendrais certainement pour complément d’information sur tel ou tel point. Pour la dernière citation d’Ézéchiel, je subodore l’interprétation allégorique de ce verset par les cathares. Les fils d’Israël, les âmes ravies au ciel, c'est exactement le terme, c-a-d à la fois charmées et enlevées, ont été enfermées dans les corps glebeux de Lucifer, par le glaive, c'est-à-dire par violence, en y étant insérées par la bouche ---> Genèse.
  22. Merci Raoul, votre traduction rend parfaitement clair le propos. Pour la finale, comme il s'agit du culte que les ecclésiastiques font, il me parait plus clair de mettre une tournure passive : "et ainsi, le culte qui est rendu à Dieu est sans fondement et ne sert à rien". Vous êtes d'accord ? Ensuite, il y a un autre passage qui me pose quelques problèmes. Je le cite en entier pour le contexte. J'ai souligné en gras les passages problématiques : "Dicunt in suo secreto maiores quia malignus deus operatus est prius suas creaturas et fecit in initio creationis sue quatuor personas, duas masculini generis et duas feminini : leonem et serenam, aquilam et spiritum. Et deus bonus abstulit ei spiritum et aquilam, cum quibus operatus est ea que fecit. Post multum uero temporis iratus malignus de sua preda misit quemdam filium suum, quem nominant Melchisedec, Seyr, Luciferum, cum magno et ornato comitatu uirorum ac mulierum in curia boni dei, quatinus dolosum non posset uendicare patrem suum de ipso. Quem uidens bonus deus pulchritudine et prudentia circumspectum, statuit eum principem et sacerdotem ac uillicum super populum suum, et per eum dedit testimonium populo Israel. Quem populum in abscentia domini fascinauit non credere veritati, promittens eis quam plurima se daturum en ira sua meliora et delectabiliora quam ea que in terra propria possidebant. Et acquieuerunt promittenti, spernentes deum suum et testamentum quod dederat eis ; et rapuit ex eis quosdam et per terras suas diuisit ; et misit nobiliores, quos se esse dicunt, in hunc mundum, quem dicunt esse nouissimum lacum et ultimam terram et infernum inferiorem. Animas, <ut> dicunt, misit, relictis corporibus et deserto prostratis, in spiritibus dimissis, quia ut ait Iohannes in Apocalipsim « Dracho magnus, serpens antiquus, diabolus et Sathanas percussit cauda tertiam partem stellarum et misit eas in terram ». Hec sunt « oues, ut dicunt, que perierunt domus Israel », ad quas Christus fuit missus, sicut ipse dicit in euangelio : « Uenit Filius hominis querere et salvum facere quod perierat », et item « Filius hominis non uenit animas perdere sed salvare ». Iste Seyr, ut dicunt fuit pater legislatoris, unde habent in lege « Dominus de Sina uenit et de Seyr natus est nobis », et in Ezechiele « Fili hominis, pone faciem tuam aduersus montem Seyr, et profetabis de eo et dices ei : ecce mons Seyr, et dabo te desolatum et desertum ; urbes tuas demoliar, et tu desertus eris et scies quia ego Dominus, eo quod fueris inimicus sempiternus, et conclusis filiis Israel in ore gladii ». Leurs maîtres disent dans leur secret (qu'est-ce qui est entendu par là ?) que le dieu mauvais créa en premier ses créatures et qu'il fit au commencement de sa création quatre personnes, deux du genre masculin et deux du genre féminin : le Lion et la Sérénité, l'Aigle (impossible à rendre en féminin !) et l'Esprit. Le Dieu bon lui enleva l'Esprit et l'Aigle dont il s'était servi pour créer tout ce qu'il avait fait. Mais très longtemps après, le malin ayant été irrité par cet enlèvement, envoya dans la cour du Dieu bon son fils, que Melchisédech et Séir appelaient Lucifer, avec une grande et brillante suite d’hommes et de femmes, parce que lui-même ne pouvait se venger de son père avisé. Voyant qu’il était remarquable par sa beauté et sa sagesse, Dieu l'établit prince, prêtre et viguier sur son peuple, et c'est par lui que Dieu donna le Testament au peuple d’Israël. Alors, en l'absence du Seigneur, il (Lucifer) séduisit le peuple de ne pas croire à la vérité. Il (Lucifer) les engagea à ne pas craindre son courroux (celui de Dieu je suppose mais alors pourquoi sua et pas eius ?), parce qu'il (Lucifer) leur donnerait beaucoup de choses meilleures et plus désirables que celles qu’ils possédaient sur leur propre terre. Ils acquiescèrent à sa promesse en méprisant leur Dieu ainsi que le Testament qu'il leur avait donné. Alors, il (Lucifer) enleva certains d'entre eux et les répartit sur sa terre, et il (Dieu ?) envoya des nobles – ce qu'ils disent être – en ce monde. Monde qu'ils considèrent être la nouvelle fosse, la terre ultime ou l'enfer inférieur. Il (Lucifer) envoya les âmes dans les Esprits déchus, à ce qu'ils disent, après avoir laissé les corps abattus dans le désert, parce que comme le dit Jean dans l'Apocalypse : « le grand Dragon, le serpent ancien, appelé diable et Satan, abattit avec sa queue la tierce partie des étoiles et les envoya sur la terre ». Ceux-là sont, à ce qu'ils disent, « les brebis perdues de la maison d’Israël », auxquelles le Christ fut envoyé, comme lui-même le dit dans l’Évangile : « Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu », et de même : « Le Fils de l'homme n'est pas venu pour perdre les âmes mais pour les sauver ». Ce Séir, à ce qu'ils disent, fut le père du Législateur, ils le tiennent de la Loi : « Le Seigneur est venu du Sinaï et il nous est né de Séir », et d'Ézéchiel : « Fils de l'homme, tourne ta face vers la Montagne de Séir et prophétise sur elle, et dis lui : Voici, montagne de Séir, je te donnerai la désolation et le désert ; je ruinerai tes villes et tu seras déserté, et tu sauras que c'est moi le Seigneur, parce que tu auras été l'ennemi éternel et parce que tu as enfermé les fils d’Israël par le glaive dans la bouche ». (La citation est apparement tronquée et j'ai du mal à la comprendre. La vulgate dit : eo quod fueris inimicus sempiternus et concluseris filios Israhel in manus gladii)
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