Bonjour,
Étudiant en philosophie et je travaille sur les hérésies. Pour accéder aux sources latines j'ai commencé à apprendre le Latin. Je suis débutant.
J'ai compris, je pense, à peu prés correctement les trois premiers chapitres du Liber aduersus hereses, à défaut de l'avoir probablement bien traduit. Mais seule un phrase me pose vraiment problème. J'ai aussi du mal à comprendre le chapitre 4. Il y a des phrases que je n'arrive pas à saisir. Quelqu’un aurait-il la bonté de m'éclairer ?
Dans l'attente d'une réponse.
Bien à vous.
Je donne tout d'abord la phrase du chapitre deux qui me pose problème, je souligne en gras le passage problématique :
Item in Actibus apostolorum Paulus ait : « Annuntio uobis Deum, qui fecit celum, mundum, et omnia que in eo sunt ». Hic celi et terre cum sit Dominus.
De même, dans les Actes des apôtres, Paul dit : « Je vous annonce le Dieu qui a fait le ciel et la terre, le monde et tout ce qui s'y trouve ». Puisqu'il est le Seigneur de ce ciel et de cette terre.
Voici le chapitre IV, que je donne en entier, pour le contexte :
Etiam sunt quidam heretici, qui Moysem magnum fuisse asserunt, et omnipotentem Deum non ei fuisse locutum, nec ei dedisse legem. Contra quem errorem Paulus in epistola ab Hebreos scripsit, dicens : « Multifarie, multisque modis olim Deus locutus patribus in prophetis : nouissime diebus istis locutus est nobis in filio ». Sed Moysess est unus ex prophetis, quibus Deus locutus est. Dicitur et fidelis in Domino, cui Deus locutus est. Item in eodem : « Omnis namque domus fabricatur ab aliquo. Qui autem omnia creauit Deus est ». Et Moyses quidem fidelis erat in tota domo eius tanquam famulus in testimonium eorum uerborum que dicenda erant. Christus uero tanquam filius in domo sua. Que domus sumus nos si fiduciam et gloriam spei usque ad finem firman retineamus. Apostolus uero non eum magnum, sed fidelem in domo Dei esse famulum testatur. Item Moyses in multis scriptis Noui et Ueteris Testimenti, ac prophetarum, amicus et fidelis Dei dicitur. Sicut Beatas Paulus in epistola ad habreos de eo commemorauit, dicens : « Fide Moyses grandis factus negauit se esse filium filie Pharaonis ; magis eligens affligi cum populo Dei, quam temporalis peccati habere iucunditatem ; maiores diuitias estimans thesauro Egyptiorum imperium Christi. Aspiciebat cum in Dei remunerationem ». In hoc apparet certissime quoniam beatus hebreorum non diffidebat. Sed Moysem sanctum et bonum, et legem sanctam Deum uerbis asserebat, et corde credebat.
Il y a aussi certains hérétiques qui affirment que Moïse fut puissant, et que le Dieu tout-puissant ne lui parla point, ni ne lui donna la Loi. Contre cette erreur, Paul écrivit dans l’épître aux Hébreux, disant : « Dieu ayant autrefois parlé aux pères, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, par les prophètes, nous a parlé en ces derniers jours par le Fils ». Mais Moïse est l'un des prophètes avec lesquels Dieu a parlé. Il est dit, et fidèle au Seigneur, à qui Dieu parla. De même, dans le même livre : « Car toute maison est construite par quelqu'un, mais celui qui a construit toutes choses, c'est Dieu. Et Moïse, assurément, était fidèle dans toute sa maison de même que le serviteur dans le témoignage de leurs paroles qui étaient dites. Mais le Christ en tant que Fils dans sa maison. Et nous sommes de cette maison, si nous gardons fermement jusqu'à la fin la confiance et la gloire de l’espérance. Mais l'apôtre lui n'était pas puissant, mais il témoigne qu’il fut un fidèle serviteur dans la maison de Dieu. De même, dans beaucoup de passages du Nouveau et de l'Ancien Testament, ainsi que des prophètes, Moïse est déclaré ami de Dieu et fidèle à Dieu. Comme le bienheureux Paul le mentionna, en disant : « Par la foi Moïse devenu grand ne voulu plus être le fils de la fille du Pharaon ; choisissant plutôt l'affliction avec le peuple de Dieu, que d'avoir la jouissance du péché en ce siècle : estimant les commandements du Christ comme des richesse plus grandes que celles du trésor des Égyptiens. Il regardait avec intérêt la récompense de Dieu ». Il en ressort le plus certainement possible que le bienheureux des hébreux ne désespérait pas. Mais Moïse est saint et bon, et par ses paroles il affirmait que la Loi de Dieu est Sainte, et il le croyait viscéralement.