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L'origine des guerres Puniques (source : Florus)


Emilie

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Bonjour à tous,

 

Depuis une semaine, je n'arrive pas à traduire ce petit paragraphe à cause de quelques petits détails syntaxiques (latin).

Pouvez vous m'aider ?

Merci d'avance.

 

"Diu juvenes qui pro civitate cum propinquis hostibus pugnaverunt non tantum bona et agros, sed etiam conjuges et parentes, fratres et sorores, senes et pueros defanderant. Deinde, praedae cupiditas imperatores et legiones in Magnam Graeciam duxerat. Romani autem, postquam cunctam Italiam vi occupaverunt, et urbs Roma Italiae caput jam fuit, non diu in pace manserunt, nec matres pro liberorum vita timere desierunt. Nam Romani sine fine reges vincere et imperii fines augere cupiverunt.

Poeni vero naves aedificabant et in mare internum mittebant cunctas insulas occupatum. Itaque Sicilia insula, inter Italiam et Africam posita, causa belli fuit."

 

 

 

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Bonjour Emilie,

Ce texte est vraiment très simple. Mais tout dépend de ton niveau de latin. Serait-il possible d'avoir un début de traduction ? Le but de ce site est d'aider et non de faire le travail à la place de l'élève. A moins que tu ne sois pas latiniste et que tu aies besoin de cette traduction pour un autre travail ?

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De plus, voici ma traduction ... je ne suis pas trop sûre de moi, merci de me dire mes fautes de version dans cette dernière : "Longtemps les jeunes hommes qui ont combattu contre les ennemis voisins avaient défendu non seulement les bien s et les terres, mais aussi les épouses et les parents, frères et soeurs, les vieillards et les enfants. Ensuite, le désir du butin avait conduit les généraux et les légions dans la Grande Grèce. Mais les romains, après qu'ils occupèrent l'Italie toute entière par la force et dès ce moment la capitale de l'Italie fut la ville Rome, ils ne restèrent pas longtemps dans la paix, et les mères ne cessèrent pas de craindre pour leur vie de femme libre. Car les romains ont désiré, sans limite, vaincre le roi et étendre les frontières de l'empire.

Quant aux Carthaginois, ils édifiaient des navires et ils les envoyés en méditerranée pour occuper toutes les îles."

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Tout cela n'est pas mal du tout ! Voici quelques corrections et la construction de la dernière phrase.

Pendant longtemps, les jeunes gens (mais "les jeunes hommes" est correct aussi) qui ont combattu contre des ennemis voisins (proches) avaient défendu (defenderant et pas defan...) non seulement biens et territoires mais aussi épouses et parents, frères, sœurs, vieillards et enfants. Puis le désir (un peu faible, mais difficile à rendre : "désir effréné" ?) du butin avait conduit généraux et légions dans la Grande Grèce. Mais les Romains, après qu'ils aient occupé (attention au temps) par la force l'Italie tout entière, et que (dépend également de "postquam" : petite erreur de construction) la Ville de Rome a été la capitale de l'Italie, ne demeurèrent (ne pas remettre "ils" : le sujet, bien que lointain, est toujours Romani, déjà exprimé) pas longtemps en paix, et les mères ne cessèrent pas de craindre pour la vie de leurs enfants.(attention : gros contresens sur "liberi - orum = les enfants. Mot courant à apprendre par coeur). Car les Romains ont désiré sans fin vaincre les rois (les rois des pays étrangers : "reges" = pluriel de rex- regis) et accroitre les limites (les frontières) de l'empire.

De leur côté, (vero) les Carthaginois construisaient des navires et les envoyaient en Méditerranée occuper (pour n'est pas indispensable : le français construit directement comme ici le latin : exemple rare de supin utilisé directement après un verbe) l'ensemble des îles. C'est pourquoi l'île de Sicile, (posita = participe passé adjectivé de "pono". Littéralement : ayant été placée = placée, située) située entre entre l'Italie et l'Afrique fut une cause de guerre.

 

Au vu de ce que tu as déjà fait, je t'ai traduit cette dernière phrase : une fois résolu le problème de "posita", elle ne comporte aucune difficulté.

 

Si tu veux d'autres explications, n'hésite pas. C'est tellement agréable d'avoir une demande pour du latin... C'est tellement rare depuis les dernières réformes !

Bon courage !

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Eh ! oui, contrairement à un usage fautif mais de plus en plus répandu.

Voici un commentaire à ce propos trouvé sur internet :

 

« C’est à notre époque seulement que l’emploi du subjonctif est devenu en assez peu de temps une habitude dans la presse, à la radio, dans l’usage courant et même chez les écrivains. [...] C’est à partir des formes du passé que s’est faite la substitution du subjonctif à tous les temps, à cause de l’analogie avec avant que et sans doute de la possibilité de construire après comme avant de avec un infinitif passé. Mais cela s’est fait au mépris de l’opposition fondamentale entre les deux conjonctions et entre les deux modes ».

Il est d’ailleurs un bon moyen de se le rappeler. Dans l’Âme des poètes, Charles Trénet a bien écrit :Longtemps, longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu, leurs chansons courent encore dans les rues.... La plupart des auteurs d’ouvrages normatifs rappellent la règle (Girodet, Thomas et même Colin — qui note cependant la tendance à l’emploi du subjonctif, exemples à l’appui)

L'exemple tiré de l'âme des poètes me semble tout à fait pertinent. Bescherelle le précise d'ailleurs : Avant que + subjonctif, Après que + indicatif. Je ne suis pas sûr de ne m'être pas déjà laissé prendre, mais en version latine, je fais très attention !

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Je rajouterai simplement que Le Grand Larousse et le Grand Robert adoptent la même position sans tolérer d'exception, même si le grand Larousse signale que le subjonctif s'introduit parfois y compris chez un écrivain comme François Mauriac... Mais il ajoute qu'en langage soutenu, il ne peut y avoir d'exception.

Merci de m'avoir fait faire ces recherches qui font toujours du bien !

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Et voilà ! C'était : attention au mode, qu'il fallait écrire ! J'ai écrit trop vite... après qu'ils ont occupé...

Cette tournure un peu délicate sera remplacée avantageusement par : après avoir...

Je réécris la phrase intégralement :

Mais les Romains, après avoir occupé par la force l'Italie tout entière, et une fois la Ville de Rome (devenue) capitale de l'Italie, ne demeurèrent pas longtemps en paix, et les mères ne cessèrent pas de craindre pour la vie de leurs enfants.

C'est plus élégant et donc plus "français" sans rien changer au texte.

Merci pour ce travail ! J'étais un peu rouillé, mais je sens que ça revient !

Tu remarqueras que la tournure "après avoir" ne fonctionnait que si le sujet était le même pour la principale et la subordonnée, ce qui n'était pas le cas pour le second membre de phrase. La tournure par "une fois" qui est bien l'équivalent d'"après que". "devenue" rend la phrase plus claire et n'est pas indispensable mais n'est pas un ajout : il est bien contenu dans le postquam.

Tu remarqueras aussi que c'est là que le travail devient passionnant : il s'agit de sortir du "français de version latine" pour bâtir une phrase qui soit du vrai français mais sans rien ajouter ni retirer au sens du latin... C'est le plus difficile.

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Patres = Les sénateurs

consilium ceperunt = prirent la décision. consilium capere a ce sens chez Cicéron (voir Gaffiot).

prodesse = d'être utile

sociis = à leurs alliés (terme technique - sens habituel)

et libertatem defendere = et de défendre la liberté

civium = des citoyens

Messanae = de Messine.

Bonne nuit !

Mais à ton service demain si tu as besoin !

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Juste encore un petit mot en ce dernier jour de l'année : ça fait vraiment plaisir de voir qu'il y a toujours des professeurs passionnés et passionnants pour enseigner le latin...

Moi aussi, il y a bien longtemps, ce sont des professeurs qui m'ont rendu "accro" à cette langue même si ensuite je suis devenu professeur... de musique ! Mais j'ai fait quand même une licence de lettres classiques et n'ai jamais cessé de pratiquer...

 

Bonne année à toi et j'espère à bientôt pour de nouvelles aventures latines !

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