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Liber aduersus hereses


Mikoyan

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La fin du chapitre, l'avant dernier, c'est bientôt la fin enfin, me pose aussi pas mal de difficultés, en particulier les passages en gras. Je le donne in extenso pour le contexte :

 

Item in libro Machabaeorum: « At vero fortissimus Iudas, facta collatione, duodecim millia drachmas argenti misit Ierosolymam, offerri pro peccatis mortuorum sacrificium, bene et religiose de resurrectione cogitans. Nisi enim eos qui ceciderant, resurrecturos speraret, superfluum videretur et vanum orare pro mortuis, et quia considerabat quod hi qui cum pietate dormitionem acceperant, optimam habebant repositam gratiam. Sancta ergo et salubris est cogitatio pro defunctis exorare, ut a peccatis solvantur » (II Mach. XII). Et cum apud veteres esset consuetudo, et rectum videretur, orare pro mortuis, quia statim non poterant salvari, sed sub exspectatione ad infernum descendebant. Quid dicemus de his qui statim possunt salvari ?

 

Item sunt qui dicunt neminem posse salvari, qui non poeniteat, nisi in articulo mortis, nec pro eo esse orandum. Sed audiant quid dicat Dominus latroni, ad ultimum poenitenti, et satisfacere non valenti : « Hodie mecum eris in paradiso » (Luc. XXIII).

Item: « Quacunque hora peccator ingemuerit, salvus erit » (Ezech. XXXIII).

Sed dicis facere te posse salvari peccatorem sine poenitentia et satisfactione. In quo notatur, quia divinae potentiae detrahere conaris, cum Dominus dicat in propheta: « Ego sum, qui deleo iniquitates et peccata populi » (Isa. XLIII). Sed peccatum huius peccatoris, quem te salvare affirmas, non delet Deus, cum non poeniteat. Cave ergo ne de caetero aliquid tam detestabile praesumas dicere.

 

De même, dans le Livre des Macchabées : « Puis, le très brave Judas, ayant fait une collecte d'environ deux mille drachmes, l'envoya à Jérusalem afin qu'on offrit un sacrifice pour le péché de ceux qui étaient morts, agissant (cogitans?) fort bien et noblement d'après le concept (au sujet de) de la résurrection. Car, s'il n'avait pas espéré (imparfait) que les soldats tombés dussent ressusciter, il était superflu et sot de prier pour les morts, et s'il envisageait qu'une très belle récompense est réservée à ceux qui s'endorment dans la piété, c'était là une pensée sainte et pieuse. Voilà pourquoi il fit faire ce sacrifice expiatoire (où cela se trouve-t-il dans le texte latin?) pour les morts, afin qu'ils fussent délivrés de leur péché ». Bien que cela se passait à la période de l'Ancien Testament, (où se trouve cette phrase dans le texte latin?)il était déjà juste de prier pour les morts, faute de quoi ces soldats morts n'auraient pu être sauvé immédiatement. Au contraire, ils auraient attendus en descendant aux enfers. Et que pouvons-nous dire sur ceux qui peuvent être immédiatement sauvés ?

 

"...Prier pour les morts lui semblait superflu s'il n'avait pas pour eux l'espérance de la résurrection et aussi parce qu'il considérait que ceux qui avaient reçu la mort en état de sainteté se voyaient remettre la récompense suprême.

 

 

De même, il y a certains hérétiques qui disent que personne ne peut être sauvé s'il ne fait pénitence, excepté à l'article de la mort, ni qu'il faut prier pour cela. Mais qu'ils écoutent pourquoi le Seigneur dit au voleur, vers ultime pénitence et satisfaire ne pas vaillant : « Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis ».

De même : « Du moment que le pécheur regrette, il sera sauvé ».

Mais vous dites que c'est vous qui faites que le pécheur peut être sauvé sans pénitence et expiation. Voilà pourquoi il faut retenir que vous tentez de détruire la divine pénitence, alors que le Seigneur dit dans les Prophètes : « C'est moi, moi, qui efface les iniquités et les péchés du peuple ».

Mais le péché du pécheur que vous affirmez, vous, sauver, ce n'est pas Dieu qui l'efface, alors qu'il ne fait pas pénitence. Donc, prenez garde de succomber dans quelque chose d'aussi détestable que ce que vous prétendez dire.

 

La suite cet après-midi.

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..............Sancta ergo...........: "c'est donc une idée sainte et salutaire que de prier pour les morts afin qu'ils soient absous de leurs péchés" . Et comme chez les anciens la coutume était de prier pour les morts et que cette coutume semblait juste puisqu'ils ne pouvaient pas être sauvés tout de suite mais descendaient au purgatoire en attendant, que dire de ceux qui peuvent être sauvés tout de suite (ou: pourquoi parler de ceux qui.....")

 

 

.......Mais qu'ils entendent ce que dit le Seigneur au (bon) larron, qui tout à la fin se repent mais n'est pas en mesure d'expier:" aujourd'hui tu seras avec moi en paradis"

 

...........Au moment même, quel qu'il soit, où le pécheur.........

 

...........Mais la faute de ce pécheur, Dieu ne la détruit que s'il s'en repent

 

.........Attention! n'ayez pas l'audace de dire quelque chose d'aussi détestable sur les autres sujets

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Bonjour Raoul,

Je suis un peu dubitatif sur le "purgatoire" : il s'agit des "enfers" ou des "limbes des patriarches" dont il est question dans le symbole des apôtres : "est descendu aux enfers...". Le terme de purgatoire n’apparaît pas avant le XII° siècle et les définitions ne sont formulées qu'au concile de Trente en lien, il faut bien le dire, avec la controverse sur les prières pour les défunts... et les offrandes faites à ce propos.

Mais peut-être suis-je trop perfectionniste ?

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Réflexion tout à fait juste. J'ai choisi purgatoire après avoir d'abord mis enfer parce que cet enfer provisoire correspond assez exactement à la notion de purgatoire. J'aurais dû mettre des guillemets, étant donné l'anachronisme du terme. Je voulais surtout éviter la confusion avec l'enfer (définitif) des damnés ou avec "les enfers" où Jésus est descendu et qui était le séjour aussi bien des justes que des damnés.

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Précisément, j'aurais tendance à comprendre cette phrase comme relevant des "veteres" c'est à dire des anciens au sens de ceux qui ont vécu avant le christ. La référence au deuxième livre des Macchabées le donne à penser... (II Mac 12, 43-45.) Ce qui ne simplifie pas la traduction !

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Je viens de consulter la bible de Jérusalem et de m'apercevoir que c'est justement cette traduction qu'a utilisée Mikoyan. Si je l'avais fait plus tôt, je n'aurais pas eu l'audace de proposer la mienne (qui tentait de coller au plus près du texte latin, alors que celle de Jérusalem doit se baser sur l'original grec que je n'ai pas...Je m'aperçois aussi, en relisant le contexte, que les morts en question avaient gravement péché contre la Loi, portant sur eux des "grigris" païens, ce qui explique la nécessité pour eux des prières et sacrifices expiatoires que Judas Macchabé accomplit.

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Merci pour vos interventions et remarques. Merci encore une fois Raoul pour votre aide à la traduction.

J'ai comparé un grand nombre de citations bibliques avec la vulgate, et j'ai souvent conservé tel quel la traduction de Jérusalem quand la variante ne me semblait pas significative.

Pour faire un travail sérieux, il faudrait comparer chaque citation avec les divers manuscrits bibliques latins, mais c'est un travail qui dépasse et de loin ma modeste ambiton de comprendre simplement l'idée de l'auteur, et mon champ de compétence !

 

Pour la question du purgatoire, ce texte qui date vraisemblablement de la fin du XIIe ou du début du XIIIe, atteste ce que vous disiez Blackstone, pas de mot purgatoire, mais l'idée est bien là. Je pense qu'il faut conserver cette absence du mot purgatoire, mais j'ajouterai une note pour preciser qu'il s'agit en réalité du purgatoire, tel qu'il sera défini plus tard.

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Raoul, vous m'avez finalement donné envie de rendre la citation de Macchabées du livre.

J'en profite pour donner le texte en entier du passage corrigé, et je me demande s'il ne faudrait pas rendre autrement la phrase en gras et j'ai ajouté un oubli :

 

De même, dans le Livre des Macchabées : « Et le très vaillant Judas, ayant fait une collecte, envoya douze mille drachmes d'argent à Jérusalem afin qu'un sacrifice soit offert pour le péché des morts, pensant bien et religieusement à leur résurrection. Prier pour les morts lui semblait superflu s'il n'avait pas pour eux l'espérance de la résurrection, et aussi parce qu'il considérait que ceux qui avaient reçu la mort en état de sainteté se voyaient remettre la récompense suprême. C'est donc une idée sainte et salutaire que de prier pour les morts afin qu'ils soient absous de leurs péchés ». Et comme chez les anciens la coutume était de prier pour les morts et que cette coutume semblait juste, puisqu'ils ne pouvaient pas être sauvés tout de suite mais descendaient en enfer en attendant, que dire alors de ceux qui peuvent être sauvés tout de suite !

 

De même, il y a certains hérétiques qui disent que personne ne peut être sauvé s'il ne fait pénitence, excepté à l'article de la mort, ni qu'il faut prier pour cela. Mais qu'ils entendent ce que dit le Seigneur au larron, qui tout à la fin se repent mais n'est pas en mesure d'expier : « Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis ».

De même : « Au moment même, quel qu'il soit, où le pécheur regrette, il sera sauvé ».

Mais vous dites que c'est vous qui faites que le pécheur peut être sauvé sans pénitence et expiation. Voilà pourquoi il faut retenir que vous tentez de détruire la divine pénitence, alors que le Seigneur dit dans les Prophètes : « C'est moi, moi, qui efface les iniquités et les péchés du peuple ». Mais la faute de ce pécheur, que vous, vous affirmez sauver, Dieu ne la détruit que s'il s'en repent. Attention hérétiques ! N'ayez pas l'audace de dire quelque chose d'aussi détestable sur les autres sujets.

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Merci Raoul c'est parfait. mais je me demandais si on ne pouvait pas reformuler plus clairement cette phrase : Mais vous dites que c'est vous qui faites que le pécheur peut être sauvé sans pénitence et expiation. C'est le "faites" que je ne trouve pas trés approprié. Qu'en pensez-vous ?

 

Sinon, j'ai commencé la traduction du dernier chapitre et je me demande si je n'outrepasse pas trop le texte sur deux phrases (en gras) et une citation que j'ai bien du mal à rendre (gras italique) :

 

De iuramento agamus, et quod iuramentum licitum, et quod illicitum, authentice, de thesauro Scripturarum proferamus.

Ait namque Moyses in Genesi: « Locutus est Dominus ad Abraham dicens: Per memetipsum iuravi, dicit Dominus; quia fecisti rem hanc, etc.» (Gen. XXII). Item Moyses ad populum Israel : « Dominum Deum tuum time; et per nomen illius iurabis » (Deut. VI). Ecce audis, haeretice, prophetam Moysen attestantem, quod Deus testatur in Evangelio dicens : « Nolite iurare, neque per coelum, neque per terram » (Matth. V). Iurare per creaturas prohibebat Dominus, qui per semetipsum iuravit ad Noe, et ad Abraham. Unde Moyses dicit: « In nomine Dei tui iurabis » (Deut. X). Item: « Reddes Domino iuramenta tua » (Matth. V). Et Dominus: « Non periurabis in nomine meo » (Levit. XIX). Et Moyses huic dicto concordat dicens: « Non periurabis in nomine Domini Dei vivi ». Item Abraham ad servum suum: « Iura mihi per Deum coeli. » Ecce per Creatorem, et non per creaturam voluit Abraham iurari, cui Dominus per semetipsum iuraverat ; cognovit, per ipsum debere iurari. De quo iuramento Zacharias: « Iusiurandum, quod iuravit ad Abraham patrem nostrum, daturum se nobis » (Luc. I). Et Habacuc: « Suscitans suscitabis arcum tuum: iuramenta tribubus, quae locutus es » (Habac. III).

 

Nous en arrivons au serment, et nous démontrerons authentiquement, à partir du trésor des Écritures, qu'il y a un serment licite et un serment illicite.

En effet, Moïse déclare dans la Genèse : « Le Seigneur a parlé à Abraham en disant : « Je jure par moi-même, dit le Seigneur, parce que tu as fait cela, etc. ».

De même, Moïse au peuple d’Israël : « Craint le Seigneur ton Dieu ; et tu jureras par son nom ».

Hérétiques, allez-vous comprendre maintenant le lien entre ce que prescrit Moise et ce que prescrit Dieu dans l’Évangile, quand il dit : « Ne jurez pas, ni par le ciel, ni par la terre ». Le Seigneur, celui qui jura par lui-même à Noé et à Abraham, prohibait de jurer par ses œuvres. C'est pourquoi Moïse dit : « Tu jureras au nom de ton Dieu ».

De même : « Tu t’acquitteras envers le Seigneur de tes serments ». Le Seigneur également : « Tu ne te parjureras pas en mon nom ». Et Moïse corrobore cette prescription en disant : « Tu ne te parjureras pas au nom du Dieu vivant ».

De même, Abraham à son serviteur : « je te ferai jurer par le Dieu du ciel ». Voilà, Abraham voulu que son serviteur jure par le Créateur et non par ses œuvres, Abraham, à qui le Seigneur avait juré par lui-même, savait que son serviteur devait jurer au nom de Dieu. (<-- Je me perds dans les "il") Il s'agit du serment dont parle Zacharie : « Serment par lequel il avait juré à Abraham, notre père, qu'il se donnerait à nous ». Et Habaquq : « Tu armeras ton arc : tes serments que tu as fait aux tribus ».

 

Le plus problematique dans la traduction c'est la sémantique du Iure latin avec le français serment et jurer, deux mots differents pour rendre la même racine latine dans le texte.

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Alors là, je tombe sur un paragraphe difficile à rendre à cause du "est" latin équivalent au "oui" français. J'ai modifié les propos pour que ça puisse coller. Je ne comprends pas non plus la partie en gras.

 

Item obiicis : « Sit sermo vester, est, est; non, non » (Matth. V). Vide qui hoc verbum, « sum, es, » habeat significare. Ostendit enim divinam essentiam, sicut ait Dominus ad Moysen: « Ego sum, qui sum (Exod. III) . » Item Dominus ad Moysen: « Si quaesierint nomen meum, dices ad eos: qui est, misit me ad vos » (ibid.). Item in Apocalypsi; « Ego sum alpha et omega » (ibid.). Ecce, hoc verbum « est » divinam ostendit essentiam, quae proprie est; et a qua quidquid est, habet suum esse. Et, qui dicit, « est, » Deum inducit in testimonium. Et, si falsus est, qui dicit, proferendo « est, » in vanum assumit nomen Domini Dei; quod Dominus prohibet dicens: « Non assumes nomen Domini Dei tui in vanum » (Exod. XX). Sed, cum Dominus dixerit: « Sermo vester sit, est, est, non, non, » docet, ut, quorum concordat vita, eorum concordent et verba.

 

De même, vous objectez hérétiques : « Que votre parole soit : oui (est), oui (est) ; non, non ». Voyez hérétiques que ce « oui » se dit avec le verbe « est » et comprenez que celui-ci désigne l'essence divine, comme le déclare le Seigneur à Moïse « Moi, je suis celui qui est ». De même, le Seigneur à Moïse : « S'ils demandent mon nom, réponds-leur : Celui qui est m'a envoyé vers vous ». De même dans l'Apocalypse : « Moi, je suis l'alpha et l’oméga ».

Voilà, ce « oui » qui se dit avec le verbe « est » désigne l'essence divine qui est la sienne propre (qui est aussi celle du Christ ?) ; et par laquelle tout existe, il possède son être (tout tire son existence d'elle ? ). Aussi, celui qui dit « oui » (est), prend Dieu à témoin. Et si ce qu'il promet est faux, en disant « oui » (est), il prend en vain le nom du Seigneur Dieu. Ce que le Seigneur interdit en disant : « Tu ne prendras point le nom du Seigneur ton Dieu en vain ». Mais, comme le Seigneur a dit : « Que votre parole soit : oui (est), oui (est) ; non, non », il enseigne que notre parole soit conforme à la réalité de ce que nous faisons et disons.

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J'ai vérifié dans le texte grec le verset du « oui, oui, non, non » et je trouve « nai » le oui grec, qui n'a rien à voir avec le verbe être, à moins que son étymologie soit le raccourci de « einai » (être).

Je ne vois pas bien la raison du compositeur de la vulgate d'avoir traduit « nai » par « est » au lieu de « sic » ou « ita ». Mais je ne doute pas qu'il avait une bonne raison de le faire. Mais je l'ignore.

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La suite du dernier chapitre est tout aussi problematique que la traduction du "est" latin en oui. Cette fois, il s'agit du mot malum que j'ai bien du mal à discerner s'il s'agit du mauvais, du mal ou du Malin. Je me suis vu là aussi obligé d'outrepasser le texte latin pour rendre le sens que j'ai cru comprendre. Votre aide serait là aussi bienvenue :

 

Item obiicis: « Sed si aliquid amplius est, a malo est » (Matth. V). Nota, hoc dictum est, « a malo est; » non dixit, malum est, sed a malo est, id est ab incredulitate. Sed, haeretice, audi ; proximum tuum debes diligere, sicut te ipsum, Domino dicente : « Diliges proximum tuum sicut teipsum.» Item Ioannes : « Qui non diligit fratrem suum, quem videt, Deum, quem non videt, quomodo potest diligere ? » (I Ioan. IV). Sed tu solummodo dicis fratres tuos, haereticae pravitati consentientes : quod nequaquam est ita. Quia, omnis homo est frater tuus, et proximus tuus. Qui proximus, si sit incredulus tibi, quantum poteris, debes revocare eum ab incredulitate, adhibendo fidem. Quod, ni feceris, non vis eum salvari, nec imples mandatum divinum.

 

De même, vous objectez hérétiques « Mais ce qui vient en plus est du Malin ». Mais ce qui est dit en réalité dans ce verset c'est que celui qui ajoute quelque chose en plus « est du mal ». Il n'a pas dit non plus que ce que l'on ajoute « est mauvais » mais que celui qui ajoute « est du mal », c'est-à-dire qu'il n'est pas un croyant. Mais, écoutez hérétiques, vous devez aimez votre prochain comme vous-même, comme le Seigneur le dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». De même Jean : « Celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, ne peut aimer Dieu qu'il ne voit pas ». Mais vous, vous dites aimer seulement vos frères acquis à la même dépravation hérétique que vous. Mais ce n'est pas du tout ce qu'il faut faire, parce que tous les hommes sont vos frères, et pas seulement votre prochain <c'est-à-dire celui qui est proche de vous, autrement dit votre frère hérétique>. Si votre prochain n'est pas un croyant, vous devriez vous efforcer au contraire de l’arracher à son incrédulité en le convertissant à la foi. Ce que vous ne faites pas, vous n'avez pas la puissance de sauver, et vous n’accomplissez pas le mandat divin.

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Vous avez bien du mal à distinguer s'il s'agit du mauvais, du mal ou du Malin tout simplement parce que ces distinctions n'existent pas dans la mentalité évangélique. Les traducteurs du Notre Père, après bien des discussions, ont finalement adopté pour "et libera nos a malo" la traduction "mais délivre nous du mal" ; mais la traduction "délivre-nous du Malin" était en concurrence... et si on a adopté "mal" c'est parce qu'en français il suffit de mettre un "M" majuscule pour que le diable apparaisse... Et chacun reste libre de penser que le "mal" est aussi le "Malin".

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Merci encore pour ces precisions, On pourrait donc tout aussi bien dire "mais délivre-nous du mauvais ou Mauvais". Mais dans le pragragraphe en question ce qui me pose probleme c'est l'interpretation de l'auteur quand il dit : « Sed si aliquid amplius est, a malo est » (Matth. V). Nota, hoc dictum est, « a malo est; » non dixit, malum est, sed a malo est, id est ab incredulitate.

 

Je comprends : "Si quelque chose est ajouté, c'est du Malin". Note, qu'il est dit ici : "c'est du mal", il n'a pas dit, "c'est mauvais", mais "c'est du mal", c'est-à-dire de l'incrédulité. .

Mon probleme c'est qu'avec cette traduction on ne perçoit plus l'ambiguité du latin, et je ne suis pas certain non plus que mon choix est le bon dans les differentes occurences de malo ou malum. C'est pourquoi vos avis sont les bienvenus. Merci.

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Nota, hoc dictum est, « a malo est; » non dixit, malum est, sed a malo est, id est ab incredulitate.

La traduction exacte est plutôt : Remarque qu'il est dit : "cela vient du mal (ou du Malin), il ne dit pas "est mauvais" mais "vient du Mal", c'est à dire "vient de l'incrédulité".

Du moins me semble-t-il... Impossible à traduire en français sans note explicative car le latin emploie un seul mot pour désigner à la fois le "produit" du Malin et le "malin" lui-même...

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Ἔστω δὲ ὁ λόγος ὑμῶν, ναὶ ναί, οὒ οὔ: τὸ δὲ περισσὸν τούτων ἐκ τοῦ πονηροῦ ἐστιν. (Math. V)

 

"ponèros" est adjectif mais avec l'article, comme ici, il signifie "l'esprit mauvais" disposition intérieure au cœur de l'homme, différente, à mon avis, du Malin, qui est une personne extérieure (Satan). Cette mauvaise disposition d'esprit peut donc bien s'assimiler au "manque de foi" (incredulitate) (que Jésus reproche souvent à ses disciples). Dans votre contexte, ce serait plutôt "foi dépravée" qui conviendrait.

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Je profite pour remonter ce qui est passé apparement inaperçu plus haut, page 7. Il s'agit d''un autre paragraphe qui me pose probleme à cause du est du texte latin et que je dois traduire par oui. Ce qui m'oblige d'outrepasser le texte latin. J'ai bien besoin là encore de vos avis. Vous allez comprendre. Je signale en outre un passage que je ne comprends pas (en gras italique) :

 

Item obiicis : « Sit sermo vester, est, est; non, non » (Matth. V). Vide qui hoc verbum, « sum, es, » habeat significare. Ostendit enim divinam essentiam, sicut ait Dominus ad Moysen: « Ego sum, qui sum (Exod. III) . » Item Dominus ad Moysen: « Si quaesierint nomen meum, dices ad eos : qui est, misit me ad vos » (ibid.). Item in Apocalypsi; « Ego sum alpha et omega » (ibid.). Ecce, hoc verbum « est » divinam ostendit essentiam, quae proprie est; et a qua quidquid est, habet suum esse. Et, qui dicit, « est, » Deum inducit in testimonium. Et, si falsus est, qui dicit, proferendo « est, » in vanum assumit nomen Domini Dei; quod Dominus prohibet dicens: « Non assumes nomen Domini Dei tui in vanum » (Exod. XX). Sed, cum Dominus dixerit: « Sermo vester sit, est, est, non, non, » docet, ut, quorum concordat vita, eorum concordent et verba.

 

De même, vous objectez hérétiques : « Que votre parole soit : oui (est), oui (est) ; non, non ». Voyez hérétiques que ce « oui » se dit avec le verbe « est », et comprenez que celui-ci désigne l'essence divine, comme le déclare le Seigneur à Moïse « Moi, je suis celui qui est ». De même, le Seigneur à Moïse : « S'ils demandent mon nom, réponds-leur : Celui qui est m'a envoyé vers vous ». De même dans l'Apocalypse : « Moi, je suis l'alpha et l’oméga ».

Voilà, ce « oui » qui se dit avec le verbe « est » désigne l'essence divine qui est en particulier (!?!); et par laquelle tout existe, il possède son être (tout tire son existence d'elle ? ). Aussi, celui qui dit « oui » (est), prend Dieu à témoin. Et si ce qu'il promet est faux, en disant « oui » (est), il prend en vain le nom du Seigneur Dieu. Ce que le Seigneur interdit, en disant : « Tu ne prendras point le nom du Seigneur ton Dieu en vain ». Mais, comme le Seigneur a dit : « Que votre parole soit : oui (est), oui (est) ; non, non », il enseigne que notre parole soit conforme à la réalité de ce que nous faisons et disons.

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