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Fernand

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Messages posté(e)s par Fernand

  1. Ludificat autem dyabolus tripliciter homines : temptat scilicet [per] vim imaginativam vel fantasticam, ut videantur hominibus res exteriores in aliarum rerum species transmutate, vel ipsi homines videantur sibi ipsis in aliarum rerum speciem transmutati ; sicut audivi quod quidam incantator sic adjurabat demones, quod ipsi imprimebant in fantasia hominum quod videbatur eis quod unus gallus, qui filo trahebat festucam, traheret maximam trabem cum magnis funibus, et quod, cum incantador modicam ligaturam feni divideret per plures particulas, videretur aspicientibus quod divideret equum suum per frusta et cum eis mitteret frusta dicta, per hospicia eis receptis ; postea recedente illusione, nil inveniebant nisi modicas ligaturas feni.

     

    tradution a partir de "sicut audivi"

    j'ai entendu qu'un enchanteur qui conjurait des démons, que eux-m^mes empreingrèrent l'imaginaire des hommes en leur faisant voir que un cop, tirait de la paille avec une ficelle, tirait une corde aussi grande qu'un arbre, et que lorsque l'enchanteur divisait "modicam ligaturam" en plusieurs morceaux, il semblait qu'il divisait son cheval en miette et lorqu'il leur envoya les dites miettes, qu'ils reçurent pour leurs hotes, ensuite une fois l'illusion disparut, il ne trouvèrent rien ni les petits bout de foin..

    Depuis le début :

    "Le diable se joue des hommes de trois manières [mais la suite ne traite que de la première manière] : il essaie par force imaginative ou suggestive d'images que des choses extérieures aux hommes semblent à ceux-ci changées en l'apparence d'autres choses, ou que les hommes eux-mêmes s'imaginent être transformés en l'apparence d'autres choses : ainsi j'ai entendu dire qu'un enchanteur adjurait les démons de graver dans l'imagination des hommes ce qu'il faut pour qu'il semble à ceux-ci qu'un coq, tirant un fétu par un fil, tirait une très grosse poutre au moyen de grands câbles et que, lorsque l'enchanteur partageait une petite botte de foin en plusieurs morceaux, il semble aux spectateurs qu'il réduisait son cheval en miettes et que, quand il lançait à ceux-ci lesdites miettes, après que les gens avaient reçu celles-ci comme des cadeaux d'hospitalité, quand l'illusion avait disparu, les gens ne trouvaient rien sinon de petites bottes de foin.

  2. quelqu'un peut-il me dire pourquoi, alors qu'on a "tangit", on a "contingit"

     

    d'où vient ce changement du a en i?

     

    parce que normalement, en syllabe intérieure fermée, le a se change en e...

    Rhââ je réponds un peu tard, mais voilà :(

     

    *ad-tango > *ad-tengo (normal) > ad-tingo car e bref devient i devant -ng- : ce n'est pas n-g mais ŋŋ (comme dans "camping") et la voyelle e tend à se fermer devant ŋ (nasale dorsale : comme je comprends, en prononçant la voyelle, on aurait tendance à déjà relever le dos de la langue pour préparer la dorsale). Voir SIHLER, §§ 66 et 41.1.

     

    Tout ça pour vous montrer qu'on n'a pas pu vous abandonner...

  3. Siquidem qui eiusmodi sunt in contentionibus suis florent in hocmundo, sicut videtur dyabolo, quia tandem de eorum animabus proveniet fructus mortis a dyabolo devorandus in inferno; sic tunc floruit sub Merlino.

     

    Puisque de cette manière, les rivalités fleurissent dans ce monde, comme le fait croire le diable, parce que le fruit de la mort privient de l'âme de chacun, dévoré par le diable aux Enfers; ainsi que cela fleurit sous Merlin.

    Puisque ceux qui se comportent de cette manière dans les rivalités sont en fleur en ce monde, comme il semble au diable, parce qu'en fin de compte c'est des âmes de ces gens que proviendra le fruit de mort que le diable dévorera en enfer; c'est ainsi qu'à l'époque il y eut une floraison sous Merlin.

    Nam tempore suo Britannia, que nunc dicitur Anglia, partum contencionibus et bellis intestinis Britonum tunc temporis terre incolarum, partim insultibus Anglorum multociens et multis modis Britones impungnancium, fere deducta fuit adextremum.

     

    De fait, en ce temps, la Bretagne, qui est appelé maintenant Angleterre, est touché par des rivalités et des guerres civiles des Bretons, tunc adv, temporis gen, terre (j'ai pensé à un oubli du a pour terrae (Ce n'est pas un oubli : au Moyen Âge, on a souvent écrit -e pour -ae). car je vois pas ce qu'un verbe à la 2e personne fait la) incolarum gen, de nombreuses insultes des Anglais en partie et des différentes formes de combats des Bretons, "fere deducta fuit ad extremum".

    Car au temps de celui-ci, la Bretagne, qu'à présent on appelle Angleterre, fut presque amenée à la dernière extrémité, d'une part à cause des rivalités et des guerres civiles des Bretons qui y habitaient à l'époque et d'autre part par les incursions des Angles qui attaquaient les Bretons sans relâche et de nombreuses manières.

     

     

    Caveat qui haec legit ne unquam nomen principis memorati exprimere inhoc exemplo publice praesumat.

     

    Sufficit enim quod dicatur quod dyabolusnominavit quendam magnum principem tunc in Anglia existentem, dicens in proximoesse ut floreat Britannia sub illo sicut floruit sub Merlino.

    Car , il suffit de dire, que le diable a nommé un grand prince existant alors en Angleterre, disant qu'il était proche de cette Bretagne fleurissante sous Merlin.

    Que celui qui lit ceci prenne garde de ne jamais s'aviser de dire en public le nom du prince mentionné dans cet exemple.

    Il suffit en effet que l'on dise que le diable a nommé un grand prince qui vivait alors en Angleterre, et a dit que le temps était proche où la Grande-Bretagne serait florissante sous son règne comme elle a fleuri sous Merlin.

  4. Vides ergo quod bellicosos et contentiosos reputat diabolus floridos ac florere ad similitudinem arboris que primo floret ut post fructificet.

    "Tu vois donc que le diable présente les gens belliqueux et agressifs comme des gens en fleur et qu'ils fleurissent à l'image d'un arbre qui d'abord fleurit pour porter ensuite des fruits."

     

    Idée : le diable a dit "la Grande-Bretagne va fleurir à cause d'Edouard". Or Edouard est un fauteur de guerre. Donc le diable présente les fauteurs de guerre comme produisant des fleurs... (et puis des fruits, des fruits de morts, ajoute-t-on ensuite).

  5. « ille se negat pecuniam repetere, quam ereptam non tanto opere desiderat. »

    = celui-là dit qu’il ne réclame pas l’argent qu’il a volé autant qu’il ne le regrette pas.

    Ou

    = celui-là dit qu’il ne réclame pas d’argent, il regrette sans trop d’effort ce qu’il a volé.

     que faire de « quam ereptam » ?

    ereptam est l'attribut du COD quam : "il dit qu'il ne réclame pas l'argent qu'il ne regrette pas trop "ayant été dérobé" > "même si cet argent lui a été dérobé."

     

    “ Tu quid ego privatim negoti geram interpretabere imminuendo honore senatorio ? “

    = Toi tu interprétais (interpretabere futur !) par l’honneur sénatorial devant être outragé quel travail moi je puis faire à titre privé ?

     Je ne comprends pas le sens de cette phrase et je ne suis pas satisfaite de ma traduction…

    Ce n'est pas tout à fait clair pour moi non plus. Je prendrais interpretari au sens de "comprendre, juger". Quid geram est une interrogation indirecte COD de interpretabere. Imminuendo honore senatorio pourrait être pris comme un ablatif de la "circonstance accompagnante" : "Et toi, jugeras-tu ce que je fais à titre privé en outrageant l'honneur d'un sénateur" (réagiras-tu à mon action en estimant logique d'outrager l'honneur d'un sénateur)

  6. Chapitre 8

     

    .. quaero cuius modi tu iudicia Romae putaris esse, si tibi hoc quemquam concessurum putasti.

    = je te demande de quelle manière as-tu considéré les tribunaux de Rome, si tu as pensé faire admettre ceci à quelqu'un.

    Comment rendre le tibi et le justifier ?

    COI de concessurum : "tu as pensé qu'on te concéderait cela..."

    Chapitre 9

     

    Verum tamen ea quae parvis in rebus accidere poterant providebant.

    = mais cependant ils prévoyaient les choses qui pouvaient se produire par malheur dans les affaires.

    Comment traduire le " parvis " ? dans quelques affaires, peu d'affaires...?

    "des affaires peu importantes"

     

    Non enim te instruere domum tuam voluerunt in provincia, sed illum usum provinciae supplere.

    = En effet, ils n'ont pas voulu que tu bâtisses ta maison dans la province, mais (ils ont voulu) que tu remplaces cela par ton usage de la province ? que tu remplaces cela en étant gouverneur de province ?

    Je ne vois pas comment traduire " illum usum provinciae ".

    (Voir Gaffiot s.v. suppleo : "que tu satisfasses sur ce point à tes besoins de gouverneur de la province")

     

    Chapitre 10

     

    ... nihil pro potestate, nihil ab invito, nihil per iniuriam.

    = jamais à cause du pouvoir, jamais contre le propriétaire, jamais par violation du droit.

    Juste pour être sûre que j'ai bien compris le sens.

    pro : plutôt "en proportion de" => "en abusant de" je suppose

  7. Merci beaucoup!Je n'avais pas compris que c'était la femme qui mourait!

    La forme mortua est implique un sujet féminin.

     

    Mais je ne comprends pas bien cette histoire de "découvrir en son coeur"... A moins que ce ne soit le calque de l'anglais she couldn't find it in her heart to... "elle n'avait pas le coeur de..." avec un quod + subj équivalant à un ut + subj. donc "elle dit qu'elle n'avait pas le coeur de recevoir (l'hostie) avec son coeur" -- il semble que le bébé vagissant ait repris la forme d'une hostie (si c'est bien ainsi qu'il faut interpréter le quod omnino confiteretur et reciperet, post quam reversus esset in statum pristinum "pour qu'elle confesse tout et reçoive le pain consacré après qu'il était revenu à son état initial").

     

    Enfin, je trouve étrange le "Satan entra en elle après l'hostie". Le post a peut-être un sens médiéval spécial ?

     

    Et merci à vous car grâce à vous j'ai pu trouver une belle édition des Latin Stories en pdf ! :rolleyes:

  8. Hello !

    Comme nous l'avons déjà vu précédemment, le rédacteur de cet exemplum était un Anglais. On comprendra ainsi les parfaits qu'il emploie comme des formes de "simple past" (=> fuit = was = "fut" ou "était"). Son misit pro sacerdote me semble recouvrir un he sent for a priest, "il envoya chercher un prêtre".

     

    Sed ipsa dixit quod non potuit invenire in corde quod corde reciperet, sed ore tunc ad rogatum viri recepit, et loco illius quando sacerdos obtulit corpus Christi ad os, intravit bufo nigerrimus, et corpus versum est in nigredinem, et mortua est, et maritus fecit eam statim comburi, et sic post bucellam introivit in eam Sathanas.

    "Mais elle dit qu'elle ne pouvait trouver en son coeur ce qu'elle recevrait avec le coeur, mais ensuite elle reçut (l'hostie) avec la bouche à la demande de son mari et, au lieu de celle-ci, quand le prêtre lui offrit le corps du Christ, c'est un crapaud tout noir qui y entra, le corps (de la femme) devint noir et elle mourut, et son mari la fit incinérer immédiatement, et ainsi, après l'hostie (buccella : "pain consacré"), c'est Satan qui entra en elle."

     

    Ou bien je comprends mal, ou bien ce texte est assez maladroit. En tout cas, c'est un exemplum destiné à détourner les fidèles de manquer de respect à l'hostie.

  9. Salvete !

     

    Pour in proximo est, inquit, ut floreat Britannia super Edwardo :

     

    in proximo est ut : je comprendrais "le fait que... est dans un (temps) proche", autrement dit "le moment est proche où la (Grande-)Bretagne fleurira..."

    super Edwardo : bizarre, bizarre, car c'est plutôt "sur" Edouard que "sous"... Doit-on comprendre "à cause d'Edouard" ?

     

    Dans l'ensemble, le texte dit que le diable considère comme des arbres fleuris les gens belliqueux (comme cet Edouard, le futur roi Edouard Ier, vainqueur de Simon de Montfort en 1265), car ces arbres en fleur donneront le fruit de mort que le diable dégustera en enfer.

    Il y a à la fin un avertissement à ceux qui utiliseront l'exemple (dans leur prédication) : ne pas mentionner le nom d'Edouard, dire "un grand prince anglais".

  10. "prendre ce genre de décision en fonction de la situation..." est peut-être plus parlant en français que "constituer cela..."

    "in eo" m'intrigue: ce devrait être "in eum "... ou alors "eo" serait mis pour "gladium" et "in" aurait un peu le sens de "cum" (....."tiré son glaive et en porter un coup..."

    Oui, "in eo" est embêtant avec son ablatif, mais le "in" au sens de "cum", comme dans "in hoc signo vinces" me semble encore moins plausible... Peut-être "in" au sens de "dans le cas de" "en ce qui concerne" ?

    "quamvis" me semble porter plutôt sur "ferro" que sur "percusserit": ......si, au cours d'une rixe, il a frappé avec une clef, un chaudron, quel que soit l'objet métallique avec lequel il aura frappé, mais sans intention de tuer, ..." (après "animo", n'est-ce pas une virgule, plutôt qu'un point?) Qu'en pensez-vous?

    Pour quamvis, pourquoi pas ? Quant au point, il ne me gêne pas tellement. "Leniendam" entame la dernière phrase de la citation du rescrit...

  11. Voici ce qu'on trouve dans le Digeste de Justinien :

     

    Dig. 48.8.1.3

     

    Marcianus 14 inst.

     

    Divus hadrianus rescripsit eum, qui hominem occidit, si non occidendi animo hoc admisit, absolvi posse, et qui hominem non occidit, sed vulneravit, ut occidat, pro homicida damnandum: et ex re constituendum hoc: nam si gladium strinxerit et in eo percusserit, indubitate occidendi animo id eum admisisse: sed si clavi percussit aut cuccuma in rixa, quamvis ferro percusserit, tamen non occidendi animo. leniendam poenam eius, qui in rixa casu magis quam voluntate homicidium admisit.

     

    "Le divin Hadrien a dit dans un rescrit que celui qui a tué un homme sans avoir commis l'acte avec l'intention de tuer peut être acquitté, et que celui qui n'a pas tué un homme, mais a blessé celui-ci de manière que la mort s'ensuit, doit être condamné comme un homicide : et [dit l'empereur] il faut constituer cela d'après la situation :car si [l'auteur] a tiré son glaive et a frappé sur l'autre, il a indubitablement commis cet acte avec l'intention de tuer, mais s'il a frappé avec une clé (instrument qui se présente comme une barre de fer) ou avec un chaudron au cours d'une bagarre, quoi qu'il ait frappé avec un instrument en fer, il ne l'a cependant pas fait avec l'intention de tuer. Il faut adoucir le châtiment de celui qui, lors d'une bagarre, a commis un homicide plus par l'effet du hasard que par l'effet de sa volonté."

  12. Ad quae colloquia tristitia respiraret?

    Par quelles conversations se remettrait-on de sa tristesse?

    Litt. "En se tournant vers quelles conversation sa tristesse devait-elle trouver un soulagement ?" ("reprendre haleine", si on veut) -- respiraret subjonctif délibératif.

     

    Je ne suis pas vraiment convaincue... le Gaffiot donne respirare a metu "se remettre de sa crainte". Mais ici il n'y a pas de ab devant tristitia. Et puis je ne vois pas comment ad peut se traduire par "par".

     

     

    "hoc est ergo, inquit, quod de te praecipue queror: moriturum mihi praetulisti." Quaeso, iuvenis, ne nobis putes tantum inesse feritatis ut illum potuerimus aestimare moriturum. [...] Hominis, qui apud piratas languet, unum remedium putes, ut redimatur.

    Sed non est, quaeso, iuvenis, quod hoc patrocinium de tam calamitosa pietate concipiam, ut dicam: victurum putavi

     

    "C’est de cela, dit-il, dont je me plains avant tout à ton sujet : tu m’as préféré quelqu’un qui allait mourir." Je te prie, jeune homme, de ne pas croire qu’il y ait en nous tant de cruauté que nous ayons pu penser qu’il allait mourir. [...]

    Mais ce n’est pas, je te prie [de me croire], jeune homme, parce que je conçois cette défense à partir d’une affection tellement funeste que je dise : j’ai pensé qu’il vivrait. (beaucoup de bon, là-dedans ! :)

     

    J'ai une autre traduction pour la dernière phrase: Mais ce n'est pas cela (qui explique le rachat); je me suis chargé de cette protection, je te supplie (de me croire), jeune homme, à partir d'un sentiment funeste, comme je te l'ai dit : j'ai pensé qu'il vaincrait sa maladie. N.B. concipiam et dicam sont des subjonctifs présents

     

    Il me semble que la première est un peu plus correcte, mais je ne comprends quand même pas le sens. Est-ce qu'il reste des fautes?

    Euh... Ce latin-là n'est pas très facile : boursouflé et manquant d'équilibre. C'est vraiment du pseudo-... Alors, peut-on vraiment parler de "fautes" ?

     

    non est quod + subj. : "il n'y a pas de raison que..." => "il n'y a pas de raison que je conçoive cette défense à partir d'une affection aussi funeste que je dise : j'ai pensé qu'il vivrait" Le sens : le père se défend d'avoir choisi ce fils-là en pensant que lui au moins allait survivre. Cela aurait été bien trop affreux pour l'autre ! Le père retourne donc l'argument de son fils accusateur qui lui reproche de ne pas avoir choisi en fonction d'un critère de froide "utilité". Le père a choisi le plus malheureux, c'est plus humain !... sans penser "froidement" aux chances de survie.

  13. Hoc erat, ubi iacebat aeger, illud tot annorum, ex quo coepit pirata grassari, idem cubile. Corpus, quod gravatur assidentium sedulas manus, iacet inter vincula, quibus instrinxerat adhuc recentem pirata captivum, et quamvis tenuata de nexibus membra labantur, rursus in modum stringentium tenent, quae nullo suspensa nisu velut victo homine sederunt.

     

    voilà la traduction donnée en classe:

     

    Voilà la couche où était étendu mon fils malade, la même depuis tant d'années, depuis que les pirates ont commencé à rôder. Ce corps, qui trouverait lourd les mains attentives de ceux qui le soignent, gît entre les liens, par lesquels les pirates avaient attaché le tout nouveau prisonnier, et bien que ses membres fatigués pouvaient glisser de leurs entraves, elles (vincula) tiennent à la manière de choses qui étreignent, elles qui sont enfonçées, suspendues par aucun effort, comme dans un homme vaincu.

     

    Et voilà ma retraduction:

     

    Voilà le lit où était étendu le malade, le même depuis tant d’années, depuis que les pirates ont commencé à se livrer au pillage. Ce corps, qui serait importuné par les mains empressées de ses voisins, gît entre les chaînes avec lesquelles les pirates avaient attaché le captif encore en bonne santé/nouveau(?) et bien que ses membres amaigris glissent de leurs liens, ils (membra) le (corpus, ou bien hominem) tiennent en arrière à la façon de(s liens ?) qui étreignent, membres qui, suspendus par aucun effort, restent immobiles comme si l’homme était vaincu.

     

    gravaretur v. Gaffiot gravo II 3

    assidentium v. Gaffiot adsideo "être assis près de" ; participe présent actif substantivé "ceux qui sont assis près" (du malade pour le soigner) ; G. pluriel c. déterminatif de manus

    recentem : de recens, recentis "nouveau". L'idée est que le prisonnier a été ligoté dès sa capture (le captif était "encore nouveau") et est resté lié longtemps.

     

    Je ne comprends pas vraiment non plus : rursus in modum stringentium tenent, quae nullo suspensa nisu velut victo homine sederunt :blink:

     

    Quel est le sujet de tenent ? c'est vincula à reprendre du quae qui précède -- et de celui qui suit... son objet, s'il y en a un ? membra sous-entendu

    Que reprend quae quae reprend vincula ?

    victo homine est-il un ablatif absolu ? Oui

     

    Enfin, comment se représenter la scène ?Les membres du malade ont glissé de leurs liens, mais ils restent dans la même position, immobiles ? Les membres sont assez amaigris pour sortir des liens mais les liens restent en place parce que le malade, "vaincu", n'a même pas la force de s'en défaire. Les liens "tiennent" les membres in modum stringentium "à la manière [de liens] qui serrent", mais c'est uniquement parce que le malade ne bouge pas.

  14. La forme de ituri me laisse perplexe…

    de eo, ire "aller" participe futur actif N. masc. pl. "sur le point d'aller" => "quand ils se disposent à aller..."

     

    Je trouve ma traduction bancale :P du fait de mon incompréhension vis-à-vis des deux qua

    qua = simplement "où" (adverbe relatif) litt. "par la route par laquelle" => "du côté où"...

     

    Comment justifier l’infinitif videre au regard de esse ? Est-ce une spécificité tacitéenne ?

    Ici est = "il est possible"

     

    Je comprends l’idée de base mais n’arrive pas à justifier ni nomine, ni inpatientius….

     

    nomine : à mon avis "par égard pour" Gaffiot s.v. nomen, 7)

    impatientius : comparatif de l'adverbe "avec moins de résignation"

     

    Moris est au génitif mais pourquoi ?

    C'est l'expression moris est "il est de coutume". On peut le voir comme un g. partitif ou bien comme un G. d'appartenance "c'est le propre de la coutume"

     

    Cuiquam est il un datif de destination ou d’avantage ?

     

    d'avantage

     

    Je n’arrive pas à justifier cetera : s’agit il simplement d’un accusatif neutre pluriel, CVD de intecti ?

    Ici, cetera est pris adverbialement ("quant au reste..."), v. Gaffiot

  15. ah Fernand a été prompt à traduire et maîtrise mieux l'outil informatique que moi!(où ou comment peut-on utiliser les mots raturés? Merci

    Louna

    Pour barrer, dérouler le menu du quatrième bouton à partir de la gauche (un a minuscule noir sur un un A majuscule bleu) : ce menu vous donne à choisir entre "indice" "exposant" et "barré". Bon amusement ! :) Ou alors mettez vous-même des balises

    [s]

    et

    [/s]

    de part et d'autre de ce que vous voulez barrer.

  16. Bonjours

    le texte en latin est :

    unus e senatoribus filium suum punivit, nam juvenis, amicitia Catilinae perditus, castra ejus petebat: quem pater in itinere occidit, his eum verbis reprehendens

     

    Ma traduction est :

    Un des sénateur punit son fils, en effet le jeune homme, perdu d'amitié pour Catilina, demandait (= cherchait à rejoindre) le camp de celui ci :et le père anéantit ("tua") celui ci en route, lui répréhendant le blâmant celui ci(son pere) par ces mots

  17. Questions fondamentales:

     

    1° quam / quam... ces deux quam ont-ils un rapport entre eux? si oui, lequel? si non, quel est le rôle du premier? Et le deuxième introduit-il bien une relative? Le premier quam ("combien") introduit l'interrogation indirecte quam... fauerit COD de declarare : "...que cette même loi que les amis de Verginius invoquent à l'appui de leur demande montre clairement combien lui, Appius, était favorable à la liberté" (les décemvirs avaient été chargés de rédiger des lois)

     

    2° "puisque par la loi chacun peut agir"... je ne vois pas bien ce que ça signifie... peut-être que c'est ma traduction qui est bancale...? lege agere signifie "agir (particulièrement en justice) dans les formes légales", donc "agir selon la loi" (voyez ici : cliquez)

     

    3° possessione: j'aurais attendu un datif... (alors pourquoi c'est un ablatif, mystère mystère) à mon avis c'est un ablatif de point de vue "il n'est personne d'autre à qui le maître doive céder le pas du point de vue de la possession." Les défenseurs de Virginie veulent qu'elle soit laissée en liberté, mais le juge dit que personne d'autre que le père ne peut demander quoi que ce soit concernant la fille. Cela lui permet de refuser la liberté provisoire.

     

    Pour ma part, je ne comprends pas bien ceterum... uariet : "pour le reste, il y aurait dans cette loi un ferme rempart pour la liberté si la loi ne variait ni en fontion des affaires ni en fonction des personnes" Gaffiot (s.v. vario traduit : "la loi est invariable, sans acception ni des intérêts en jeu ni des personnes." Faut-il croire qu'Appius a en vue l'ensemble de la législation qui donne un pouvoir absolu et exclusif au père sur ses enfants au point de refuser à toute autre personne de demander la moindre chose à leur sujet ? Dans ce cas il faudrait prendre legem au sens de "législation", reprenant aussi bien les dispositions relatives à la liberté provisoire que les dispositions relatives à la puissance paternelle.

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