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Fernand

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Tout ce qui a été posté par Fernand

  1. Euh... merci. Dans le dernier texte, j'ai plutôt obéi au sens qu'à la lettre du texte à certains endroits, mais enfin, le sens était clair.
  2. Depuis le début : "Le diable se joue des hommes de trois manières [mais la suite ne traite que de la première manière] : il essaie par force imaginative ou suggestive d'images que des choses extérieures aux hommes semblent à ceux-ci changées en l'apparence d'autres choses, ou que les hommes eux-mêmes s'imaginent être transformés en l'apparence d'autres choses : ainsi j'ai entendu dire qu'un enchanteur adjurait les démons de graver dans l'imagination des hommes ce qu'il faut pour qu'il semble à ceux-ci qu'un coq, tirant un fétu par un fil, tirait une très grosse poutre au moyen de grands câbles et que, lorsque l'enchanteur partageait une petite botte de foin en plusieurs morceaux, il semble aux spectateurs qu'il réduisait son cheval en miettes et que, quand il lançait à ceux-ci lesdites miettes, après que les gens avaient reçu celles-ci comme des cadeaux d'hospitalité, quand l'illusion avait disparu, les gens ne trouvaient rien sinon de petites bottes de foin.
  3. Fernand

    phonétique historique

    Bravo et ouf !
  4. Fernand

    petit poéme urgent

    In corde meo incisus manebis in perpetuum neque umquam te amare desinam etiamsi mei oblivisci statues.
  5. Fernand

    phonétique historique

    Rhââ je réponds un peu tard, mais voilà *ad-tango > *ad-tengo (normal) > ad-tingo car e bref devient i devant -ng- : ce n'est pas n-g mais ŋŋ (comme dans "camping") et la voyelle e tend à se fermer devant ŋ (nasale dorsale : comme je comprends, en prononçant la voyelle, on aurait tendance à déjà relever le dos de la langue pour préparer la dorsale). Voir SIHLER, §§ 66 et 41.1. Tout ça pour vous montrer qu'on n'a pas pu vous abandonner...
  6. Puisque ceux qui se comportent de cette manière dans les rivalités sont en fleur en ce monde, comme il semble au diable, parce qu'en fin de compte c'est des âmes de ces gens que proviendra le fruit de mort que le diable dévorera en enfer; c'est ainsi qu'à l'époque il y eut une floraison sous Merlin. Car au temps de celui-ci, la Bretagne, qu'à présent on appelle Angleterre, fut presque amenée à la dernière extrémité, d'une part à cause des rivalités et des guerres civiles des Bretons qui y habitaient à l'époque et d'autre part par les incursions des Angles qui attaquaient les Bretons sans relâche et de nombreuses manières. Que celui qui lit ceci prenne garde de ne jamais s'aviser de dire en public le nom du prince mentionné dans cet exemple. Il suffit en effet que l'on dise que le diable a nommé un grand prince qui vivait alors en Angleterre, et a dit que le temps était proche où la Grande-Bretagne serait florissante sous son règne comme elle a fleuri sous Merlin.
  7. "Tu vois donc que le diable présente les gens belliqueux et agressifs comme des gens en fleur et qu'ils fleurissent à l'image d'un arbre qui d'abord fleurit pour porter ensuite des fruits." Idée : le diable a dit "la Grande-Bretagne va fleurir à cause d'Edouard". Or Edouard est un fauteur de guerre. Donc le diable présente les fauteurs de guerre comme produisant des fleurs... (et puis des fruits, des fruits de morts, ajoute-t-on ensuite).
  8. Miam, miam, miam ! Merchi beaucoup !
  9. La forme mortua est implique un sujet féminin. Mais je ne comprends pas bien cette histoire de "découvrir en son coeur"... A moins que ce ne soit le calque de l'anglais she couldn't find it in her heart to... "elle n'avait pas le coeur de..." avec un quod + subj équivalant à un ut + subj. donc "elle dit qu'elle n'avait pas le coeur de recevoir (l'hostie) avec son coeur" -- il semble que le bébé vagissant ait repris la forme d'une hostie (si c'est bien ainsi qu'il faut interpréter le quod omnino confiteretur et reciperet, post quam reversus esset in statum pristinum "pour qu'elle confesse tout et reçoive le pain consacré après qu'il était revenu à son état initial"). Enfin, je trouve étrange le "Satan entra en elle après l'hostie". Le post a peut-être un sens médiéval spécial ? Et merci à vous car grâce à vous j'ai pu trouver une belle édition des Latin Stories en pdf !
  10. Hello ! Comme nous l'avons déjà vu précédemment, le rédacteur de cet exemplum était un Anglais. On comprendra ainsi les parfaits qu'il emploie comme des formes de "simple past" (=> fuit = was = "fut" ou "était"). Son misit pro sacerdote me semble recouvrir un he sent for a priest, "il envoya chercher un prêtre". "Mais elle dit qu'elle ne pouvait trouver en son coeur ce qu'elle recevrait avec le coeur, mais ensuite elle reçut (l'hostie) avec la bouche à la demande de son mari et, au lieu de celle-ci, quand le prêtre lui offrit le corps du Christ, c'est un crapaud tout noir qui y entra, le corps (de la femme) devint noir et elle mourut, et son mari la fit incinérer immédiatement, et ainsi, après l'hostie (buccella : "pain consacré"), c'est Satan qui entra en elle." Ou bien je comprends mal, ou bien ce texte est assez maladroit. En tout cas, c'est un exemplum destiné à détourner les fidèles de manquer de respect à l'hostie.
  11. ... Mais remarquez-vous que, dans plusieurs exempla, le Diable est une personne de bonne compagnie ? On l'invoque, il vient, on le questionne, il répond...
  12. Salvete ! Pour in proximo est, inquit, ut floreat Britannia super Edwardo : in proximo est ut : je comprendrais "le fait que... est dans un (temps) proche", autrement dit "le moment est proche où la (Grande-)Bretagne fleurira..." super Edwardo : bizarre, bizarre, car c'est plutôt "sur" Edouard que "sous"... Doit-on comprendre "à cause d'Edouard" ? Dans l'ensemble, le texte dit que le diable considère comme des arbres fleuris les gens belliqueux (comme cet Edouard, le futur roi Edouard Ier, vainqueur de Simon de Montfort en 1265), car ces arbres en fleur donneront le fruit de mort que le diable dégustera en enfer. Il y a à la fin un avertissement à ceux qui utiliseront l'exemple (dans leur prédication) : ne pas mentionner le nom d'Edouard, dire "un grand prince anglais".
  13. Dans les dictionnaires, on ne trouve pas percutere in... ; que penseriez-vous d'une analogie avec les verbes "poser, placer" suivis de in + ablatif ?
  14. Oui, "in eo" est embêtant avec son ablatif, mais le "in" au sens de "cum", comme dans "in hoc signo vinces" me semble encore moins plausible... Peut-être "in" au sens de "dans le cas de" "en ce qui concerne" ? Pour quamvis, pourquoi pas ? Quant au point, il ne me gêne pas tellement. "Leniendam" entame la dernière phrase de la citation du rescrit...
  15. Voici ce qu'on trouve dans le Digeste de Justinien : Dig. 48.8.1.3 Marcianus 14 inst. Divus hadrianus rescripsit eum, qui hominem occidit, si non occidendi animo hoc admisit, absolvi posse, et qui hominem non occidit, sed vulneravit, ut occidat, pro homicida damnandum: et ex re constituendum hoc: nam si gladium strinxerit et in eo percusserit, indubitate occidendi animo id eum admisisse: sed si clavi percussit aut cuccuma in rixa, quamvis ferro percusserit, tamen non occidendi animo. leniendam poenam eius, qui in rixa casu magis quam voluntate homicidium admisit. "Le divin Hadrien a dit dans un rescrit que celui qui a tué un homme sans avoir commis l'acte avec l'intention de tuer peut être acquitté, et que celui qui n'a pas tué un homme, mais a blessé celui-ci de manière que la mort s'ensuit, doit être condamné comme un homicide : et [dit l'empereur] il faut constituer cela d'après la situation :car si [l'auteur] a tiré son glaive et a frappé sur l'autre, il a indubitablement commis cet acte avec l'intention de tuer, mais s'il a frappé avec une clé (instrument qui se présente comme une barre de fer) ou avec un chaudron au cours d'une bagarre, quoi qu'il ait frappé avec un instrument en fer, il ne l'a cependant pas fait avec l'intention de tuer. Il faut adoucir le châtiment de celui qui, lors d'une bagarre, a commis un homicide plus par l'effet du hasard que par l'effet de sa volonté."
  16. Fernand

    De Germania de Tacite

    de eo, ire "aller" participe futur actif N. masc. pl. "sur le point d'aller" => "quand ils se disposent à aller..." qua = simplement "où" (adverbe relatif) litt. "par la route par laquelle" => "du côté où"... Ici est = "il est possible" nomine : à mon avis "par égard pour" Gaffiot s.v. nomen, 7) impatientius : comparatif de l'adverbe "avec moins de résignation" C'est l'expression moris est "il est de coutume". On peut le voir comme un g. partitif ou bien comme un G. d'appartenance "c'est le propre de la coutume" d'avantage Ici, cetera est pris adverbialement ("quant au reste..."), v. Gaffiot
  17. Plutôt heaven que hell, jusqu'à présent ;)

  18. Pour barrer, dérouler le menu du quatrième bouton à partir de la gauche (un a minuscule noir sur un un A majuscule bleu) : ce menu vous donne à choisir entre "indice" "exposant" et "barré". Bon amusement ! Ou alors mettez vous-même des balises [s] et [/s] de part et d'autre de ce que vous voulez barrer.
  19. Pour ma part, je ne comprends pas bien ceterum... uariet : "pour le reste, il y aurait dans cette loi un ferme rempart pour la liberté si la loi ne variait ni en fontion des affaires ni en fonction des personnes" Gaffiot (s.v. vario traduit : "la loi est invariable, sans acception ni des intérêts en jeu ni des personnes." Faut-il croire qu'Appius a en vue l'ensemble de la législation qui donne un pouvoir absolu et exclusif au père sur ses enfants au point de refuser à toute autre personne de demander la moindre chose à leur sujet ? Dans ce cas il faudrait prendre legem au sens de "législation", reprenant aussi bien les dispositions relatives à la liberté provisoire que les dispositions relatives à la puissance paternelle.
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