Aller au contenu

Fernand

Members
  • Compteur de contenus

    177
  • Inscription

  • Dernière visite

Messages posté(e)s par Fernand

  1. bonjour

    J ai repris et corrigé mon brouillon a l aide de vos conseils Hé, les conseils de raoul t'ont bien aidée !

     

    phrase 1

    via nova ad ostiam anco martio regnante facta est

    j ai trouvé: une nouvelle route a été faite vers Ostie sous le règne d Ancus Marcus

    Phrase 2

    Ut doctus fias diu te exercere debes .

    pour que tu deviennes savant tu dois t exercer longtemps

    Phrase 3

    Postquam Gallo de Capitolio depulit manluis nimium superbus factus est

    Manlius est devenu tyrannique apres que les gaulois ont été repoussés du haut du capitole ?????? C'est juste dans l'ensemble : il faut savoir qu'un jour des Gaulois ont assiégé Rome. Les Romains racontaient que la ville était prise sauf la colline du Capitole, où les derniers défenseurs étaient commandés par un certain Manlius. Les Gaulois ont essayé d'y monter mais ont été repoussés (célèbre épisode des "oies du Capitole"). Par la suite, Manlius, fier de sa victoire, a voulu prendre trop d'influence.)N.B. pour Postquam Gallos de Capitolio depulit, mot à mot c'est "après qu'il eut repoussé les Gaulois (en les faisant retomber) du haut du Capitole"

    Phrase 4

    augustus illo anno natus est , quo cicero consul factus est

    Auguste est né dans l année où Cicero etait consul ??? C'est juste : le futur Auguste est né en 63 av. J.-C., année où Cicéron était consul. Pour les Romains, c'était une coïncidence intéressante.

    phrase 5

    Parvi pisces magni fieri solent

    Les petits poissons avaient l habitude de devenir grands ??? (pas "avaient", "ont") C'est une version du proverbe "Petit poisson deviendra grand."

    phrase 6

    romani putabant romulum post mortem deum factum esse

    Les romains croyaient que romulus etait devenu un dieu (je ne suis pas certaine du sens de cete phrase )Pourtant c'est bien juste, il faut seulement ajouter "après sa mort" (post mortem) : Les Romains racontaient que Romulus avait disparu au cours d'un orage. Ils avaient l'idée que Jupiter avait enlevé Romulus pour en faire un dieu. C'était considéré comme possible à l'époque.

  2. " hisque saepe simulando infensus ", est-ce que je dois nominaliser infensus

    On peut considérer que subdolus, occultior, infensus, deditus, perniciosus, puniens sont des attributs d'un "il était" ou "il fut" sous-entendu; deux ablatifs de qualité se trouvent également dans cette fonction d'attribut : ingenio... acriore et quaestissimis... libidinibus; bonis initiis peut être interprété comme un ablatif de qualité "il eut de bons débuts puis fut calamiteux" ou comme un ablatif absolu : "ses débuts (ayant été) bons, il fut ensuite calamiteux"

    et qu'est-ce que le hisque ? his est un datif neutre pluriel après infensus "hostile à"

    Quant à quare solutis militae artibus, est-ce qu'un ablatif absolu se cache là dessous, Eh oui ! sujet artibus participe solutis, militiae c. du nom artibus

    je ne vois également pas les fonctions de iuris et romani ... Iuris Romani génitif après pleraque "la plupart des choses qui appartenaient au droit romain" (= à la juridiction romaine; désigne les possessions romaines, les pays conquis)

  3. Bonjour , voila , je suis en 1ere

    J'ai été absente , le jour de la traduction mot à mot et habituelement je la notte ou je prend quelques notes pour etre capable de retraduire groupe par mot seulement je n'est trouvé personne qui avait le mot à mot , résultat je suis incapable de le retrouver

     

    c'est [10,40]N'est-ce pas plutôt 10, 31 ? C-PLINIUS TRAIANO IMPERATORI

     

    Ut decreta = Autant les décrets

    quibus damnati erant = par lesquels ils avaient été condamnés

    Proferebantur = étaient présentés (-> Autant on [me] présentait les décrets...)

    ita nulla monumenta = autant (on ne me présentait) aucun document

    quibus = par lesquels

    liberati Probarentur = ils seraient prouvés avoir été libérés (aucun document pour attester leur libération)

    Erant tamen = Il y avait cependant des gens

    qui dicerent = pour dire

    deprecantes = que (les condamnés)suppliant

    iussu proconsulum legatorumue = par ordre de proconsuls ou de légats

    dimissos = avaient été renvoyés (élargis...)

    Addebat fidem = Ajoutait de la crédibilité

    quod credibile erat = le fait qu'il était croyable

    neminem hoc ausum sine auctore = que personne n'avait osé cela sans un garant (aucun condamné n'aurait osé filer de sa propre initiative)

  4. insontes noxios, ces deux mots ne seraient-ils pas contradictoires ? Je ne sais pas bien. noxios n'est pas dans toutes les éditions. Peut-être veut-on dire que Tibère s'en prend aussi bien aux innocents qu'aux délinquants ? Pourquoi metuebantur est il pluriel ? sujet quae, neutre pluriel Simulando est-il bien un adjectif verbal Non, c'est un gérondif et quelle est la fonction de flagitiis ? Datif d'intérêt après quaesiverat dans un double datif flagitiis obtentui "pour servir de paravent à ses frasques".

  5. je ne vois pas ce que vient faire le e. redigere e(x)... in... = plus ou moins "transformer de qqch en qqch" J'ai un problème également avec les quae ils se répètent trois fois mais je ne vois pas quels sont leur antécédent si ce sont des pronoms relatifs Ce sont des relatifs. comprendre (ea) quae metuebantur; his... quae cuperet et encore sous-entendre un his avant quae odio erant.

  6. Serait-il possible d'avoir votre avis sur ma traduction et un petit coup de pouce pour les autres questions s'il vous plaît ? En effet, je trouve le terme "d'excès" très ambigu, je distingue 3 ou 4 versions différentes de la légende d'Orion et je ne vois pas vraiment de points communs entre le premier et le second texte

    N.B. pour quod ei voluerit suum studium in venando probare, Dianae quoque pollicitum quae supra diximus; et ita interfectum c'est une allusion à ce qu'Hygin a dit au ch. 26 à propos du Scorpion : Orion avait prétendu qu'il pouvait tuer "tout ce qui était issu de la terre". La déesse Terre outragée suscite alors le scorpion qui tue Orion.

     

    Questions

    - 1. Excès : je pense que chez Cicéron il faut relever truculenti et late dispersum ; chez Hygin : ivresse, violence sexuelle, châtiment cruel et sanglant, voyage chez Vulcain, voyage jusqu'au Soleil, mort violente... Orion n'est pas souvent dans ses pantoufles.

     

    - 2. Je ne vois rien à redire à la traduction.

     

    - 3. Effectivement, il y a 4 versions, dont deux sont des espèces de développements kitsch des deux autres.

    A) Kitsch : viol de Mérope - aveuglement - chez Vulcain - guérison chez le Soleil - retour à Chios : vengeance manquée - à la chasse en Crète - mort (vantardise et piqûre de scorpion). Cette version regroupe probablement plusieurs traditions différentes relatives à Orion.

    B ) = A non kitsch : allusion à la vantardise faite à Diane et à la la mort par piqûre de scorpion (renvoi au ch. 26). Cette version est peut-être née après la détermination du nom des constellations, du fait que "quand le Scorpion se lève, Orion se couche : c'est comme si le Scorpion faisait disparaître Orion)

    C) Non Kitsch : passion pour Diane, tentative de viol et mort des flèches de celle-ci.

    D) = C kitsch Passion partagée pour Diane - Opposition d'Apollon - Une ruse d'Apollon amène Diane à tuer Orion sans le savoir.

     

    - 4. Bof. Disons deux versions trop différentes pour qu'on puisse les unifier... (Mauvaise question)

     

    - 5. Les dieux sont à la place ordinaire des dieux du polythéisme : comme des hommes en plus puissant, et pas tourmentés par des questions morales (le Soleil guérit Orion sans se poser de question)

     

    - 6.Orion est grand, fort, chasseur et placé dans les constellations.

  7.  

    - qui en effet ignorait la cruauté de Néron?

     

    quis, enim, ignoraverit crudelitatem neronis?

     

    Plutôt Quis enim saevum esse Neronem ignorabat ?

    - un illustre exemple d'amour et de courage

     

    celebre exemplum amoris virtutisque

    au lieu de celebre : nobile ou clarum

    - "il ne lui restait à obtenir"

     

    je ne sais comment traduire cette expression...

    Supererat ut impetraret

     

    - "elle s'était laissé attirer par le charme de la vie" : je ne sais pas non plus comment traduire "se laisser attirer"...

     

    Je dirais simplement vitae blanditiis allecta erat ("elle avait été séduite..."). Si on essaie de rendre le "laissé" ça devient beaucoup plus lourd : se vitae blanditiis allici passa erat. Mais il y a peut-être une solution à laquelle je ne pense pas.

  8. Sed nos miramur ergastulorum non eadem emolumenta esse quam fuerint imperatorum!

    Quant à moi, j'ai essayé de traduire et ça donne: Mais, nous, nous nous étonnons que les ergastules n'aient pas les mêmes profits... Pas mal !

    Au niveau de l'étude de la grammaire voilà ce que je trouve:

    - miramur: verbe déponent donc sens actif ----> nous nous étonnons oui

    - ergastulorum: neutre génitif donc complément d'un nom ou d'un verbe mais lequel? emolumenta

    - eadem emolumenta: les mêmes profits? oui, il faut comprendre "les rendements"

    - fuerint: futur antérieur ----> ils auront été non, subjonctif parfait "ne sont pas les mêmes qu'ont été ceux..."

    - imperatorum: neutre génitif mais complément de quoi? un 2e emolumenta sous-entendu

    Il faut repenser au contexte : Pline a dit que jadis, la terre était cultivée, entre autres, par les mains des généraux en chef du peuple romain (généraux en temps de guerre, paysans en temps de paix : par exemple le célèbre Cincinnatus). Mais "maintenant", c'est fini : la terre n'est plus cultivée que par de malheureux esclaves promis aux chaînes et aux "prisons", les dortoirs où ils sont enfermés enchaînés pour la nuit. Pas étonnant que la déesse Terre se sente un peu méprisée par les Romains "actuels" et qu'elle ne soit plus si empressée à faire pousser de bonnes récoltes : "Mais nous, nous nous étonnons que les rendements générés par des prisons (des esclaves prisonniers) ne soient pas les mêmes que ceux qui ont été (jadis) générés par des généraux en chef !" (Exclamation : Pline trouve que c'est notre étonnement qui est étonnant)

  9.  

    "Je me contenterai de t'avertir que celui dont je me suis le plus servi a été le poète Lucain"

     

    Contentus ero tibi monere poetam fuisse Lucanum quo maximo usus sum.

     

    (il me semble que c'est monere + prop infinitive, car c'est une déclaration, non un ordre...

     

    Oui mais contentus exprime un sentiment (la satisfaction), alors pour ma part, je verrais mieux un si avec indic. fut. ant. et je dirais : Satis erit si te monuero...

     

    "Cependant j'ai cru ne te déplaire pas de te donner ici trois passages qui ne viennent pas mal à mon sujet."

     

    Tamen credidi non displicere tibi hic dans tres locos qui veniunt bene argumento meo.

     

     

    (je ne suis pas très sûre d'avoir compris cette phrase en français, la traduction est alors d'autant plus difficile, pouvez-vous m'éclairer?!

    En français : "je me suis dit qu'il vous plairait que je cite ici (dans cette préface) les trois passages (de Lucain) qui concernent particulièrement mon sujet (la mort de P.)"

     

    Alors qqch comme : Credidi tamen tibi gratum fore me hic tres a re non abhorrentes locos prodere.

     

     

  10. Je ne comprends pas votre proposition

    Je crois que j'avais négligé le "plaisir"..

    Alors on pourrait dire :

    respondit non se si talia sibi essent gaudere, sed si quibus essent imperaret.

     

    En tout cas il faut le subjonctif imparfait, et dans ce cas "avoir" devrait se rendre par esse et le datif.

    Excusez-moi encore de ne pas avoir énormément de temps à vous consacrer pour l'instant... :(

  11. Quelques remarques rapides :

     

    Recte T. Livius iudicat cum scribit : Recte T. Livius scribit

    nullum populum diutius frugalitatis et parcimoniae cultorem fuisse : in nullo populo frugalitatem ac parsimoniam diutius cultam esse

    . Nam, habitu solo considerato : Nam veste cultuque demum

    habebant : ostendebant

    ad arma imperanda quaerebantur, : ad exercitus regendos evocabantur

    simila : similia

    fictile habebant. : fictili utebantur

    respondit non habere : respondit talia sibi non esse

    sed quibus habeant : quibus essent

  12. die vicesimo septimo mensis Martii anni bis millesimi octavi.

    Salvete, everybody !

     

    Si je puis ajouter mon grain de sel, voici par exemple une date sur un document réel daté du 8 juillet 1450 :

    octavo die mensis Julii anno Domini millesimo quadringentesimo quinquagesimo ;

    ajoutons un acte de baptême du 15 octobre 1756 :

    Anno domini millesimo setpingentesimo quiquagesimo sexto, die decima quinta octobris

    Selon la tradition médiévale et moderne, l'année n'est pas indiquée au génitif mais bien à l'ablatif également. Quant à dies est bien souvent indiqué au féminin.

     

    Notons que, quand la date est indiquée en toutes lettres, les rédacteurs se trompent allègrement dans l'expression des ordinaux qui concernent les centaines (octingentesimo "800e" devenant par exemple "octogintesimo").

     

    On pourrait donc dire aussi :die vicesima septima mensis Martii anno bis millesimo octavo.

    Valete, tout le monde !

  13. je ne pourrai le faire qu'en candidat libre et ne bénéficierai donc pas de l'aide d'un professeur d'université.

    Nous ferons le maximum. Ce que je voulais dire est qu'il existe toujours plusieurs solutions pour traduire un texte littéraire français en latin (et en plus, pour l'agrég, il faut imiter Cicéron, non ?), ce qui est encore compliqué par notre connaissance imparfaite du fossé culturel qui nous sépare des Romains. Alors, chacun a sa petite idée, forcément discutable.

    Bon travail :)

  14. Bonjour,

    N'oubliez pas qu'un thème est un exercice très difficile à corriger : idéalement, vous ne devriez tenir compte que de l'avis des correcteurs habilités à vous noter, car vous devez vous tromper de la même façon qu'eux pour obtenir des notes satisfaisantes.

     

    Sinon, voici mon avis (personnel et perfectible, évidemment) :

     

    Cum imperator in morbo cedit : in adversam valetudinem incidisset / morbum nactus esset

    ilico : statim

    abstinauit, : abstinuit

    nihil nisi ut homo morti uicinus locutus est egitque : nec iam quicquam neque dixit neque egit nisi ut in morte proxima.

    perageret : conficeret

    profectione properato : ocius decedens

    Sexto die ab initio morbi : sexto morbi die

    amicos uocauit et : evocatis amicis

    eodem sermone quam plerumque id est tenue cum ironia : sermone eo levi ironia tincto utens quo uti solebat

    , locutus est de summa rerum uanitate et mortem rem haud grauem esse : omnia omnino inania esse mortemque contemnendam esse docuit.

    . « Cur me lugere, dixit eis. Cur me lugetis

    Sit in vestris animis exercitum servandum. Cavete ut exercitus servetur

    Vale ! » : Valete

    Petitum est cui suum filium mandabat : Rogatus cui filium commendaret

  15. "Illos... qui quidvis ab amico auderent postulare, postulatione ipsa profiteri omnia se amici causa esse facturos."

     

    ==> eux qui osent demander n'importe quoi à leurs amis, par cette même demande, ***

    "Ceux qui osaient demander n'importe quoi à un ami proclamaient par cette demande elle-même qu'ils feraient tout pour l'amour d'un ami."

     

     

    "Haec ita multa quasi fata impendere amicitiis, ut omnia subterfugere non modo sapientiae, sed etiam felicitatis diceret sibi videri"

     

    ==> Ainsi ces choses pour ainsi dire fatales empêchent d'avoir des amis, ***

    (Scipion disait que) ces espèces de (quasi) fatalités menaçaient les amitiés en si grand nombre (ita multa) que les éviter toutes lui semblait relever non seulement de la sagesse, mais encore de la chance.

    Le sujet de "diceret" est Scipion, je n'arrive pas à traduire le "sibi videri" par rapport aux génitifs.

    On peut sous-entendre un "esse" : "il lui (sibi réfléchi indirect) semblait que éviter toutes ces choses était non seulement le propre de la sagesse mais aussi le propre de la chance."

    Merci encore!

    De rien, de rien ! Mais si je puis moi aussi faire une remarque ;) il vous est toujours loisible de regrouper les questions relatives à un même texte dans le même sujet.

  16. 1) Rex interea memorabilis ibidem maxima sanctae virgini devovit, atque attribuit munera, vasa scilicet aurea et argentea, palliaque peregrino opere elaborata.

    Entre-temps le roi de fameuse mémoire dédia de grandes choses à la vierge sainte à ce même endroit en raison de ces faits remarquables, et donna des présents, à savoir des vases d'or et d'argent, et des palliums élaborés par un travail étranger.

     

     

    2) Ipsum quoque fundum Morzelam ei tradidit cum universa inhabitante familia, hoc Sanctae placere intra se reputans, quoniam specialiter prae omnibus hanc sedem delegerat suis ossibus.

     

    Il lui remit aussi le domaine de Moorsel, avec l'entièreté de la familia y habitant, se disant en lui-même que ceci plairait à la sainte puisqu'elle avait choisi devant tous (de préférence à tout autre endroit) cette place spécialement pour ses os.

     

     

    3) Quae singula testamento mandavit, et subscriptis testibus assignavit, et Ecclesiae, in qua Sancta jacebat, in perpetuam haereditatem delegavit.

    Il confia chacune de ces choses par un acte écrit ("testament" ? cf. haereditatem dans la suite), et il le scella par des témoins ayant été souscrits ("après avoir fait signer des témoins", ce qui est normal pour un acte officiel), et il le délégua [tout cela] à l'église dans laquelle la sainte reposait, en héritage perpétuel.

     

     

    4) Super haec aggregavit illic sanctimonialium gregem, quae inibi Christo, et ejus Virgini famularentur spiritualiter, et consueta officia persolverent die noctuque incessanter: quae ut nullius rei inopes, indigentiae manus darent, atque a proposito sancto deficerent, strenue egit, ut quae vitae necessaria forent nulla deessent.

    En plus de tout ça, il réunit là une troupe de religieuses qui servirairent spirituellement le Christ et sa vierge et s'acquitteraient de leur devoir habituel (des services habituels, du culte ordinaire) incessamment (sans interruption) jour et nuit :

     

    Christo, virgini : sont au datif, je les ai traduit comme des accusatifs, supposant que famulor demandait peut-être un datif, mais je ne sais pas si je me trompe et ne suis pas en train de tordre le latin pour qu'il corresponde à ce que je veux lire...

    Non, non, c'est bien ça

    - quae ut nullius rei inopes, indigentiae manus darent, atque a proposito sancto deficerent, strenue egit, ut quae vitae necessaria forent nulla deessent.

    Le rédacteur s'est semble-t-il pris les pieds dans la construction d'une proposition de but négative. Il a oublié une négation. Il faudrait NE nullius rei.. et NEVE au lieu de atque. Ou alors le texte est corrompu d'une manière qui m'échappe. Le sens est que Charlemagne a veillé à ce que les religieuses ne manquent de rien de peur qu'elles ne désertent leur poste.

    afin que dépourvues de nulles choses, elles donnent les mains de l'indigence (manus dare = "s'avouer vaincu" => "elles ne tendent les mains à l'indigence" ==>> "pour qu'elles [ne] se laissent [pas] vaincre par l'indigence") et qu'elles se détachent du sujet saint ("et qu'elles [ne] se détachent [pas] de leur sainte mission"), il agit avec entrain (énergiquement) afin que ne fasse défaut [aux religieuses] nulle chose qui est nécessaire à la vie.

     

    J'ai un peu l'impression d'avoir fait n'importe quoi avec la première partie... Au niveau du sens, ça ne ressemble à rien, mais grammaticalement je ne vois pas comment traduire autrement. On comprend ça... ;)

     

     

    5) Hic videmus Salvatoris verba compleri dicentis: Omnis qui reliquerit domum et patrem et matrem, etc., centuplum accipiet, et vitam aeternam possidebit: quia enim haec Sancta quousque vitali aura pasta est, spem non jacentem horum habens promissorum, abrenunciavit terrulentis, modo et centuplicatae fructum mercis consequitur in terris, et perpeti vita fruitur in caelis.

     

    Ici nous voyons être accomplis ("s'accomplir") les mots du Sauveur disant : Tout qui abandonnera maison, et père, et mère, etc., recevra au centuple (cent fois autant) et aura la vie éternelle (Mathieu 19:20):

    parce qu'en effet, jusqu'au moment où (aussi longtemps que) cette sainte a été nourrie par le souffle vital (remarquer le style médiéval fleuri pour dire "pendant sa vie"), gardant l'espoir des promesses [horum??? détermine promissorum] ("l'espoir vivace - non jacentem : "non étendu à terre" - de ces promesses), elle renonça aux choses terrestres, et à l'instant elle obtient le bénéfice de la « marchandise » suivit au centuple du fruit d'une centuple récompense sur terre, et elle jouit de la vie éternelle aux cieux.

     

    Mercis : je suppose que ce terme est utilisé pour accentuer l'idée « d'échange » profitable, d'opération fructueuse. Mais la tonalité très commerciale fait un peu étrange dans une vie de sainte... Ou alors en latin c'est moins connoté ?

    disons "récompense" (qui contient l'idée de compensation, après tout...)

  17. Bonjour, Raoul et Tinnid !

     

    D'abord, félicitations à Tinnid pour sa traduction de grande qualité où Raoul a apporté la touche finale. :)

    pars permaxima extitit Princeps clarissimus praefatus Carolus

    Pour le sens de pars permaxima, que penseriez-vous de "point d'orgue" ?

    A mon sens, le rédacteur du texte est particulièrement content de la visite de l'empereur lui-même qui "a sauté de son trône" pour venir.

     

    Et notons que permaxima est un double superlatif !

  18. 3) Nam altera die ejusdem translationis, in villam Mortzelle, eadem arbor sacrae Virginis membra fuerat subsecuta, ac in eodem loco tam mirifice radicata, et convenienter transplantatarbre coram praedicti oratorii foribus, quasi ibidem a primordio germinare coepisset ac crescere, cum utraque villa a se invicem decem milliaria distarent.

     

    Car l'autre le second jour (le lendemain) de la translation de celle-ci, ce même arbre a suivi les membres de la vierge sacrée, et dans ce même lieu, ayant pris racine si prodigieusement, et ayant été transplanté d'une manière conforme devant les portes de l'oratoire cité plus haut, comme si dès le début il avait commencé à germer et à croître au même endroit, alors que les deux villages étaient distants l'un de l'autre de 10 milles chacun.

     

    4) Neque parum erat spectaculi, arborem ex eo loco, quo olim sine manibus creverat plantantium, etiam sine manibus subito transisse eradicantium.

     

    Et ce n'était pas peu de merveille (un mince spectacle) que, de ce lieu, où il avait crû autrefois, sans mains pour le planter (litt. "sans les mains de planteurs"), cet arbre ait soudain déménagé sans mains non plus pour l'enlever.

     

    Plantantium et eradicantium : ce sont bien des participes présents au génitif pluriel ? Je ne comprends pas trop pourquoi ?

    Ils sont substantivés : (les mains) de ceux qui plantent... de ceux qui déracinent

    5) Quod ad jussum Dei omnipotentis Angelico ministerio actum intelligit, qui divina providentia disponi omnia fideliter credit.

     

    Il a compris (il comprend) que cela a eu lieu sur l'ordre de Dieu tout-puissant par le ministère angélique, celui qui croit que tout est disposé par la divine providence.

  19. Audivi quod, cum quedam juvencula requireret consilium a quadam vetula, que dicebatur divinatrix,quid facere posset unde pacem viri sui haberet et amorem, et unde erat quod ita male eam tractabat, ei dixit vetula quod summo mane surgeret ante diem et intraret vicinum vetule ortum, ita quod non loqueretur eundo vel redeundo, et , cum ibi veniret,genua flecteret versus Orientem, et ter Pater noster diceret, et ab herba que vocatur averone quereret ter quid faceret, quia vir suus eam male tractaret,et ab herba audiret quid eam facere oporteret; quod illa fecit, sed vetula eam prevenitet sub herba latuit. Cum autem queret hoc quod instructa fuerat, ad trinam questionem juvencule repondit vetule ter, primo in bassa voce,postea inaltando vocem : “Tace et pacem habe; redeundo non loquaris.” Cumautem vetula quereret quid audisset et illa referret, ait :“Vere, filia, bene dictum est tibi; si tacueris deinde, [et] viro redeunte et litigante, linguam tenueris,pacem cum eo habebis. »

    "J'ai entendu dire que, alors qu'une jeune femme demandait conseil à une petite vieille que l'on disait voyante, pour savoir ce qu'elle pouvait faire pour avoir la "pacification" (la gentillesse, le calme"...) de son mari ainsi que l'affection de celui-ci, et pour savoir la raison pour laquelle ("d'où" = "quelle était l'origine", quel était le pourquoi) son mari la traitait si mal, la petite vieille lui dit qu'elle se lève de très bon matin avant le lever du jour et qu'elle entre dans le jardin tout proche de la petite vieille, sans parler ni à l'aller ni au retour, et que, quand elle arriverait là, elle fléchisse les genoux vers l'est et dise trois fois le Notre Père, qu'elle demande trois fois à l'herbe que l'on appelle "averone" [? (1)] ce qu'elle faisait pour que son mari la maltraite : elle apprendrait de l'herbe ce qu'elle devait faire. La jeune femme fit cela, mais il lui échappa que la vieille s'était cachée dans l'herbe. Ainsi comme elle demandait ce qui lui avait été prescrit, la vieille répondit trois fois à la triple question de la jeunette, d'abord à voix basse puis en élevant le ton : "Tais-toi et reste tranquille; ne parle pas au retour." Puis [après la séance] comme la vieille demandait ce que l'autre avait entendu, et que celle-ci le disait, la vieille dit : "Vraiment, ma fille, on t'a bien parlé : si tu te tais désormais et si tu tiens ta langue quand ton mari rentre et te querelle, tu auras la paix en sa compagnie."

     

    Bon, il y avait d'autres réponses possibles... ;)

     

    edit(1) Je pense qu'il peut s'agir de l'aurone, autrement dit la citronelle. De plus, le nom de la plante fait penser à averare "avérer" qui est de la famille de verus, "vrai".

×
×
  • Créer...